Le racisme et le mépris social à l’encontre
des pauvres que nous devons combattre
Elle
avait été suspendue de son poste d’adjointe-au-maire en charge des « affaires
scolaires et de la culture ». A la veille de la rentrée scolaire, elle
vient elle-même de démissionner de ce poste.
C’est le minimum que l’on pouvait attendre. Il eût
été effectivement scandaleux qu’une élue qui diffuse des préjugés racistes et
profondément anti-populaires se retrouve face aux élèves et à leurs parents qui
sont à Argenteuil de toutes les origines, de toutes les nuances de couleur de
peau, et dans la grande majorité de milieux modestes. C’est eux que l’élue a
insultés en diffusant son message raciste et profondément méprisant à l’encontre
des milieux populaires. Quant à la culture, les préjugés de cette dame en sont
aux antipodes.
L’affaire de ce message ordurier donne
une idée des préjugés de ce petit monde, un réseau qui a l’habitude de
véhiculer les pires imbécilités. Cette-fois-ci l’affaire a pu être mise sur la
place publique et connaître un petit retentissement médiatique, et nous nous en
félicitons. Mais combien d’autres inepties ont circulé ou circulent venant de
ce cercle qui s’en fait des gorges chaudes.
Obligée de prendre position, la municipalité
a fait le service minimum via ses « réseaux sociaux », mais aucun
communiqué sur le sujet s’adressant à l’ensemble de la population n’a été
diffusé. On ne connaît même pas la teneur des explications complètes données
paraît-il par l’adjointe démissionnaire.
En tout cas, cette affaire illustre
l’ampleur des toiles d’araignée que nous devrons combattre. Ce combat est
d’autant plus urgent à mener, avec tous ceux que de telles affaires affligent
et révoltent.
Je recommande la lecture du
commentaire sur ce blog de l’adjoint aux affaires sociales d’Argenteuil suite à
l’article que nous lui avons consacré à propos de cette affaire, dans le cadre
de son silence alors qu’il revenait sur le destin tragique d’une jeune française
juive victime de l’antisémitisme et du fascisme. Avec sa marque toute
personnelle habituelle, M. Métézeau a donc une nouvelle fois botté en touche.
Il tourne autour du pot et nous reproche de rapprocher « 2 « événements » tout de même très
différents par leur conséquences ». Eh bien oui, nous les rapprochons, et
nous considérons qu’il y a une inconséquence à évoquer les conséquences du
racisme d’hier sur lequel il y a certes un devoir de mémoire, en taisant le
racisme d’aujourd’hui, celui contre lequel nous pouvons agir, d’autant que ce
monsieur a une responsabilité particulière et qu’il a, à ce que nous sachons,
voté pour la désignation de cette dame en juin au poste qu’elle occupait
jusqu’à hier. Et nous constatons simplement qu’il s’est tu publiquement sur
cette affaire, et le « publiquement » est ce qui compte.
Quant aux « regrets » et aux « excuses »
de cette dame, lui les a peut-être entendus, mais ni nous ni les personnes qu’elle
a insultés.