vendredi 30 juin 2017

Multinationales et licenciements, une loi du capital à combattre


Solidarité avec les 88 travailleurs menacés de licenciement !

 

Selon les organisations syndicales CGT et FO de l’usine Semperit d’Argenteuil, les actionnaires s’apprêtent à la fermer.
         Cette usine, « héritière » de l’usine Kléber-Colombes installée dans la zone industrielle de la gare centrale fabrique des bandes transporteuses en caoutchouc pour les mines du monde entier.
         Semperit est une multinationale. Elle a d’autres sites de production pour ces bandes, en particulier en Pologne et en Chine.
         Aujourd’hui, les multinationales imposent leur pouvoir de nuisance partout contre les travailleurs du monde, un jour-là, le lendemain ailleurs.
         En tout cas, partout ces travailleurs doivent défendre chèrement leur peau pour ne pas être les victimes des prédations du capitalisme.

Ce matin, à 11 heures 30, venons soutenir les 88 travailleurs d’Argenteuil menacés de licenciement  devant l’usine, 10 rue des Charretiers.

 
 
 
 
 
 

 
 l’usine, 10 rue des Charretiers.

Fiona Lazaar, députée d'Argenteuil-Bezons : "Je m'apprête à cogner contre le monde du travail ?" (question imaginaire)


Il y a bien une députée dans la circonscription d’Argenteuil-Bezons



Elle a l’air dubitatif, se demandant ce qu'elle fait là, la nouvelle députée d’Argenteuil-Bezons. Si au moins, elle pouvait se dire : « Dans quel traquenard, me suis-je fourré ! » 

Grosso modo, durant la dernière campagne électorale, on n’a pas trop réussi à savoir ce qu’elle pouvait penser. Une fois élue, au soir du 18 juin dernier, aucun discours qui aurait pu le préciser. Depuis, sous ses affiches, en guise de remerciements, un seul bref et laconique : « Merci ! » toujours aussi peu explicite.
         Pourtant, elle est là pour voter ce que Macron lui demandera de faire. Lequel répondra aux injonctions du Médef.
         Certes, elle n’a pas un passé de vieux filou de la politique anti-ouvrière, mais dans ce genre de monde, l’appétit et le rôle idoine viennent tellement en mangeant !



Le 12 septembre, journée d’action contre les projets anti-ouvriers de Macron. Préparons la résistance.

Demain un article important sur l’installation d’une école « Espérance banlieue » à Argenteuil

Racisme et ceux qui surfent dessus


Des maires qui flattent les préjugés racistes

 


Le maire LR de Lorette (ville de 5000 habitants dans la Loire) vient d'inaugurer un espace de loisirs dont la plage est interdite aux femmes voilées. Le même avait fait afficher dans la ville de « vivre sans bruit" le Ramadan. Avant-hier, c'était le maire LR de Chevigny Saint-Sauveur (11000 habitants, en Bourgogne) qui s'illustrait en décrétant la fin des menus "de substitution" (sans porc) dans les cantines scolaires.
         Se réclamer de la laïcité ou de la lutte contre le gaspillage pour s'en prendre aux familles musulmanes (c'est-à-dire en général aux Arabes), c'est s'appuyer sur les préjugés racistes et les alimenter. Tout comme l'avait fait Manuel Valls l'été dernier avec ses discours contre le burkini.

D. Obono face au nationalisme des imbéciles. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2552


Aux Grandes Gueules : cocoricos obligatoires !

Invitée le 21 juin à l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, la députée France insoumise Danièle Obono subit, depuis, une polémique odieuse de la part de la droite et de l’extrême droite.
Tout est parti d’une pétition signée en 2012 par plusieurs personnalités politiques, dont Danièle Obono mais aussi Noël Mamère, Eva Joly, Clémentine Autain, demandant l’arrêt des poursuites judiciaires intentées à un chanteur de rap pour son titre « Nique la France », qui dénonce le colonialisme et l’impérialisme français.
Interrogée à ce sujet sur RMC, la députée s’est vu demander si elle pouvait dire « Vive la France ». Se déclarant choquée de subir un examen de patriotisme, elle a eu droit à ce commentaire : « Vous signez plus facilement “Nique la France” que vous ne dites “Vive la France”. »
Cette séquence a déchaîné un torrent d’injures racistes sur les réseaux sociaux, Obono étant d’origine gabonaise. Le jour même, Thierry Mariani (LR), Gilbert Collard (FN) et le journaliste Jean-Michel Apathie publiaient des tweets indignés contre la députée. Sur le site du FN, un communiqué de David Rach­line déclarait : « Mme Obono veut pouvoir niquer la France tranquillement ? Alors, qu’elle quitte les dorures de la République ! »
Dans la violence de ces attaques, il y a bien sûr du racisme. Comme l’a fait remarquer le député France insoumise Éric Coquerel, jamais les autres signataires de la pétition n’ont été ainsi sommés de dire Vive la France. Si c’est à Danièle Obono qu’on le demande, c’est en raison de sa couleur de peau.
Au-delà de ce racisme, il y a aussi la volonté de faire taire ceux qui refusent de se plier au nationalisme ambiant. Exprimer sa révolte contre l’impérialisme et l’État français, c’est déjà un crime pour les défenseurs de la bourgeoisie. Et visiblement, pour eux, défendre la liberté d’exprimer cette révolte est encore de trop.
                                                Julie LEMÉE (Lutte ouvrière n°2552)

Amiante, Eternit et les autres, des morts par milliers


Amiante : vers un non-lieu ?


 
Les juges d’instruction chargés de la plainte de salariés malades de l’amiante contre leur ancien employeur Eternit s’apprêtent à requérir l’arrêt de la procédure. Ils estiment que l’on ne peut pas déterminer la date à laquelle les travailleurs ont été intoxiqués par l’amiante, et qu’il ne peut donc y avoir de responsable.
         Eternit, comme bien d’autres entreprises, a continué à faire travailler ses salariés avec de l’amiante pendant des années, alors que les effets mortels en étaient connus. L’Etat français a, lui aussi, maintenu ses autorisations pour ne pas gêner les profits des industriels. Les anciens salariés exposés ont payé et paient encore cette politique de leur santé et de leur vie.
         L’Andeva, association des victimes de l’amiante, a annoncé qu’elle ferait appel et que le combat judiciaire n’était pas fini. Mais les responsables de ces décennies d’empoisonnement ne sont toujours pas sur le banc des accusés.