dimanche 25 juin 2017

Assemblée nationale couleur Macron : ce que les godillots peuvent faire, la rue peut le défaire. Un article de notre hebdomadaire


Assemblée tout en Macron : opposition tout en carton

Sur les 577 sièges de députés, Macron et son mouvement en ont obtenu 306 ; il aurait suffi de 289 pour qu’ils aient la majorité absolue. En additionnant ceux du Modem, avec lesquels En marche est en principe allié, 60 % de l’Assemblée nationale devraient voter comme un seul homme les attaques antiouvrières baptisées réformes.
Rien qu’à jeter un coup d’œil sur la nouvelle carte de l’hémicycle, on comprend que la pléthorique majorité présidentielle ne manquera pas d’autres soutiens. À droite, une quarantaine de députés LR et UDI, autour de Thierry Solère, jugent ce gouvernement légitime et se sont déjà déclarés constructifs, prêts à soutenir Macron. Quant à la gauche gouvernementale, elle parvient à occuper 46 sièges, dont 29 députés qui ont concouru sous l’étiquette Parti socialiste, les seuls à tirer leur épingle du trou noir où la déception, le dégoût et même la colère des électeurs de Hollande les ont plongés. Constitueront-ils un seul groupe parlementaire, deux groupes, plus ? Cela pourrait peut-être augmenter leurs moyens matériels et financiers mais, quant à parler d’une opposition à Macron et à sa politique, c’est tout autre chose. Non seulement la porosité entre ces élus de l’ex-gauche gouvernementale et les macronistes est avérée mais, alors que le PS avait, de 2012 à 2014, quasiment tous les pouvoirs – présidence, Assemblée, Sénat, régions, nombreux départements, grandes villes –, il en a profité pour mener une politique qu’aurait pu signer le Medef.
Les huit élus FN, dont les voix s’élèveront peut-être pour réclamer « moins de pouvoir aux syndicats », comme on les a récemment entendus le faire, n’infléchiront en rien les intentions antiouvrières de la majorité. Ils ne sont pas là dans cette optique et, plus nombreux, ils ne feraient que défendre leur fonds de commerce : encore plus de divisions entre travailleurs, entre pauvres d’ici et d’ailleurs.
Des députés que beaucoup de leurs électeurs, dans le monde du travail, espèrent contestataires, les dix du PCF et les seize de la France insoumise, vont siéger tout à fait à gauche de l’hémicycle. Une partie des électeurs, sous-représentée, espère que les Jean-Luc Mélenchon, les André Chassaigne, les Clémentine Autain, les Marie-George Buffet, les François Ruffin seront leur voix à l’Assemblée. Non seulement leur nombre est faible, et sans doute pourront-ils tout au plus jouer les frondeurs. Mais de plus leur fil directeur consiste à reconstruire une « vraie » gauche, derrière Mélenchon ou un autre. Les attaques déjà organisées, et même planifiées, de Macron et sa clique constituent ni plus ni moins une offensive des capitalistes contre la classe ouvrière. Ce n’est pas d’une opposition parlementaire uniquement capable de discours, incapable de contrer cette offensive patronale, que la classe ouvrière a besoin. C’est une opposition ouvrière qui est nécessaire.
Les jeux sont faits pour les votes. C’est dans la rue, par les grèves, que le monde du travail devra se défendre, avec ses armes de classe.

                                         Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2551)

samedi 24 juin 2017

Argenteuil Jean Vilar : le blog "lo argenteuil" à la pêche aux informations !


Alors, on en est où ?

Comme nous le disions ces jours derniers, à quelques jours des congés d’été, les associations et autres ne savent toujours pas exactement où ils organiseront leurs évènements lors de la saison 2017-2018. Ce n’est ni sérieux ni admissible pour elles.
         Il semble que la fermeture du complexe Jean Vilar déjà reportée pour le 22 octobre le soit une nouvelle fois, pour janvier cette fois. Il « semble ». Il « paraît ».
         C’est tout de même fort de café qu’il faille aller de cette façon à la pêche aux informations.
         Même à ce niveau, la municipalité n’est pas à la hauteur du rôle qu’elle devrait jouer. Certes c’est la loi du genre.
         Il nous reste effectivement à prendre les choses en main, et déjà trouver par nous-mêmes les éléments d’information qui nous sont nécessaires, comme nous tentons de le faire.

Argenteuil : canicule ou quand il fait trop chaud, on arrête de travailler


Le droit d’alerte, cela existe quand il fait trop chaud pour travailler

 Avis sur le site internet de la Ville, article dans l’Argenteuillais de cette semaine, les conseils sur la canicule n’ont pas été oubliés cette année.
         En tout cas, en direction des personnes âgées. Car les employés municipaux, de leur côté, ont plutôt eu droit à une cacophonie sur le sujet. Informations tardives et contradictoire ont été leur lot. Et pendant ce temps-là, il faisait chaud. Cela est d’autant plus regrettable qu’il suffisait de regarder météo France pour savoir depuis des semaines qu’il allait faire vraiment chaud.
         Il semble que les températures deviennent ces jours-ci plus raisonnables. Mais puisque l’on évoque la raison, celle-ci exige que lorsqu’il fait trop chaud pour travailler, on arrête, et on va se rafraîchir !

Michelin, suppression d'emplois pour gonfler les profits


Bibendum veut encore grossir

 


Le groupe Michelin annonce la suppression de 2 000 postes dans le monde dont 1500 en France. Pour l'essentiel, cela va se faire par le non remplacement de ceux qui partent en retraite. Les jeunes qui cherchent du travail trouveront portes closes, et ceux qui restent useront leur santé en travaillant encore plus durement.

         L'an dernier, Michelin a fait 1,7 milliard d'euros de bénéfices. Le PDG de Michelin vise d'ici 2020 une économie de 1,2 milliard sur ce qu'il ose appeler les « coûts de fonctionnement ». Les capitalistes n'en ont jamais assez. Pour les empêcher de nuire à toute la société en détruisant des emplois, il faut interdire les licenciements et contrôler toutes leurs décisions.

Education nationale ? Celle des riches d'un côté, et celle des pauvres de l'autre, derrière l'enfumage


Enfumage électoral

 


La rentrée de septembre se prépare dans les écoles primaires, et la promesse phare du candidat Macron de limiter les effectifs en CP à 12 élèves par classe en Zone d'éducation prioritaire s'avère une mauvaise plaisanterie. Sans recrutement supplémentaire, cette mesure se traduira par des effectifs plus élevés dans les autres classes, moins de professeurs remplaçants et de maîtres chargés d'aider les élèves les plus en difficulté au sein des écoles. Sans compter le manque de salles de classe.... Rien n'a été prévu.

         Si les têtes ont changé au sommet de l'État, dans la vraie vie, c'est toujours le même mépris pour les enfants des milieux les plus populaires.