mardi 3 mai 2016
lundi 2 mai 2016
Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 2 mai 2016
La seule
voie
Depuis
près de deux mois, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées
contre ce projet de loi dans une succession de manifestations, de débrayages,
de grèves à travers tout le pays. Le rejet de ce projet était encore au centre
des manifestations du 1er Mai. Ce rejet est partagé par la grande majorité
de la population et par la quasi-totalité de ceux, salariés d’aujourd’hui et de
demain, qui en seront les victimes. Et pour cause : il officialise
plusieurs années de régression sociale.
Le grand
patronat n’a pas attendu la loi El Khomri pour licencier, pour imposer la
flexibilité, pour n’embaucher pratiquement qu’en intérim ou en CDD. Il veut
maintenant une loi qui bénisse une pratique déjà répandue. La législation du
travail serait désormais vidée du peu de substance qu’elle avait pour être
remplacée par la loi privée décidée par le patron dans chaque entreprise.
Alors,
oui, pour les salariés, il y avait de quoi réagir ! Nous n’avons que trop
tardé car ce projet de loi n’est que le couronnement ou, plus exactement, la
dernière en date de toutes les mesures anti-ouvrières que le gouvernement a
imposées au fil des ans, tout en servant la soupe au grand patronat.
Eh bien,
malgré l’hostilité évidente du monde du travail sur cette question, il
appartiendra à 577 députés, toutes étiquettes confondues, de décider si cette
loi s’appliquera ou pas.
On nous
dit que c’est cela, la démocratie. On nous dit que les députés représentent le
pays tout simplement parce qu’ils ont été élues il y a quatre ans. Peu importe
que ces prétendus représentants, du président de la République aux députés de
la majorité qui vont décider, aient été élus en disant une chose et en faisant
l’inverse. Ils peuvent se renier, promettre pour se faire élire d’attaquer la
finance et passer leurs cinq ans de mandat à frapper uniquement les salariés en
se mettant à plat ventre devant le grand patronat, c’est quand même la
démocratie. Quelle impudence !
Ce ne
sont même pas les députés élus qui décident, en réalité. Il n’y a qu’à voir
toutes les pressions, toutes les manipulations pour faire rentrer dans le rang
même ceux des députés de la majorité qui semblent un tant soit peu
récalcitrants. Il faut dire qu’il n’est pas difficile de les amener à
l’obéissance : leur carrière politique, leurs petits privilèges en
dépendent.
Non, le
véritable pouvoir ne leur appartient pas. Il appartient à ceux qui ne sont pas
obligés d’en passer par le Parlement pour avoir l’oreille du sommet de l’État
et du gouvernement. Ceux qui décident, ce sont ceux de la grande bourgeoisie,
qui ont assez de capitaux pour faire directement la loi dans leurs entreprises
et pour contraindre le pouvoir à exécuter la politique qu’ils veulent. Et ces
gens-là, les Peugeot, Dassault, Bolloré, Arnault, Pinault, ne tiennent pas leur
pouvoir des élections.
Voilà
pourquoi nous mentent tous ceux du monde politique qui nous répètent que, pour
avoir un gouvernement qui mène une politique correspondant aux intérêts de la
majorité, il faut bien voter. C’est une contre-vérité flagrante. Et tous ceux
qui prétendent changer les choses s’ils sont élus occultent leurs trahisons
passées ou préparent leurs trahisons futures.
Le
mouvement de protestation qui est engagé depuis deux mois contre la loi Travail
est certes encore limité. Mais il va dans le bon sens. La seule façon de
contrecarrer le pouvoir du grand capital est de lui opposer la force du monde
du travail.
Cette
force est immense. Ce sont les travailleurs qui font marcher toute l’économie,
jusques y compris la pompe à profits qui permet aux actionnaires des grandes
entreprises de s’enrichir sans rien faire de leurs dix doigts.
Du fait
de leur nombre et de leur place irremplaçable dans l’économie, les travailleurs
ont le pouvoir d’arrêter le fonctionnement de cette économie capitaliste, où
une petite minorité, la bourgeoisie, peut s’approprier ce que fabrique, crée ou
rend utile le travail de millions de personnes.
Les
travailleurs, en réalité, peuvent même faire mieux : écarter la
bourgeoisie du pouvoir politique, l’exproprier et prendre en main la direction
de l’économie.
Alors, il
faut que le mouvement perdure et que de plus en plus de salariés prennent
conscience que l’exploitation, les inégalités sociales ne sont pas des lois de
la nature. Il faut qu’ils prennent conscience de leur force collective. C’est
la seule voie pour pouvoir contrecarrer la toute-puissance de l’argent.
