mardi 3 janvier 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 2 janvier 2017


L'année 2017 qu'ils nous préparent et celle qu'il nous faudrait

Même les adeptes de la méthode Coué auront du mal à qualifier 2016 de « bonne année » pour l’humanité, qui paye un lourd tribut à l’organisation capitaliste de la société.
Le bilan de l’année passée, c’est d’abord la guerre. Le monde est ravagé par les conflits, de la Syrie au Yémen, de la Libye à l’Irak, de l’Afghanistan à la Birmanie, jusqu’à l’Ukraine et à la Turquie si proches. Oh, ce n’est pas perdu pour tout le monde : en 2016, les ventes d’armes ont battu des records. Pour les marchands de canons français, les guerres sont des aubaines : vente de Rafale à l’Inde, de sous-marins à l’Australie, d’hélicoptères à Singapour et au Koweït, de véhicules blindés, etc.
Presque tous les pays ont augmenté leur budget militaire, à commencer par les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, qui dépensent à eux seuls la moitié du budget militaire mondial. En France même, malgré les jérémiades des hauts gradés, l’armée française est à la noce : elle aura bientôt de nouveaux fusils, des sous-marins et des avions. En 2017, la hausse des ventes de ces engins de mort devrait se poursuivre. Trump ne coupera pas dans le budget de l’armée, et Fillon, Le Pen ou Valls non plus.
Quand ils dépensent plus d’argent pour les armées, nos dirigeants en dépensent moins pour les écoles, les hôpitaux, les services utiles à la population. De plus, ils alimentent aussi les guerres et leurs répercussions, les attentats terroristes.
Des centaines de milliers de migrants fuient ces guerres terribles ou des dictatures féroces, la misère et la faim, au péril de leur vie. Partout en Europe, l’extrême droite, suivie par bien des partis de gouvernement, les a désignés comme les responsables des maux qui accablent les travailleurs. Mais le chômage, les bas salaires, la précarité n’ont pas commencé avec les migrants et n’ont rien à voir avec eux !
Dans ses vœux, Hollande s’est encore vanté de la baisse du chômage. Mais il y a en France un million de chômeurs de plus qu’en 2012 ! Les chiffres officiels traduisent surtout l’augmentation de la précarité. Et chaque famille populaire voit se poursuivre la dégradation que nous connaissons depuis des années.
En réalité, ceux que la crise épargne, ce sont les plus riches. Dans les bilans de l’année, la bonne santé des milliardaires a été soulignée. Ainsi, le patron de LVMH Bernard Arnault a vu sa fortune augmenter de 7 milliards d’euros (+ 22 %). Le patrimoine de ce monsieur permettrait de payer 1,5 million de salariés au smic, cotisations comprises, pendant une année. Ou encore de construire 50 hôpitaux et des centaines d’écoles. Non seulement nos gouvernements ne limitent pas cet enrichissement, mais ils l’alimentent par les cadeaux fiscaux aux entreprises.
La fortune des plus riches se construit avec l’exploitation des travailleurs : les ouvrières du textile au Bangladesh, récemment licenciées par centaines pour avoir fait grève pour une augmentation de leur salaire, fixé à 63 dollars mensuels ; les mineurs du Congo qui, dès l’enfance et au péril de leur vie, vont extraire les métaux rares dont les multinationales de l’électronique ont besoin. Avec aussi l’exploitation des travailleurs ici, comme cette caissière d’un Auchan City de Tourcoing licenciée pour un écart de caisse de 0,85 euro, ou comme cette autre caissière du même supermarché, enceinte, qu’on a obligée à rester à son poste de travail jusqu’à en faire une fausse couche. Ce n’est pas seulement la férocité d’un chef qui est en cause. C’est surtout que derrière, il y a des actionnaires, la famille Mulliez, dont l’enrichissement repose sur l’exploitation sans limite de leurs salariés.
Alors, si on peut faire un vœu pour 2017, c’est que les travailleurs se servent de leur force, de leur rôle indispensable dans l’économie, où ils produisent toutes les richesses. Qu’ils s’en servent pour défendre leurs intérêts, pour mener la lutte de classe. Pour contester l’ordre social capitaliste qui met en péril toute l’humanité.
Et puis, au printemps, nous serons appelés à voter pour l’élection présidentielle. Cela ne changera pas les choses, car quel que soit l’élu, il gouvernera pour les riches. Mais les travailleurs peuvent se servir du bulletin de vote pour se faire entendre. Ils peuvent se servir du bulletin de vote pour dire leur rejet de ce système capitaliste aussi injuste que barbare. Ce sera le sens de la candidature communiste de Nathalie Arthaud.

