lundi 30 janvier 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 30 janvier 2017



Hamon, marchand d'illusions, et Fillon, ennemi déclaré des travailleurs



Aucun travailleur ne regrettera Valls, écarté par la primaire du PS. Après avoir singé Sarkozy comme ministre de l’Intérieur, il a mis en œuvre une politique particulièrement antiouvrière comme Premier ministre. Avec Hollande, il a distribué les cadeaux au patronat, du CICE à la loi travail, en passant par la généralisation du travail du dimanche. Son arrogance à l’égard des travailleurs n’a eu d’égale que sa servilité envers les riches.
C’est sur ce discrédit que Hamon s’est appuyé. Il a promis un revenu universel de 750 euros d’ici à 2022. Après des années de chômage de masse et d’une misère toujours plus grande, il présente ce revenu comme un progrès. Mais 750 euros ne permettent pas même de sortir de la pauvreté ! Ce dont les classes populaires ont besoin, ce n’est pas de la charité, mais d’emplois et de salaires corrects.
Hamon explique que l’automatisation va rendre le travail plus rare. Pourtant, si la société fonctionnait pour l’intérêt collectif, l’automatisation permettrait de réduire le temps de travail et d’augmenter les salaires. Dans le système capitaliste, elle est utilisée pour améliorer les profits, et non les conditions d’existence des travailleurs. Changer cela, Hamon ne l’envisage pas puisqu’il ne conteste pas ce système basé sur l’exploitation capitaliste.
Et puis, qui financerait le revenu universel ? Hamon n’envisage pas de prendre l’argent là où il est : chez les capitalistes, à commencer par ces vingt-et-un super-riches qui possèdent autant que 40 % des Français. Les classes populaires seraient donc plus taxées.
Bref, si Hamon suscite de nouvelles illusions, elles se solderont demain par autant de déceptions. Il s’inscrit dans la longue histoire des marchands d’illusions du PS, les Mitterrand, Jospin et Hollande.
Tous les acteurs de la campagne sont maintenant en place. À droite, Fillon a été pris la main dans le sac ! Le soi-disant modèle de probité aurait fait bénéficier sa femme de 500 000 euros d’argent public pour un emploi fictif. Et de 100 000 euros supplémentaires de la part d’un ami milliardaire, pour un autre emploi du même tonneau. Fillon, qui pose au chrétien vertueux, adore surtout la sainte oseille ! 
Généreux avec les siens, il a promis du sang et des larmes aux classes populaires : l’augmentation du temps de travail et la baisse du salaire horaire ; 500 000 suppressions d’emplois publics ; le report de l’âge de la retraite ; la fin de la prise en charge de la plupart des frais médicaux ; la hausse de la TVA, etc. En même temps, il s’est engagé à de nouveaux cadeaux pour ses amis les grands bourgeois. Fillon dit clairement qu’il mènera la lutte de classe pour eux, contre les travailleurs.
Peut-être son discrédit profitera-t-il à Macron et à Le Pen. L’un et l’autre veulent également servir la bourgeoisie ! L’ex-banquier ne s’en cache même pas. Quant à la châtelaine de Saint-Cloud, pour se faire une place, elle attaque les travailleurs étrangers, en épargnant les capitalistes français. À la manière de son idole Donald Trump, dur envers les migrants et coqueluche de Wall Street.
Face à ces politiciens, le camp des travailleurs doit se faire entendre lors de l’élection présidentielle. C’est le sens de la candidature de Nathalie Arthaud. Contre les ennemis déclarés du monde du travail, elle réaffirmera que les travailleurs devront mener la lutte de classe pour faire entendre leurs exigences.
Contre le chômage, il faut interdire les plans de suppressions d’emplois et les licenciements, à commencer par les entreprises qui font des profits. Il faut répartir le travail entre tous, sans perte de salaire.
Contre la baisse du pouvoir d’achat, il faut augmenter les salaires, les pensions et les allocations, et les indexer sur le coût de la vie. Pas un salaire ne doit être inférieur à 1800 euros net.
Il n’est pas acceptable, par exemple, qu’une entreprise comme Vivarte (André, La Halle…) puisse supprimer des milliers d’emplois au nom de prétendues pertes, après des années de profits. Il faut mettre fin au secret des affaires pour que les travailleurs puissent contrôler les comptes des entreprises.
Dire cela avec Nathalie Arthaud ne suffira pas pour que les choses changent, car les élections n’ont pas ce pouvoir. Mais cela permettra de s’opposer clairement aux vrais ennemis des travailleurs et à leurs faux amis, et de préparer les luttes qu’il faudra mener demain contre l'offensive des capitalistes.

Nathalie ARTHAUD : "un parti pour les travailleurs"


Dernièrement, lors de son meeting de Valences, Nathalie ARTHAUD a abordé la question du « parti »

Il faut un parti pour les travailleurs

 « Nous n’avons pas encore de parti à opposer à la bourgeoisie. (…) Si les conditions d’existence des travailleurs reculent depuis des décennies, s’ils sont désorientés, si la confusion règne dans beaucoup de têtes, c’est qu’il n’y a plus de parti ouvrier digne de ce nom depuis longtemps.