Loi Travail et autres attaques générales et locales, la lutte de tous nécessaire
Une lutte de tous nécessaire
Nous voilà en mai. Dans moins de
quinze jours maintenant, ce sera notre fête annuelle à Presles, l’occasion de
faire la fête mais aussi de discuter de l’actualité et des luttes à mener.
L’actualité générale et locale nous en donne largement matière.
Rien
n’est joué pour cette loi Travail à propos de laquelle les soit disant
« représentants du peuple » vont commencer à palabrer. Tout reste à
faire pour les faire reculer, c’est-à-dire pour imposer le retrait pur et
simple de la loi.
Il
faut poursuivre et amplifier la mobilisation. Ce combat concerne l’ensemble du
monde du travail. Si rien ne s’y oppose dès maintenant, les travailleurs du
public subiront demain la version « public » de cette attaque d’ampleur.
Elle concerne toutes les générations, les jeunes en particulier.
Localement,
le petit pouvoir qu’est celui de la municipalité considère que si « l’avenir
appartient aux Argenteuillais », le présent lui appartient, et qu’elle
peut bafouer des droits élémentaires que sont la liberté d’expression, la
liberté de réunion, et le droit pour tous d’utiliser les moyens communaux.
Notre demande pour obtenir une salle municipale pour y tenir une réunion le 26
mai n’a toujours pas eu de réponse à ce jour.
L’affaire
de la déprogrammation des deux films continue. Elle a fait un certain bruit
médiatique. Une pétition de protestation circule. Un rassemblement aura lieu
samedi prochain.
Les
questions que nous discutons semaine après semaine concernant l’Ecole sont
toujours en suspens. On parlait naguère d’ « éducation prioritaire »
dans nos quartiers. Il n’y en a plus que le souvenir. Mais bien des enseignants,
des travailleurs municipaux et autres, nombre de parents ne l’acceptent pas.
Voilà
donc bien des sujets de mobilisation qui doivent nous réunir. Contre des
attaques multiples, mais qui vont dans le même sens, et dont la loi Travail est
aujourd’hui le point central.
Alors
faisons de ce mois qui commence un joli mois de mai.
Libellés :
agenda militant,
lutte loi travail
Assurance-maladie, médecins et conscience
Le gouvernement veut transformer des
médecins en flics
Le
prétexte de ce flicage des malades et des pressions sur les médecins est le
déficit de la Sécu. Bizarrement, le gouvernement ne propose pas de fliquer les
entreprises, les services de l’Etat, les hôpitaux ou les collectivités locales
comme celle d’Argenteuil dans certains services, qui usent les travailleurs
jusqu’à ce qu’ils soient obligés de s’arrêter. Bizarrement, il ne propose pas
encore moins d’utiliser les milliards de subventions au patronat, versés par
l’Etat, pour combler le déficit de l’Assurance maladie.
Dur avec
les malades, couard avec les patrons, c’est ça un gouvernement dit de gauche.
Libellés :
actualité générale
Services publics utiles à la population : la peau de chagrin
Nos
camarades de Bezons nous communiquent
Trésorerie de Bezons : pas de quoi se réjouir !
dimanche 1 mai 2016
1er Mai : la manifestation des travailleurs du monde
Manifestons
le 1er mai !
125 ans après sa première
proclamation, le 1er mai reste la journée internationale des travailleurs.
Il ne s’agit pas seulement de commémorer les luttes passées mais d’affirmer la
nécessité des luttes présentes et futures, jusqu’au renversement définitif du
capitalisme sur toute la planète.
Les
récentes manifestations contre la loi El Khomri le prouvent : patronat et
gouvernement attaquent les droits des travailleurs et il est nécessaire de leur
résister. Mais ce n’est pas seulement en France que les possédants passent à
l’attaque. Rien qu’en Europe, de l’Angleterre à l’Espagne, de la Grèce à l’Allemagne,
ils défendent leurs privilèges par des plans d’austérité qui s’en prennent aux
conditions de travail, au niveau de vie, aux services utiles à la population.
Qu’ils
aient ou non un emploi, qu’ils vivent dans leur pays ou qu’ils aient dû le quitter,
chassés par la misère et les guerres, les travailleurs ont des intérêts communs
par-delà les frontières. Les possédants défendent leurs intérêts de classe. Le
1er mai est l’occasion pour les travailleurs d’affirmer les leurs.
Lutte
ouvrière appelle à participer aux manifestations qui auront lieu dans
différentes villes.