Argenteuil : le banquet de Lutte ouvrière du 11 mars 2017


La fête du 11 mars à Argenteuil

 
La fête de Lutte ouvrière à Argenteuil approche, avec son habituel, joyeux et fraternel banquet des amis de Lutte ouvrière. Cette année, il a lieu en soirée, le samedi 11 mars prochain. Il faut maintenant vite réserver en achetant le billet d’entrée : 15 euros pour les adultes, 7 pour les enfants accompagnés jusqu’à 14 ans. Chèques à l’ordre de D. Mariette, 2 rue Rouquès, 95100 Argenteuil, ou en téléphonant au 06.99.49.98.64, ou en joignant par internet MDommarie@aol.com


 

"Sans domicile" : un capitalisme au coeur glacé


Une société au cœur froid

 
Qu'il fasse froid en hiver ne devrait surprendre personne. Pourtant, le 115, numéro d'urgence pour ceux qui sont à la rue, est saturé. Et avec le gel de ces derniers jours, il est plus débordé que jamais, sans avoir les moyens de faire face.
           Cet hiver encore, des milliers de travailleurs trop pauvres pour payer un loyer, des chômeurs, des SDF, parfois des familles avec enfants, vont donc continuer à dormir dehors.
Ce n'est pas le climat qui est en cause, mais cette société qui jette des travailleurs à la rue, sans s'inquiéter de la façon dont ils survivent.

Automobile, PSA, Opel,... Les marques passent, les ouvriers produisent


La classe ouvrière fabrique toutes les marques de voiture

 
A Sochaux, PSA va faire fabriquer sur ses chaines de montage un véhicule OPEL, la marque allemande de l’américain Général Motors.
Après la fabrication d’une voiture Citroën, cela a l’air de surprendre la presse locale qui pendant des décennies a accompagné le « Peugeotisme » le plus crasse, entretenu auprès des ouvriers par les dirigeants du groupe et son encadrement.
Il n’y a même pas si longtemps qu’il fallait rouler en Peugeot pour avoir le droit de se garer sur les parkings dans l’usine . Les âneries telles qu’être fier d’être « Un Peugeot et de fabriquer des Peugeot » est battu en brèche par Peugeot lui-même aujourd’hui.
Les patrons, pour qui seules leurs affaires comptent, abandonnent progressivement ce paternalisme suranné, une arme qu’ils ont usée pour obscurcir la conscience des travailleurs.
Cette conscience que, au-delà de la marque et du patron qui les exploite, les travailleurs produisent tout, contribue à l’émancipation de notre classe.

 

lundi 2 janvier 2017

Hollande, le 31 décembre, une nouvelle fois en artiste bonimenteur


Face au « pipeau » de Hollande, se préparer à « faire entendre le camp des travailleurs »

Lors de son intervention télévisée d’avant-hier, Hollande a insisté sur les risques que feraient peser sur la société le retour de la droite ou l’arrivée au gouvernement de l’extrême-droite. Certes, l’arrivée de ces gens-là à L’Elysée marquerait, à défaut de combats importants du monde du travail, la poursuite de l’aggravation de la situation de notre classe.
         Seulement, Hollande et ses prédécesseurs de « gauche » n’ont cessé depuis des décennies de contribuer à l’approfondissement de cette politique anti-ouvrière. Le vote de la Loi travail a été le dernier épisode majeur de l’allégeance de Hollande-Valls et cie aux objectifs du grand patronat de la finance et de l’industrie. C’est cette politique qui a désorienté depuis des années les milieux populaires, au point que certains électeurs soient prêts à remettre leur sort dans les mains d’autres ennemis avérés du monde du travail. C’est cette politique qui a aussi démoralisé une fraction militante dévouée aux intérêts de la classe ouvrière.
         Alors ce n’est certainement pas les jérémiades de Hollande qui peuvent empêcher une nouvelle aggravation de la situation des exploités. Seules leurs luttes peuvent le faire. Mais ces derniers pourront néanmoins marquer, à l’occasion de ces élections présidentielles, leur confiance dans les forces de leur classe et dans la nécessité de ces luttes, en votant pour une militante, la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie ARTHAUD. Sa candidature permettra de faire entendre la conscience du « camp des travailleurs », c’est-à-dire de ceux qui ne veulent pas suivre les sirènes de tous les professionnels de la politique bourgeoise, vieux patentés et nouveaux démagogues arrivant sur le marché de l’enfumage.