mercredi 28 décembre 2016

Marine : Bugaled Breizh, du nouveau chez la grande muette ?


Bretagne
Le nez de la grande muette s'allonge

 
Un deuxième témoignage d’un sous-marinier confirme lui aussi que le sous-marin « Rubis » était présent sur la zone de naufrage du Bugaled Breizh le 15 janvier 2004.
Les avocats des victimes espèrent une réouverture de l’enquête judiciaire qui avait conclu à un non-lieu.
Il est vrai que, selon les termes de l’avocat de l’armateur, la marine française avait alors menti !
 
 

SNCF : contre le manque de cheminots et les suppressions de poste


SNCF Région Tours-Orléans
Pas de vacances pour les luttes !

A la SNCF, cette année 2016 ne se terminera pas dans le calme plat. Des préavis de grève ont été déposés pour le personnel en gare de Saint Pierre-des-Corps et Tours, ainsi que pour les contrôleurs de la région.
    Les agents à la vente de billets et ceux des quais se battent contre la dégradation de leurs conditions de travail suite à la fermeture quasi-totale des guichets de Saint Pierre-des-Corps et réclament du personnel supplémentaire pour l'accueil à quai des voyageurs.
    Parallèlement, des contrôleurs effectuent des débrayages pour dénoncer la suppression de leur présence à bord des trains sur certaines lignes de la région. Si cette mesure était appliquée, le conducteur se retrouverait seul en cas d’incident à bord ou sur la voie, ou de panne de matériel. En plus de la vérification des titres de transport, les contrôleurs ont en effet un rôle essentiel pour la sécurité, ce qui ne semble pas un souci pour la direction.
    Dans un cas comme dans l’autre, les cheminots luttent contre les mêmes attaques, à savoir les économies réalisées sur leur dos comme sur celui des voyageurs. Ils ont bien raison.
    On ne peut que leur souhaiter une bonne fin d'année de lutte et de solidarité pour faire remballer ces mesures de restrictions qui nous concernent tous !

mardi 27 décembre 2016

Argenteuil : P Doucet apparemment bien dans le collimateur des enquêteurs


La paille faisandée certes n’est pas jolie, mais la poutre l’est encore moins

 
Le Parisien-95 fait le point aujourd’hui sur l’état des poursuites engagées par la municipalité d’Argenteuil contre l’ancien maire d’Argenteuil et député actuel de son état, P. Doucet. L’enquête en cours qui avancerait s’intéresserait sérieusement à la passation de deux marchés publics, et à d’éventuels «emplois fictifs » qui auraient été payés par la Ville d’Argenteuil, mais au bénéfice de l’activité du député.
         Nous l’avons répété ces jours derniers, tant que le fonctionnement de la société, à tous les niveaux, n’est pas contrôlé par la population, et en particulier par celle directement concernée, celui-ci demeure opaque et propice à toutes les dérives qui n’en sont pas tout à fait puisqu’elles font partie du fonctionnement habituel et fondamental de cette société d’inégalité.
         L’avenir nous dira -ou pas- ce qu’il en est de ces accusations. Elles seront sans doute au cœur de la campagne qui vient pour le renouvellement du poste de député d’Argenteuil-Bezons. Mais en attendant, nous rappelons l’essentiel : le député PS du cru a non seulement appuyé durant ces cinq ans toute la politique pro-patronale du gouvernement, chantre des dégrèvements d’impôts et de cadeaux au patronat, chantre d’une politique sécuritaire à tout va à l’efficacité douteuse, chantre du 49-3, chantre de la loi Travail. De cela, en revanche, silence radio sur les ondes.
         Quand des élus prennent quelque distance avec la loi, c’est certes payé par la population, et le monde du travail en particulier. Mais les décisions prises avant tout par ces élus, en sus, au profit des riches, pèsent encore bien plus durement sur ce monde du travail, et sur le budget de chaque travailleur.

 

Prochain article demain sur le sujet : « A vouloir jouer les kakous rêvant du haut des cimes, on s’expose »

