mercredi 28 septembre 2016

Nathalie ARTHAUD, à Toulouse dimanche dernier (entretien avec La Dépêche) et vendredi soir prochain au Cirque d'Hiver


Un entretien de Nathalie ARTHAUD avec un journaliste de la Dépêche du Midi
 

«Un chômeur, c'est un travailleur qui n'a même plus le droit de se faire exploiter»

Présidentielle 2017 - Politique

Nathalie Arthaud, hier, au moment de l'Internationale : «Nous sommes du camp des travailleurs»./Photo DDM V. Chapuis.

Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière à l'élection présidentielle, était hier à la fête régionale de Lutte ouvrière au parc des expositions de Toulouse.

Vous vous engagez dans la campagne sans réel espoir d'être élu, qu'est-ce qui vous motive ?

Dans une élection on peut s'exprimer et il est essentiel de dire ce que l'on pense. Le combat démarre par la parole. Nous devons dire que nous nous opposons au chômage à la précarité et au recul de la classe ouvrière. Nous ferons une bonne campagne si nous permettons au plus grand nombre d'ouvriers de salariés et de chômeurs de faire entendre qu'ils existent et qu'ils ont des droits.

Vous, vous référez aux travailleurs et à la classe ouvrière qui sont-ils ?

Ce sont tous ceux qui doivent travailler et se faire exploiter pour vivre. Cela comprend évidemment les ouvriers, les employés, les techniciens ou les ingénieurs mais bien sûre également tous ceux qui sont condamnés au chômage. Car un chômeur c'est un salarié qui n'a même plus le droit de se faire exploiter.

La condition des travailleurs se dégrade ?

C'est évident. Le Smic est devenu le salaire maximum dans beaucoup d'entreprises. La précarité devient la norme, et tous les parents ont conscience que leurs enfants et leurs petits enfants vivront moins bien qu'eux aujourd'hui.

Qu'est-ce qui vous différencie des autres candidats de gauche et d'extrême gauche ?

Il suffit d'écouter les autres candidats pour comprendre qu'ils adoptent tous le point de vue du patronat. Ils parlent tous, de compétitivité de flexibiliser le marché du travail. Les Hollande, Valls, Macron aspirent tous à gouverner pour le compte de cet ordre social gouverné par le grand capital. Quant à Mélenchon il va se présenter contre les traités européens et pour la souveraineté de la France et la VIe République. Et Poutou va dénoncer les injustices. Nous, nous ne nous revendiquons pas de gauche, nous sommes du camp des travailleurs.

Pensez-vous que la lutte contre la loi travail puisse vous rendre plus audible ?

Dans cette lutte il y a eu un réveil de la classe ouvrière et des jeunes qui ont pris la parole pour dire que l'exploitation a laquelle on les destine ils n'en veulent pas. Nous espérons que cette prise de conscience ne sera pas freinée par le spectacle électoral démagogique qui se prépare.

Recueilli par B. Davodeau

 

Vendredi, pour aller entendre et soutenir notre candidate.

 

         Vendredi soir prochain 30 septembre, un rendez-vous est prévu à Argenteuil pour se rendre ensemble au meeting de Nathalie ARTHAUD au Cirque d’Hiver à Paris. Le rendez-vous est fixé à 18 heures 30, devant le café des 2 gares, à la sortie de la gare d’Argenteuil-centre, sortie côté Orgemont. Ce rendez-vous permanence se tiendra de 18 heures 30 à 19 heures. Nous nous rendrons ensuite, soit en voiture soit en train, au Cirque d’Hiver.

Education : le mythe de "l'égalité des chances"


« L’égalité des chances » à l’école : un mythe en miettes

 Les derniers rapports du Conseil national d’évaluation du système scolaire démontrent à quel point le système éducatif français, loin de réduire les inégalités sociales, les aggrave. Il serait même le plus inégalitaire des pays de l’OCDE. A même niveau scolaire, les élèves des établissements les plus défavorisés, classés en « Zone d’éducation prioritaire » depuis 35 ans, ont deux fois moins de chance d’intégrer un lycée général.

Non seulement le système scolaire reproduit les inégalités de classe, mais il les creuse. Et ce ne sont pas les réformes actuelles du collège ni les quelques créations de poste de Hollande qui y changeront quelque chose.

Argenteuil, ZEP, une mobilisation enseignante dans les lycées


Mobilisation des enseignants dans les lycées d’Argenteuil

 
Demain, une journée de mobilisation a lieu dans la région parisienne à l’appel d’un certain nombre de syndicats d’enseignants. Elle vise à obtenir le maintien des lycées dans le système dit de « l’Education prioritaire ». Celui-ci est certes très limité et ne résoud pas cette question essentielle de l’inégalité scolaire, mais permettait aux enseignants de travailler dans des classes avec des effectifs limités, et de pouvoir être mutés plus facilement dans des établissements plus sereins au bout de quelques années.

         Le gouvernement a remis en cause l’existence de ces « lycées ZEP » qui concernaient tous les lycées publics d’Argenteuil.

         Les enseignants qui luttent pour le maintien de « l’Education prioritaire » dans des lycées malgré toutes ses limites ont raison de le faire.

 

Argenteuil, brocante et course annulées, remboursez !


Remboursez !

          La municipalité d’Argenteuil et les services préfectoraux du Val d’Oise ont annulé comme chacun sait deux évènements locaux argenteuillais, la brocante d’Orgemont et la course des 10 km. Ils l’ont fait à 48 heures de la première de ces initiatives.

         Des associations avaient engagé des frais dans cette brocante. A l’image de ce que prévoit de faire la municipalité de Montmorency dans un pareil cas, celle d’Argenteuil doit rembourser, et dans les meilleurs délais, ces frais.

         Elle doit le faire également au bénéfice de ceux qui avaient déjà versé leur inscription pour la course des 10 km !

Capitalisme : une propriété capitaliste, un fléau à toutes les échelles


 

Un droit de propriété capitaliste contraire à la société

 

Nous avons déjà évoqué la situation calamiteuse du petit centre commercial de la cité Joliot-Curie dans le quartier d’Orgemont. Pour résumer, G. Mothron président de l’Office HLM à l’époque s’est débarrassé après 2001 de ce centre en le vendant au privé. Depuis lors, ce centre commercial va à vau-l’eau, malgré l’action de petits commerçants organisés en Amicale. Le propriétaire se contente pour l’essentiel d’encaisser des loyers importants.

         Lors de la dernière réunion entre celui-ci et l’Amicale, cette dernière s’est interrogée sur l’absence de volonté du propriétaire de trouver de nouveaux exploitants pour les nombreux locaux vides.

         A cela, le propriétaire leur a répondu sèchement que la décision du choix d’un repreneur était de la « compétence exclusive du propriétaire ».

         C’est une évidence. C’est le principe fondamental du capitalisme, de sa liberté de propriété et soit disant d’entreprendre. Quitte à ce que cela soit socialement catastrophique.

         Et cela l’est dans un quartier populaire où pourtant des petits commerçants tentent d’offrir des services nécessaires à la population.