samedi 2 septembre 2017

Argenteuil, commerce de proximité, pour son essor, davantage de pouvoir d'achat pour le monde du travail


Pour les plus pauvres, la question est bien le prix du kilo !

                                                                     
                                             Photo La Gazette du Val d'Oise

Le bœuf Aubrac (qui pour l’heure doit toujours être sur le chemin d’Argenteuil) dont nous parlions à propos de l’ouverture prochaine d’une nouvelle boucherie sur l’avenue Gabriel Péri, va avoir un petit copain. L’association « collectif du marché de la colonie » qui se bat depuis ces dernières années pour revivifier le marché de la Colonie vient d’annoncer l’installation dès aujourd’hui, samedi 2 septembre, d’un « nouveau boucher traditionnel près de chez vous ».
         Si nous évoquons cette nouvelle, c’est pour indiquer qu’il y a des habitants qui tentent d’agir pour améliorer la vie des quartiers. Les marchés sont utiles non seulement pour s’achalander mais comme élément de la vie collective.
         Il reste qu’un des problèmes qui entrave le maintien du petit commerce est celui des revenus du monde du travail. Pour une fraction de celui-ci, la viande -et la viande de qualité- est à nouveau redevenu un « extra » comme naguère.

Dimanche 3 septembre
A 19 heures
LCI :  Le livre politique
Nathalie Arthaud est l'une des invités de l'émission

Argenteuil colonies de vacances : quel gâchis !


Le gâchis est dans le pré

                                                                  


De nombreux jeunes argenteuillais ne sont pas partis en vacances cet été. Alors qu’ils vont reprendre lundi le chemin de l’école, ils n’auront pas bénéficié du bol d’air estival nécessaire à tous.
         Voilà l’occasion de vous donner des nouvelles de deux anciennes colonies de vacances chères aux anciens d’Argenteuil, Saint-hilaire de Riez en Vendée et Massiac dans le Cantal.
         La première, Saint-Hilaire n’est toujours pas (heureusement) vendue. Elle ne le sera sans doute pas ou jamais, le Plan Local d’Urbanisme de Saint-Hilaire, qui a été changé, n’y incitant pas les éventuels acheteurs.
         A la place, il ne pourrait pas y avoir un projet collectif des habitants d’Argenteuil pour qu’elle serve, dans ce cas, à nouveau, l’été prochain ?
         La seconde a bien été vendue. Dans le projet avancé par l’acheteur, il ne s’agissait pas de détruire le bâtiment, mais il y avait la perspective d’un nouveau centre de vacances. Loin de là, le bâtiment de la colonie a été rasé, et il n’y a plus, à la place, qu’un pré à l’herbe grasse…
         On fait quoi l'année prochaine à Saint-Hilaire ?

"Massiac, Massiac, tout le monde... descendait"

Maisons de retraites publiques : des crédits en moins


Non aux économies au détriment des maisons de retraite publiques !

 


La Fédération hospitalière dénonce la réduction de crédits alloués aux 2500 maisons de retraite publiques. Cette réduction de 200 millions d'euros par an découle de la loi de 2016 dite « d'adaptation de la société au vieillissement » encadrant le financement de la dépendance des personnes âgées. Elle entraînera une réduction de personnel. Déjà en nombre insuffisant, celui-ci aura moins de temps à consacrer aux résidents.
         Une mesure scandaleuse qui favorisera les lucratives maisons de retraites privées en plein essor dans un secteur où les profits sont parmi les plus importants.

Education : médecine scolaire : un net recul


Le recul

 


Plusieurs syndicats et associations dénoncent le recul de la médecine scolaire en Seine-Saint-Denis, à l'image de ce qui existe dans l'ensemble du pays. Dans ce département, en 2015, il n'y avait plus que 17 postes pourvus sur les 49 prévus. L'Éducation nationale ne remplace pas les médecins qui partent en retraite. Cela est particulièrement dramatique dans les départements sinistrés comme la Seine-Saint-Denis.
Le résultat est que seulement 10 % des enfants passent la visite médicale préconisée avant l'entrée en cours préparatoire (CP). Du coup, on détecte bien tard des myopies, des déficiences auditives, des difficultés chroniques d'apprentissage.
On voit à quels désastres mène leurs politiques d'économie.

