→ Aux organisations CGT Île-de-France
CODE DU TRAVAIL : MOBILISATION !!
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Réunis en intersyndicale, les organisations régionales d’Île-de-France CGT, FO, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, FIDL se sont rencontrées ce jour. Les échanges ont confirmé qu’un mécontentement et une opposition s’expriment fortement contre le projet de loi « travail El Komhri ». Ce projet est en effet inacceptable !
Elles entendent amplifier toutes les mobilisations en cours pour exiger le retrait du projet de loi.
Elles appellent à participer à une manifestation unitaire régionale : le mercredi 9 mars, jour initialement prévu pour la présentation du projet au conseil des ministres.
Rendez-vous à 12h30 devant le Medef – avenue Bosquet (métro Ecole militaire) et manifestation en direction du Ministère du travail – rue de Grenelle.
Un communiqué régional unitaire vous sera envoyé dans les plus brefs délais.
Sans attendre, nous invitons toutes les organisations CGT de l’Île-de-France à s’inscrire dans la semaine de mobilisation confédérale du 7 au 11 mars, avec un temps fort de distribution, dans les entreprises, le lundi 7 mars.
Le report de l’examen du texte est un encouragement à préparer activement, au plus près des salariés et avec eux, la journée de grève et de manifestation du jeudi 31 mars !!
Montreuil, le 29 février 2016
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mardi 1 mars 2016
9 mars : la CGT Ile de France communique
Libellés :
luttes
lundi 29 février 2016
Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 29 février 2016
Contre la
loi El Khomri : participer aux grèves et aux manifestations du 9 mars
Une fois
de plus, ils prennent pour alibi la lutte contre le chômage. Celle-ci a servi
de prétexte à la loi de 2013 qui a légalisé le chantage à la compétitivité.
Elle a justifié le paquet cadeau de 41 milliards pour le patronat, puis la loi
Macron qui a étendu le travail de nuit et du dimanche. On attend toujours les
emplois. Et il faudrait, en plus, accepter la démolition du code du
travail !
Les
lamentations patronales sur le manque de flexibilité et « l’angoisse
d’embaucher » sont indécentes. Plus de 80 % des embauches se font en CDD,
des contrats d’une semaine, de 15 jours, d’un mois. L’intérim, les petits
boulots et les périodes de chômage sont le lot de la jeunesse ouvrière et de la
plupart des chômeurs. Et le gouvernement voudrait que cela devienne la
règle ?
En quoi
faciliter l’allongement du temps de travail et les heures supplémentaires
pourrait-il déboucher sur des embauches ? Faciliter les licenciements
collectifs et individuels augmentera le nombre des chômeurs mais sûrement pas
les emplois.
En
plafonnant les indemnités prud’homales et en élargissant le recours aux
licenciements économiques, le gouvernement donne au patronat un permis de
licencier et même un droit au licenciement abusif. Alors qu’il faudrait, au
contraire, demander des comptes à Renault, PSA, Carrefour, La Poste, Sanofi
pour les millions qu’ils ont encaissés tout en supprimant des emplois.
Salaire,
durée du travail, droits syndicaux : le patronat a déjà divisé les
salariés en autant de statuts différents. La loi El Khomri veut généraliser ce
cas par cas et faire en sorte qu’à chaque entreprise corresponde un code du
travail.
Tout
serait négocié, nous dit le gouvernement, en laissant croire qu’il y aura plus
de démocratie dans l’entreprise avec la mise en place du référendum. Mais où
a-t-on vu de la démocratie dans l’entreprise et une égalité entre patrons
et salariés ? Avec le chantage aux licenciements, le patronat a beau jeu
d’imposer des sacrifices aux travailleurs, que ce soit au travers des accords
ou des référendums d’entreprise.
Chaque
patron pourra ainsi faire à sa sauce. Et la sauce patronale, on la
connaît ! Alors si nous laissons le gouvernement démolir le peu de droits
collectifs qui nous reste, nous le paierons tous. Les salariés en CDI bien sûr,
mais aussi les CDD et les intérimaires dont la situation suivra la dégradation
générale. Et il y aura bien sûr les jeunes à qui la loi promet la précarité à
vie.
Cette
réforme a déjà fait réagir de toute part. Du côté du PS, beaucoup demandent un
texte plus « équilibré ». Quant aux frondeurs et à Martine Aubry, ils
l’ont rejetée sur le ton de « trop c’est trop ». Mais les travailleurs
auraient tort d’attendre quoi que ce soit de ces politiciens. Certains ne
veulent peut-être plus assumer l’impopularité de la politique antiouvrière de
Hollande, mais ils en portent tous la responsabilité, Aubry comprise.
Ce qui
comptera, ce sera la réaction des travailleurs et leur capacité à descendre
dans la rue. Pour cela, il faudra qu’ils passent outre l’absence de volonté des
sommets syndicaux.
De la CGT
à la CFDT en passant par FO, les confédérations se sont rencontrées. C’était
une première depuis 2013. Et qu’a décidé cette intersyndicale
« exceptionnelle » ? De ne rien décider ! Pas de date
commune, pas de rendez-vous pour ceux qui veulent exprimer leur colère ! Eh
bien, si les confédérations syndicales sont en-dessous de tout, les militants
et les travailleurs ne doivent pas l’être.
Des
initiatives se préparent pour le 9 mars. Une grève est prévue à la SNCF contre
une nouvelle réglementation du travail qui fait exploser toutes les
limitations. Il y aura aussi grève à la RATP.
