jeudi 3 août 2017

SNCF gare Montparnasse, conséquences de choix néfastes. Un article de notre hebdomadaire


SNCF : panne géante, choix néfastes

La panne qui vient de paralyser la gare de Paris-Montparnasse est tombée au plus mauvais moment : lors du chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens. Résultat, au moins 5 000 personnes, selon la SNCF, n’ont pas pu prendre leur train dimanche 30 juillet, des milliers encore le lendemain et le surlendemain…
Certes, même dans une société bien mieux organisée que celle dans laquelle nous vivons, une société qui aurait vraiment pour premier souci la qualité de vie de tous ses membres, il y aura sans doute encore des pannes, des dysfonctionnements.
Mais la SNCF et ses pouvoirs de tutelle (l’État-actionnaire et les gouvernements qui agissent en son nom) ont fait des choix, depuis des années, qui ne peuvent avoir que des conséquences néfastes. Ils ont supprimé des milliers de postes ; sous-traité toujours plus de tâches de maintenance à des sociétés privées dont le souci numéro un est de faire de l’argent ; concentré les investissements sur le TGV, plus destiné à l’exportation qu’à améliorer les conditions de voyage des travailleurs ; réduit d’autres investissements moins profitables pour les grosses sociétés privées, mais plus utiles à la population.
On l’a constaté, un autre été, en 2013, lors de la dramatique catastrophe en gare de Brétigny, qui mettait clairement en cause le manque de moyens et de personnel pour entretenir les voies. Et on le constate chaque jour avec la fermeture de lignes régionales et avec les incidents à répétition sur les lignes de banlieue des grandes villes, qui font que les trajets quotidiens s’apparentent souvent à une galère pour bien des salariés.
La paralysie de la gare Montparnasse n’est pas la faute à pas de chance : c’est un révélateur d’une dégradation généralisée du service public du transport ferroviaire. Une dégradation qui, elle non plus, ne doit pas grand-chose au hasard, mais beaucoup aux choix sociaux et économiques de ceux qui nous gouvernent.

                                            Pierre LAFFITTE (Lutte ouvrière n°2577)

mercredi 2 août 2017

AB-Habitat Argenteuil Bezons : bailleur social pas réseau personnel


En revanche, bien d’autres emplois dont l’embauche est nécessaire

Les membres du Comité d’Entreprise de chez AB-Habitat viennent de voter à l’unanimité  une motion lors de leur dernière réunion de fin juillet pour dénoncer la "rumeur" d'un nouveau cas d’embauche de ce qu’ils appellent des « emplois de complaisance ».
         Alors que bien des postes utiles et nécessaires ne sont pas créés chez ce bailleur dit « social » qui a vu au contraire ces dernières années ses effectifs se réduire, on comprend leur émotion.
         Entre mairie d’Argenteuil, feu l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons et AB-Habitat, des embauches et des mouvements de postes étonnants n’ont pas cessé depuis des années dans la haute hiérarchie. Cela, en fin de compte, aux frais des locataires et aux dépens des travailleurs d’ABH.
         AB-Habitat est une « coopérative » ? L’ « éthique » proclamé de ce type d’association est, paraît-il « une éthique fondée sur l’honnêteté, la transparence, la responsabilité sociale et l’altruisme. »
         Honnêteté, transparence, responsabilité sociale, altruisme !

         Cela laisse rêveur…

Argenteuil embauche...un jeune... à de drôles de conditions


Emploi jeune ?

 
Le site internet de la Ville est lui aussi comme en vacances. Super pour lui et les édiles, mais bien à l’image d’une société et d’une Ville où tout s’arrête au creux de l’été, avec les conséquences que l’on sait sur ceux qui ne partent pas en vacances.
         Nous avons pu remarquer tout de même ces derniers jours qu’une offre d’emploi y figurait. Il s’agit du recrutement pour la rentrée prochaine d’un animateur destiné à encadrer le soir des enfants dans une maison de quartier de la Ville, dans le cadre du « Contrat Local d'Accompagnement à la Scolarité ». Bien.
         Nous passons les détails de ce qui sera demandé à ce travailleur. En tout cas, la liste en est longue comme un jour sans pain. Que d’exigences !
         En revanche, pour lui, les conditions dont il « bénéficierait » sont sans rapport avec elles. Il s’agit d’un emploi temporaire, nécessitant bac+2 minimum, pour 14 heures par semaines maxi, sur quatre jours minimum (imaginons le temps total hebdomadaire pour les déplacements), et payé au nombre d’heures de vacations…
         L’annonce sera peut-être suivie d’effet. Mais en tout cas, cela est bien révélateur des emplois offerts aujourd’hui, en particulier à la jeunesse diplômée !

STX Saint-Nazaire : les bluffeurs sur le pont


La nationalisation de STX : le bluff de Macron

 


Macron a annoncé qu'il nationaliserait les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, plutôt que de les laisser à une entreprise italienne.
Mais quelle garantie peuvent avoir les 7000 salariés de STX, dont les deux tiers sont employés par des entreprises sous-traitantes, de voir leur emploi conservé ?
           Quelle que soit la nationalité de leur futur exploiteur, les travailleurs des chantiers, toutes nationalités confondues, devront se battre pour défendre leurs droits et leurs intérêts, sans s'en remettre à un charlatan comme Macron.

Epargne : livret A loin du compte


Livret A : un nouveau coup bas de Macron

 


La décision du gouvernement de maintenir le taux du livret A à 0,75% a pris effet le 1er août.

Compte tenu des modes de calcul appliqués jusque-là (et donc de la hausse de l’indice officiel des prix), ce taux, pourtant le plus bas depuis sa création en 1818, aurait dû être porté à 1%.

Un petit rien qui en dit beaucoup sur le mépris de classe de Macron et son équipe, et sur leur volonté de faire les poches aux plus modestes, pour lesquels ce livret est la seule épargne – tout ça pour mieux remplir les poches des plus riches.

On se retrouve le 12 septembre !