Révolution russe de 1917 (31) Début septembre : l’irrésistible progression des bolchéviks dans les soviets


Début septembre : l’irrésistible progression des bolchéviks dans les soviets 

La tentative de coup d’État du général Kornilov et son échec, grâce à la mobilisation du prolétariat, accroissaient considérablement l’influence des bolcheviks. Réduits à une quasi-illégalité depuis les journées de Juillet, emprisonnés comme Trotsky, ou contraints à la clandestinité comme Lénine, ils sont maintenant reconnus comme ceux qui avaient prévu la menace contre-révolutionnaire. Ils ont dénoncé la politique conciliatrice envers les forces bourgeoises des partis menchevique et socialiste-révolutionnaire (SR), qui a favorisé la montée de la contre-révolution ; ils ont reconnu et exprimé les aspirations révolutionnaires des masses. Voici comment Antonov-Ovseenko, cadre bolchévique qui mènera les opérations lors de l’insurrection d’Octobre sous la direction de Trotsky, décrit cette période dans ses Mémoires, publiés en russe :
« Ces messieurs (SR et mencheviks représentant le comité central exécutif du soviet de Petrograd) n’avaient rien appris. Leur moulin à paroles brassait du vent. Et ils ne l’avaient pas remarqué. Le 31 août, le soviet de Petrograd avait adopté une résolution tirée du programme bolchevique, mais ils étaient convaincus que c’était fortuit et qu’ils allaient vite rétablir la situation. Le 9 septembre, ils convoquèrent une séance plénière du soviet de Petrograd, et Tchkhéidzé (président menchevique du soviet) annonça officiellement la démission du bureau du comité exécutif, étant donné l’adoption d’une résolution contraire à sa ligne politique. Escomptant la majorité, le bloc conciliateur proposa alors de refuser cette démission. On vota en sortant de la salle. Il y eut 414 voix pour le bureau et sa politique conciliatrice, 519 voix contre, et 69 abstentions. La démission fut retenue !
Une nouvelle direction fut alors constituée à partir des bureaux de la section des ouvriers et de celle des soldats. Dans la section ouvrière, nous étions majoritaires ; la section des soldats n’ayant pas encore procédé à une réélection de son bureau, les mencheviks et les SR y avaient la majorité. Quelques jours plus tard, de nouvelles élections eurent lieu dans la section des soldats du soviet : son bureau passa également dans nos mains.
Le soviet de Petrograd, de principal appui à la politique conciliatrice, était devenu le principal appui à la lutte contre cette politique. Après le putsch de Kornilov, cela se passa presque partout de cette façon.
Le Vtsik (comité exécutif central panrusse des soviets) recevait des centaines de décisions, de télégrammes, des quatre coins du pays. Presque tous contenaient une condamnation du gouvernement provisoire, l’exigence d’établir un pouvoir socialiste homogène (sans participation des représentants des partis bourgeois). En réponse à la tentative de coup d’État de Kornilov, les masses ouvrières et paysannes ainsi que la masse des soldats s’étaient mises en mouvement en profondeur. Elles s’étaient armées fiévreusement, s’étaient organisées et préparées à la lutte contre le général blanc et ses complices. Et pour s’y préparer, pour lutter, elles voyaient notre parti comme la seule direction fiable et allant de soi.
Dans toute une série de soviets de province et de district, nous conquîmes la majorité. Le 6 septembre, le plénum du soviet de Moscou adopta la résolution du 31 août du soviet de Petrograd (qui réclamait le passage du pouvoir aux ouvriers et aux paysans). Le bureau du comité exécutif de Moscou était à nous.
Déjà lors du putsch de Kornilov, le pouvoir était passé en plusieurs endroits aux comités révolutionnaires constitués pour défaire la contre-révolution. Ces comités conservèrent ce pouvoir jusqu’à ce que soit matée la révolte du général, en s’appuyant sur les ouvriers et les soldats en armes. De fait, on avait là la réalisation du pouvoir soviétique. C’était la renaissance des soviets en tant qu’organes de la lutte révolutionnaire.
Kerenski, à l’évidence, le comprenait. Le 4 septembre il ordonna de dissoudre les comités révolutionnaires, les comités de salut et de défense de la révolution, constitués " dans le but de lutter contre la révolte de Kornilov dans les villes, les campagnes, les gares… Dorénavant, il ne doit plus y avoir d’actions hors du cadre de la loi, et le gouvernement provisoire les combattra. " Mais même le comité populaire pour la lutte contre la contre-révolution, qui dépendait du comité exécutif central, refusa de se soumettre à cet ordre de Kerenski… Et le parti (bolchevique) reprit son slogan (abandonné lorsque les soviets s’étaient trouvés un temps enchaînés à la politique probourgeoise des conciliateurs) : " Tout le pouvoir aux soviets, dans la capitale comme partout ! "
L’influence de notre parti avait cru de façon immense et irrésistible. »