Des
syndicats, la fédération CGT de la métallurgie et les syndicats de lycéens et
d’étudiants appellent aussi à se mobiliser contre la loi El Khomri. Ils ont
choisi cette date car c’était le jour où le projet de loi devait être présenté.
Le gouvernement vient de repousser l’échéance. C’est la preuve qu’il redoute
les réactions du monde du travail.
Eh bien,
c’est une raison de plus pour se mobiliser et pour demander le retrait pur et
simple de ce projet. Il faut, dès le 9 mars, faire grève et descendre dans la
rue. Cette loi est une attaque sans précédent. La réponse doit être à la
hauteur.
EditorialLoi El Khomri : 9 mars, l'occasion d'entreprendre la vraie mobilisation
Martinez (CGT) : "Une journée de
mobilisation ne suffira pas"
Le secrétaire général de la CGT a
déclaré dans une assemblée de militants dans l'Aisne que contre la réforme du
code du travail, "une journée de mobilisation ne suffira pas".
C'est
vrai. Mais il faut bien commencer. Beaucoup de militants attendent une riposte
immédiate à ces attaques scélérates contre le monde du travail. Une journée de
mobilisation le 9 mars est déjà prévue par les organisations syndicales
étudiantes, relayée par des militants et certaines fédérations CGT.
Alors
oui, une réponse déterminée, massive et rapide s'impose.
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La Poste : à Neuilly ou à Argenteuil : un service bien différent
Timbrés
La Poste réduit le nombre de ses
bureaux de poste dans les quartiers populaires. C’est peut-être plus rentable
pour elle, mais c’est désastreux pour la population. Et quand il ne s’agit pas
d’une fermeture définitive ou provisoire-définitive, les habitants doivent
subir des fermetures inopinées par manque de personnel. La direction de La
Poste a une explication toute trouvée. Dans le Val d’Oise, elle déclare à
propos de la fermeture du bureau du Val-Nord fermé depuis décembre « les
conditions d’accueil et de sécurité de nos clients et de notre personnel ne
sont pas réunies. Les discussions avec la municipalité [LR] se poursuivent pour
aboutir à une solution pérenne dans ce quartier. »
La
sécurité a bon dos, et l’on ne voit pas pourquoi les moyens qu’elle met pour l’assurer
dans les bureaux des beaux quartiers parisiens ou autres, elle ne serait pas
capable de les mettre également dans les bureaux des quartiers populaires. Cela
dit, si, on voit très bien.
Cette
situation est insupportable, et les habitants ont bien raison de se mobiliser,
comme ils le font en particulier à Bezons contre la fermeture de deux des trois
bureaux de la commune.
Au
Val-Nord d’Argenteuil, ce gros souci pour les habitants sert de support à une
campagne du PS local. Cela dit mieux vaut qu’il se mobilise sur ce genre de sujet
utile que pour défendre les mauvais coups en préparation contre le
monde du travail.
A
ce propos, leur chef local, le député P. Doucet a déclaré : « La Poste n’a pas répondu à mon courrier, mais je
ne lâcherai pas. Je vais saisir la direction nationale et s’il le faut, cela
finira par Philippe Doucet enchaîné au bureau de poste départementale ! ».
La
Poste en tremble, elle qui n’a même pas répondu à son courrier. Il ne peut pas,
député qu’il est, aller jusqu’à Cergy dire à l’adjoint du préfet qu’est le
directeur départemental de la poste ce qu’il en pense ! Quant à le
retrouver enchaîné au bureau de poste départementale, on attend de voir. Certes
cela serait plus amusant que de l’écouter sur BFMTV ou sur RMC !
Livre : "Chocolat" de Gérard Noiriel. A lire
Vous avez apprécié le film, vous apprécierez le livre
Ce
nouveau livre de Gérard Noirie sur le sujet retrace l’histoire d’un grand clown
noir d’origine cubaine, ancien esclave, grand nom du cirque en France pendant
plus de 25 ans, de 1885 à la veille de la 1ère Guerre mondiale. Son prénom,
Rafaël, mais il fut connu uniquement par son nom de cirque :
« Chocolat ».
On sait finalement peu de choses sur lui. La mémoire officielle donne peu de
trace aux humbles. C’est un des éléments que met en évidence l’auteur. Cela
était d’autant plus vrai, pour un noir, à cette époque marquée par le colonialisme,
l’expression courante de la « supériorité de l’homme blanc » et un
racisme qui s’exprimait sans retenue. Ce qui était vrai dans la société l’était
a fortiori dans les médias de l’époque, y compris parmi les élites dites
d’avant-garde. C’est tout cela que l’auteur met en évidence dans ce qui est une
véritable enquête pour retrouver la vie de ce clown, une très grande vedette
pourtant. Ce qu’il dit du monde du cirque est également très intéressant.
Le livre fait régulièrement un va-et-vient avec la situation d’aujourd’hui.
L’auteur est totalement en empathie avec son héros, une empathie qu’il fait
partager au lecteur, dans un livre de lecture agréable qui ne se veut ni
universitaire ni érudit. A conseiller donc pour des lecteurs que ses 530 pages
n’effraieront pas.
Chocolat, La véritable histoire
d’un homme sans nom, de Gérard NOIRIEL, janvier 2016, 19, 60 euros.
Il
est prévu que l’auteur vienne à Argenteuil au mois de mai s’entretenir de
son livre.
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