Macron, l'Etat et les patron : chapitre suivant

Il faudra rabaisser son caquet

Après sa sortie contre les 35 heures, puis sa charge contre la garantie de l’emploi des fonctionnaires, Macron insiste. Il a proclamé ce week-end que « le libéralisme est de gauche » et que « l’État a pris trop de place ». Et de continuer sa politique de suppressions d’emplois dans les services publics et de démolition des lois qui protègent, un peu, les travailleurs.

Ex-banquier, salué par le patronat et par Christine Lagarde, patronne du FMI et ex-ministre de Sarkozy, Macron résume à lui seul la politique au service de la bourgeoisie menée par Hollande et Valls.

Conseil départemental du Val d'Oise : les patrons diront "merci"

Les fleurs pour les uns, les coups pour les autres

Lors de sa dernière séance de vendredi, le Conseil départemental du Val d’Oise a pris un certain nombre de décisions concernant l’Education. Le Parisien 95 en rapporte deux qui vont dans deux directions totalement opposées. Pour l’une, il s’est agi de donner un avis favorable à plusieurs projets qui viseraient à « dynamiser l’emploi des jeunes sur la zone aéroportuaire de Roissy-Le Bourget ». Par la seconde décision,  le Conseil départemental rogne de 700 000 euros les crédits alloués aux collèges du département, en réduisant à deux mois, leurs réserves de crédits de fonctionnement.

         Sous le prétexte habituel d’aider l’emploi, les mesures concernant la zone aéroportuaire serviront au final les grands groupes industriels de l’aviation, du commerce et de l’hôtellerie. Et l’on imagine bien que si le CD donne un avis sur ces projets c’est qu’il entend mettre la main à la poche… avec nos impôts.

         Quant à la seconde mesure, c’est un mauvais coup qui demain mettra en difficulté un certain nombre de collèges. Ces réserves avaient pour but de leur permettre de faire face à des coups durs et autres imprévus.

         Cette affaire illustre bien la politique de ces gens-là : des risettes et des espèces pour le patronat, des mauvais coups pour l’éducation de tous.

Conseil régional d'Ile de France, Huchon, Pécresse, le monde des grands notables

Derniers mamours

Jeudi dernier, au Conseil régional d’Ile de France, JP Huchon tenait sa dernière présidence. Non seulement, il a eu droit à une « standing ovation » unanime, mais à un discours plus que d’hommage mais presque d’amour de la part de sa principale opposante dans cette assemblée, V. Pécresse, qui mène par ailleurs la liste des partis de droite pour les prochaines élections régionales de décembre prochain en Ile de France.

V. Pécresse : « …il y a une chose qui nous rassemble, c'est notre passion pour l’Île-de-France et pour les franciliens… L’Île-de-France vous l'avez aimée, vous l'avez aimée pendant 17 ans, vous lui avez consacré votre vie pendant 17 ans, vous l'avez servi... »

Une image de ce petit monde où l’on peut rivaliser, mais où sur l’essentiel on sert les mêmes intérêts et le maintien de la même société. Dans ce cas, à quoi bon maintenir les faux-semblant et les distances, puisque l’on est du même monde ?