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce mardi 27 décembre 2016


Des attentats que les mesures sécuritaires ne peuvent arrêter 

Il n'aura pas fallu longtemps, après l'attentat de Berlin, pour que nombre de politiciens sautent sur l'aubaine, reprennent leurs refrains habituels et rivalisent de propos réactionnaires.
En Allemagne, l'extrême droite mais aussi des membres de son propre parti s'en sont pris à Angela Merkel en l'accusant d'avoir facilité la venue de terroristes en laissant entrer des réfugiés. En France, le FN mais aussi les politiciens de droite se sont étonnés que l'auteur de l'attentat ait pu prendre le train et passer d'Allemagne en France et en Italie. Ils en profitent pour répéter qu'il faut repousser les réfugiés et clore les frontières. Et tous d'affirmer, gouvernement compris, qu'il faut plus de mesures sécuritaires et encore plus de moyens à la police et à l'armée pour traquer les terroristes.
Cela fait des années que l'on entend cela, sans que les mesures policières aient empêché des attentats comme ceux de Paris, de Nice ou de Berlin, et sans qu'elles aient découragé les vocations terroristes, bien au contraire.
De tels attentats, frappant des personnes au hasard, sont ignobles. Mais aucune mesure sécuritaire n'empêchera jamais un homme décidé à semer la mort, quitte à y laisser sa propre vie, de passer les frontières pour mener à bien son projet. Tous ces politiciens le savent et ne font que tenter d’exploiter l'émotion provoquée par les attentats.
Faire l'amalgame entre terroristes et migrants est choquant, et aussi tout simplement faux. Les auteurs des attentats commis en France étaient nés et avaient vécu dans le pays. Quant aux migrants venus du Moyen-Orient ou d'Afrique, ils fuient justement le terrorisme qui y sévit. Ils fuient un quotidien fait d'attentats, de répression, de massacres commis par des régimes de dictature, mais aussi par des milices comme celle de Daech.
Les migrants fuient des bombardements massifs qui n'émanent pas seulement de la Russie, mais aussi des États-Unis ou de la France. Car en Syrie, en Irak, les États occidentaux interviennent depuis des années, s'arrogent le droit d'envoyer leurs armées, de soutenir des dictateurs puis de tenter de les renverser et d'écraser les populations sous les bombes. Le prétexte est toujours de rétablir la paix, mais la raison réelle est de maintenir leur influence dans cette région au profit de leurs compagnies, pétrolières ou autres.
Les dirigeants des grandes puissances prétendent défendre la civilisation contre la barbarie, mais leur politique se résume à défendre un système barbare, par des moyens barbares, en s'appuyant sur des régimes barbares et en fournissant les armes. Cela nourrit le terrorisme, et quand des attentats ont lieu dans les pays européens, ils ne sont qu'un épisode de la guerre qui se déroule depuis des années au Moyen-Orient.
Les mesures sécuritaires, les policiers et soldats déployés dans les villes, les contrôles aux frontières, l'état d'urgence prolongé n’y changeront rien. Ils ne feront qu'installer un peu plus au cœur de l'Europe l'état de guerre qui sévit déjà depuis des années de l’autre côté de la Méditerranée, pendant que des politiciens saisiront cette occasion de surenchérir dans les discours réactionnaires. C'est aussi pour eux le moyen de faire oublier leurs responsabilités, non seulement dans cette situation de guerre, mais dans la crise et la misère qui s'étendent ici-même.
La propagande xénophobe et raciste du FN et d’autres est elle aussi le moyen de rejeter sur les migrants, sur les étrangers, des responsabilités qui sont celles du système capitaliste et des politiciens bien français. Les travailleurs ne doivent pas accepter de se laisser ainsi diviser !
La campagne électorale qui s'annonce sera pour la plupart des politiciens, de droite mais aussi de gauche, l'occasion de broder sur ces thèmes, de renchérir sur les questions de sécurité, de contrôle des frontières, de rejet des migrants. Ce seront autant de moyens d'éviter de parler de l'essentiel, d'esquiver les problèmes réels rencontrés par la population travailleuse, le chômage qui ne baisse pas, la vie qui devient plus dure pour beaucoup.
Eh bien, ce sont ces problèmes-là qu'il faut mettre sur la table ! Il faut faire entendre les exigences des travailleurs ; non seulement ils ne veulent pas être engagés dans une guerre qu’ils n’ont pas voulue, mais ils en ont assez de payer pour la crise d'un système dans laquelle ils n'ont aucune responsabilité.
C'est tout le bien qu'il faut souhaiter aux travailleurs en cette nouvelle année. Lutte ouvrière y apportera sa contribution, notamment par la voix de sa candidate à l'élection présidentielle Nathalie Arthaud.

Chômage, chiffres en baisse et réalité que l'on connaît : un fléau social


Contre le chômage, interdire les licenciements

 
Lundi 26 décembre, les chiffres mensuels du chômage ont été publiés. Ils ont été donnés à la baisse. Qu'ils soient finalement donnés à la baisse (fictive) ou à la hausse (rabotée), ces chiffres officiels ont peu à voir avec la réalité vécue par la classe travailleuse.
Face à l'hémorragie des emplois et au drame du chômage, les travailleurs devront imposer l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire. 

Fête de Lutte ouvrière à Argenteuil le 11 mars prochain. Achetez votre billet de participation au banquet dès maintenant. 15 euros, 7 pour les moins de 14 ans.