jeudi 26 mai 2016

Ken Loach Argenteuil : une rencontre cinématographique fortuite et malheureusement très désagréable


3000 nuits et un soir, celui du 2 juin

 

Suite au feuilleton de la déprogrammation-reprogrammation-déprogrammation des deux films sur Argenteuil, une conférence de presse était organisée hier par les deux associations locales à l’initiative de cette programmation.

         A cette occasion un message de soutien a été lu du cinéaste Ken Loach qui vient d’être primé à Cannes, avec une phrase très forte : Par cette situation de censure, selon lui « Le maire d'Argenteuil apporte la honte à ses fonctions et sur la ville qu'il représente ».

         La projection en plein air de « 3000 nuits » aura lieu la semaine prochaine à 19 heures 30 le jeudi 2 juin sur le parvis de la basilique qui porte comme chacun sait la devise : « liberté, égalité, fraternité ».

         Pour notre part, lors de cette conférence de presse, nous avons indiqué que puisque le maire parlait et décidait au nom des Argenteuillais, le mieux était que les Argenteuillais eux-mêmes prennent la parole… en étant très nombreux à être présents le 2 juin pour voir ce film.
 
 

Loi Travai ou commémorationl, le député d'Argenteuil-Bezons toujours présent pour défendre l'ordre bourgeois


Un politicien bourgeois

 

Le député P. Doucet a commencé sa campagne électorale locale. Parmi ses nombreuses initiatives du week-end, il organise une cérémonie à la mémoire du 73ème anniversaire de la mise en place du « Conseil National de la Résistance ».

         Finalement, cette initiative sera la suite logique de sa semaine médiatique où il n’aura eu de cesse d’être le porte-voix du gouvernement pour défendre la loi Travail.

         La fondation du CNR en mai 1943 marqua la concrétisation de l’ « union nationale » voulue par De Gaulle et réalisée en métropole par l’envoi de Jean Moulin. Elle se manifesta par le ralliement du PCF derrière De Gaulle. Celui-ci allait permettre la restauration sans problème de l’Etat et de l’ordre bourgeois à la Libération après les horreurs de la guerre et les affres de Vichy.

         Mémoire du CNR d’hier, défense de la loi Travail d’aujourd’hui, une seule ligne politique pour le député PS d’Argenteuil-Bezons : la défense du capitalisme et de la bourgeoisie.

mercredi 25 mai 2016

Agenda militant jeudi 26 mai et vendredi 27 mai


Jeudi 26 mai

 

A Argenteuil

 

9 heures

Rassemblement angle rue PV Couturier-AG Belin

 

10 heures 30

Assemblée de grévistes devant l’espace N. Mandéla, puis on file à

 

Paris

Manifestation contre la loi Travail

à 14h00

Place de la Bastille

Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations contre la loi Travail le jeudi 26 mai 2016. A Paris, la manifestation partira de la place de la Bastille à 14h en direction de la place de la Nation.

 

Vendredi 27 mai

 

Cette réunion de Lutte ouvrière tombe à pic, cet anniversaire de la grève de mai-juin 1936 tombant dans la période que nous connaissons où la grève générale est à l’ordre du jour. Nous discuterons des deux, bien évidemment.

Groupe d’Etude Ouvrière
 
Organisé  à Argenteuil par Lutte ouvrière
 
VENDREDI 27 MAI
 
A 20 Heures 15
 
Espace Nelson MANDELA
82 bd du Gl Leclerc
 
« Juin 1936, le grand sursaut du monde du travail »
 
Un exposé fait par Dominique suivi d’un temps de libre débat

 

Loi Travail : l'inspecteur du travail G. Filoche contre le "porte-voix" de Valls : 5 à 0, la balle au centre demain place de la Bastille 14 heures


P. Doucet dans son rôle de « porte-voix » (nouvel épisode)

 
Avant-hier, P. Doucet, le « monsieur je défends la Loi Travail » de Valls était opposé sur BFMTV à Gérard Filoche, membre également du PS, militant de la CGT, mais surtout Inspecteur du Travail qui sait de quoi il parle. Celui-ci a résumé cette loi avec ses trois éléments : travailler plus, gagner moins, être licencié plus facilement. Une loi qui en conséquence est repoussée par l’énorme majorité non seulement du monde du travail mais de l’ensemble de la population elle-même. L’échange a tourné à l’affrontement avec un P. Doucet qui ne s’est surtout pas attardé sur ce refus de l’opinion, mais a tenté de surfer sur le caractère minoritaire des manifestations (un élément qui peut changer, et vite ! DM).

         P. Doucet a dit lors de cette émission, « travailler dans (ou avec) les quartiers populaires ». « Travailler », certes à sa façon de politicien, mais en tout cas, ni avec ni dans, mais totalement contre les quartiers populaires dont la loi Travail va aggraver profondément les conditions d’existence.

         Incidente : lorsque P. Doucet est en difficulté face à adversaire de « gauche », deux réparties reviennent chez lui : la Corée du Nord et la Révolution russe. Pour la Corée du Nord, sans commentaire. Quant à la Révolution russe, il devrait étudier ses classiques si jamais il les a lus un jour. Quand le vent se lève…

 

Nous évoquions le tract « Ma part de vérité » distribué en abondance dans Argenteuil ces derniers jours. Un de nos amis a illustré ce que lui entendait par la part de vérité de P. Doucet. Nous reproduisons bien volontiers son illustration :
 
 

Le cinéma à Argenteuil : un film bien triste


L’incompréhension totale

 
Les responsables des associations concernées par les deux films déprogrammés (j’appartiens à l’une d’entre elles, l’ADCI), viennent de recevoir la réponse du maire d’Argenteuil à la lettre qu’ils avaient envoyée à la fin de la semaine passée pour sortir de l’imbroglio « déprogrammation-reprogrammation-déprogrammation ». G. Mothron y confirme sa décision de déprogrammer.
         Pour justifier celle-ci, son argumentation est la suivante, je cite un extrait de cette lettre dont j'ai reçu copie en tant que membre de l'association et responsable politique : « Nous avons, je crois, travaillé ensemble un terrain d’entente qui semblait être équilibré, où chacun s’engageait à respecter sa promesse… Or j’ai découvert que vos promesses d’apaisement n’avaient pas été respectées lorsque je lis le contenu de nos échanges sur le blog du Maire de Bezons… ».
         Pour notre part, nous ne comprenons pas cette raison. A ce que nous sachions, le maire de Bezons ne fait pas partie de ces associations, et encore moins de ses instances. L’information sur un accord entre le maire d'Argenteuil et celles-ci ayant légitimement circulée, chacun pouvait en donner l’interprétation qu’il voulait, qu'elle soit juste ou pas, c'est cela la démocratie. En tout cas, du côté des associations concernées et de ses membres, nous avons pu constater que leur volonté d’apaisement était une évidence, suite à cet accord de reprogrammation. Il s’agissait dorénavant pour eux et pour leurs membres de tourner la page.
         Nous voilà revenus en arrière. Quel dommage et quels dommages, dans une affaire qui ne peut que laisser de nombreuses traces pour tous. D. MARIETTE