Le vote pour ma candidature permettra, le temps d’une élection, de faire apparaître les travailleurs comme une force politique, comme un camp politique. Mais il faut qu’il se maintienne après les élections. Car les travailleurs n’ont pas seulement besoin d’exprimer leurs intérêts au moment des élections, ils ont besoin de mener le combat tous les jours ; au quotidien dans les entreprises, en permanence contre la politique antiouvrière relayée par les gouvernements. Cela, c’est le rôle d’un parti.

Il faut un parti qui affirme que la société est divisée en deux classes aux intérêts irréconciliables et que nous devons nous battre, en ne comptant que sur nos propres forces pour défendre notre droit à l’existence. Un parti qui affirmera que les travailleurs peuvent se passer du grand capital parce que ce sont eux qui font tout fonctionner dans la société.

Voter, ce n’est pas encore construire un parti. Mais c’est déjà se rassembler de façon ponctuelle derrière un drapeau. Et, d’élection en élection, de mouvements de grève en manifestations, cela participe de la construction du parti. Alors, votez et entraînez les gens autour de vous pour faire entendre le camp des travailleurs et aidez-nous à construire un parti pour les travailleurs. »




Jeudi prochain 2 février, venez discuter avec les militants de Lutte ouvrière, il y a de quoi !


Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
« Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

Dassault, Argenteuil : grandes manoeuvres et inquiétudes


Menaces pour des centaines de familles et de postes

La municipalité prétend vouloir donner un « nouveau souffle » pour Argenteuil. Elle a créé à cette fin un « conseil économique d’Argenteuil » dirigé par un ancien édile PS.
         Ce conseil a compris dès sa fondation, et en bonne place, le directeur de l’usine Dassault d’Argenteuil.
         A propos de cette entreprise, fleuron de l’histoire de l’aéronautique sur la Ville, chacun peut lire aujourd’hui sur le blog de la CGT de l’Union locale de Bezons l’information suivante :
« Jeudi 26 janvier2017, alors qu’un CCE était en train de se tenir, les chefs d’ateliers ont convoqué le personnel.
Ils annoncent, rien qu’ à Argenteuil, le déménagement de plusieurs ateliers sur les sites de Martignas, Mérignac et Seclin représentant entre 200 et 300 personnes (donc familles) sur les 930 salariés du site.
La Cgt décide d’organiser ce matin un arrêt de travail à 9h30 rassemblant près de 300 personnes.
Lundi 30 janvier prochain, la Cgt appelle à un nouvel arrêt de travail à 10H avec la diffusion d’un tract aux portes de l’entreprise. Cette initiative a pour but d’obliger le directeur à venir s’expliquer face aux salariés…»

         Le « nouveau souffle » annoncé par la municipalité aurait-il l’odeur de soufre ?





Précision

Rassemblement « ATSEMS » ce mercredi 1er février
Parvis de la Gare d’Orsay
De 11 à 14 heures



Argenteuil : commerce au Val d'Argent : le scandale continue


Un quartier se meurt

 
Ce samedi, la moyenne surface qui doit prendre le relais du Franprix fermé depuis près d’un an et demi, n’avait toujours pas réouvert. Le scandale et la « galère » continuent donc pour les habitants d’un quartier comptant de 16 à 17 000 habitants, sans commerce d’envergure.
         Les édiles d’Argenteuil évoquent des retards administratifs, que les formalités sont incontournables, et l’inexpérience des nouveaux gestionnaires du local. Certes. Mais pourquoi depuis tout ce temps ne les ont-ils pas accompagnés et aidés, en tout cas pour que l’affaire ait été débloquée depuis des mois ? Quand un problème important est à résoudre pour les habitants, les moyens de la collectivité doivent être mis au service de sa solution.
         Il y a quelques années, le maire d’alors, P. Doucet, nous ne savons plus à quelle occasion, menaçait, s’il n’était pas entendu, de s’attacher aux grilles d’un édifice jusqu’à ce que satisfaction lui soit donnée. Sans revenir sur ce genre d’initiative qui risquerait que les édiles d’Argenteuil prennent froid, ils auraient bien des moyens pour trouver une solution, eux seuls déjà, et en cherchant à mobiliser la population.

Religion et blasphème : l'Alsace-Moselle dans le droit général


Abolition du blasphème
Nom de D…. ! Il était temps !

 
 
                                                                   
En 1766, le Chevalier de La Barre a été condamné pour blasphème et décapité à âge de 21 ans

En Alsace-Moselle, il sera désormais possible de blasphémer sans être poursuivis devant les tribunaux.  Aboli dans le reste du pays en 1881,  cela s’étend enfin aux territoires annexés à l’époque par l’Allemagne.
         L’article 166 du Code pénal local qui prévoyait jusqu'à trois ans de prison pour « qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse » est donc enfin supprimé.
         Tous les politiciens, de droite ou de gauche, qui se disent tous plus laïques les uns que les autres auront donc attendu 136 ans pour supprimer ce délit du Moyen-Age.