À Paris :
rendez-vous à 15 heures place de la Bastille
Lutte Ouvrière se rassemblera devant la gare de Lyon, à l'angle de la rue de Lyon et du boulevard Diderot, à partir de 13h30.
Lutte Ouvrière se rassemblera devant la gare de Lyon, à l'angle de la rue de Lyon et du boulevard Diderot, à partir de 13h30.
Libellés :
lutte des travailleurs du monde
Presse en difficulté, culture en recul
Lisez la presse, et surtout, lisez la presse révolutionnaire !
Depuis mardi 26 avril, le Relay
bar-marchand de journaux est définitivement fermé à la gare
d’Argenteuil-centre. Ce n’est pas une bonne chose.
Cette
fermeture rendra un peu plus grise cette gare qui n’exprime déjà pas la joie de
vivre.
C’est
aussi la fermeture du dernier kiosque de presse de cette gare qui en compta
jusqu’à trois si l’on inclut celui, proche, qui fonctionnait naguère près du
marché de la Colonie.
Combien
de points de vente de journaux-librairie ont disparu sur la Ville ces dernières
années et ces dernières décennies ? Celui de l’avenue de Stalingrad ?
Fathi du boulevard Léon Feix ? Rue Paul-Vaillant-Couturier ? Et ce n’est
pas la vente de la presse dans des grandes ou moyennes surfaces commerciales
qui peut jouer le rôle de ces petits points de vente qui étaient aussi des
lieux de sociabilité.
Cela
contribue au recul de la presse, et de la presse quotidienne, et ce n’est également
pas une bonne chose.
Avec
ce kiosque de la gare disparaît aussi un point de vente de notre presse Lutte
ouvrière.
Sur
ce plan, bien évidemment, nos points de vente militante tiennent le coup, en
particulier notre permanence du vendredi soir. Vous pouvez trouver également
notre presse à la librairie du Preses-Papier, avenue Gabriel Péri.
Libellés :
Nouvelles d'Argenteuil
Police : répression de la manifestation du 28 : un communiqué de la CGT RATP
On nous informe
Communiqué de la CGT RATP
Oui au
progrès social,
Non à la
provocation policière !
Paris, le 30 avril 2016
Jeudi 28 avril 2016,
jeunes, étudiants, salariés du privé, du public, des retraités… défilaientpacifiquement
contre la loi « Travail », certains d’entre nous ont été victimes de violencespolicières
sur la place de la nation.
Les forces de l’ordre, à
l’opposée de leur mission de protection et d’encadrement, ont réalisé un
véritable « traquenard » à Paris, place de la Nation en fin de manifestation.
Des manifestants, des militants syndicaux se sont retrouvés encerclés et ont
été interpellés, ne leur laissant aucune possibilité de disperser le cortège
dans le calme. Ainsi, un de nos militants de la CGT-RATP, membre de la
direction du syndicat, connu de tous comme quelqu’un de mesuré et de
responsable a été arrêté. À cette heure, il se trouve toujours en garde à vue
alors qu’il tentait, lors de la dispersion du cortège, de s’interposer pour
protéger une jeune fille de la charge policière.
D’autres militants de la CGT, se
retrouvent dans cette situation et risquent peut-être de la prison ferme…
Ces situations sont
inadmissibles, nous les condamnons fermement !
Défendre nos droits, porter notre
aspiration à une société plus juste ne fait pas de nous des criminels. Le
gouvernement devrait en prendre la mesure, se rappeler de l’histoire sociale
qui est la nôtre en France, et utiliser ses moyens pour lutter contre les
véritables voyous en « col blanc » qui saignent notre société.
Nous condamnons fermement les
arrestations et les gardes à vue sommaires, tout autant que les comparutions
immédiates qui ont lieu dans ce cadre, signe d’une justice expéditive qui veut
mettre au pas celles et ceux qui oseraient dire non à cette politique de recul
sociale sans précédent.
Ces arrestations sont
injustifiées et les accusations sont mensongères. Nous exigeons l’abandon des
poursuites judiciaires et la libération des personnes arrêtées.
Nous devons pouvoir manifester
dans de bonnes conditions et en toute sécurité. Les forces de l’ordre et les
services de l’État doivent assurer la protection de tous les citoyens et ne pas
tenter, par des dispositifs dangereux et des actes violents, de discréditer les
mouvements sociaux qui restent d’ampleurs, qui revendiquent le retrait du
projet de la loi « Travail » et portent l’ambition d’un véritable Code du
travail du 21ème siècle, protecteur et de haut niveau social pour les salariés
actuels et les générations futures.
Libellés :
lutte loi travail
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