mardi 25 août 2015

Krach boursier : capitalisme en faillite


La spéculation financière mène l’humanité vers le gouffre

 

Les bourses du monde continuent leur dégringolade de ces derniers jours, celles de Paris et de Wall Street connaissant un lundi noir à l’image des autres bourses du monde.

         La spéculation est la caractéristique principale du capitalisme de notre époque. Face à elle, la production industrielle « utile » est un élément annexe. Depuis des années, cette dernière stagne et a décroché face à des capitaux spéculatifs que l’on a créés artificiellement et sans limite.

         Après la crise des subprimes de 2008, les actions ont connu de nouvelles faveurs chez les spéculateurs.

         Le problème est que ce nouveau krach boursier généralisé qui montre le bout de son nez depuis plusieurs semaines fait envisager, s’il se confirmait, une catastrophe économique planétaire qui ne serait que la énième d’un capitalisme prédateur pour l’avenir de l’humanité.

Culture ou l'absence de politique culturelle à Argenteuil


 
« Souvenir d’Argenteuil-plage »

 
Le prédécesseur de l’adjointe à la culture d’Argenteuil (dont on ne connaît pas encore à cette heure le sort municipal) a, il faut le reconnaître, un bilan à son actif : la réalisation de mugs, de cartes postales et de timbres-poste à l’effigie d’Argenteuil ! Pour une ville de 105 000 habitants, c’est vrai, cela fait maigre comme bilan culturel. Pas étonnant qu’il ait été rétrogradé. Et apparemment, en plus, ces merveilleux objets ne se vendent pas.

         Vous imaginez les habitants d’Argenteuil privés de vacances et restant sur la commune tout l’été ayant envie d’envoyer à leurs proches des cartes postales de la Ville avec le texte suivant : « Souvenirs de très mauvaises vacances, services publics fermés, activités municipales très réduites,… ».
 
Jusqu'à liquidation totale du stock
 

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du lundi 24 août 2015


En France comme en Grèce, les fausses promesses ne remplaceront pas les vraies luttes

 
Élu il y a sept mois sur un programme anti-austérité, le premier ministre grec Alexis Tsipras a démissionné pour provoquer de nouvelles élections. Désavoué par une fraction de son parti, Syriza, il veut trouver une nouvelle majorité pour appliquer le programme d’austérité dicté par les dirigeants européens.

Pourtant début juillet, et à la demande même de Tsipras, la population grecque avait rejeté par référendum ce programme d’austérité qui comporte le report de l’âge de la retraite à 67 ans, l’augmentation de la TVA, des privatisations et la mise sous tutelle financière du pays. Mais les dirigeants européens, Hollande et Merkel en tête, n’en ont tenu aucun compte. Ils ont imposé la loi des banques, qui veut que, quoi qu’il arrive, les intérêts de la dette grecque leur soient payés.

Tsipras s’est donc incliné et c’est maintenant lui qui va présenter l’addition à la population pauvre de son pays. Faut-il s’en étonner ? En France en 2012, on a bien vu le candidat du PS François Hollande se présenter en déclarant « mon ennemi c’est la finance ». Et si Tsipras a au moins essayé de résister, Hollande, lui, a fait immédiatement les volontés du capital.

Et c’est ce même Hollande qui aujourd’hui aide le patronat en lui versant des dizaines de milliards d’argent public, au détriment des écoles, des hôpitaux et de tous les services essentiels utiles à la population. C’est même lui qui, face aux exigences des éleveurs de porcs de pouvoir au moins vivre de leur travail, refuse d’imposer quoi que ce soit aux capitalistes de la distribution. Et c’est encore lui qui, en tant que dirigeant européen, impose à ses homologues d’Athènes une politique d’austérité encore pire que la sienne.

De la France à la Grèce, il y a là plus qu’une ressemblance. Si des dirigeants politiques qui se présentent en adversaires de l’austérité s’inclinent dès qu’ils sont au gouvernement, c’est que le véritable pouvoir est ailleurs. Il est entre les mains des capitalistes et des banquiers. Ce sont eux qui tiennent dans leurs mains les rênes de l’économie et qui la dirigent en fonction d’un seul impératif, qui est d’assurer leurs profits.

La seule loi que connaissent ces gens-là, c’est celle qui veut que le capital rapporte, qu’il soit investi dans des banques, dans la production d’armes ou dans la dette des États, qu’il soit utile à quelque chose ou non. Peu leur importe s’il faut pour cela saigner à blanc une population et appauvrir dramatiquement un pays comme c’est le cas de la Grèce.

Même si c’est absurde, même si l’austérité imposée aujourd’hui non seulement à la Grèce mais à tous les pays européens ne fait que les enfoncer un peu plus dans la crise et conduit le monde entier à l’abîme, l’important pour ces gens-là est qu’ils encaissent leurs dividendes. Et ils savent faire comprendre à des Hollande et même à des Tsipras que, quelles que soient leurs promesses électorales, ils devront s’asseoir dessus pour appliquer la seule loi de l’économie capitaliste qui est la loi du profit.

Cela n’empêchera certainement pas que d’autres se présentent en faisant des promesses qu’ils ne pourront pas ou ne voudront pas tenir. En France, on voit même un Montebourg, ex-ministre de Hollande, s’afficher avec Varoufakis, l’ex-ministre des Finances de Tsipras, pour prétendre représenter une alternative, alors qu’au gouvernement Montebourg n’avait fait que s’aligner sur la politique de Hollande en y ajoutant sa pincée d’esbroufe.

Les travailleurs ne peuvent continuer à se laisser ainsi ballotter de promesses en promesses, alors que leur situation s’aggrave et que les attaques du patronat se multiplient. Ils ne peuvent faire confiance à des politiciens qui promettent que tout ira mieux à condition de les porter au pouvoir et ensuite de les laisser faire. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

La force des travailleurs est dans leur nombre, mais aussi et surtout dans le fait qu’ils produisent toutes les richesses de cette société. Ils doivent se servir de cette force pour imposer quoi qu’il arrive leur droit à une vie décente. Mais ils doivent aussi se donner les moyens d’imposer que la société soit organisée en fonction non pas du profit, mais des besoins de tous.

Une telle société ne sera possible qu’à condition de mettre fin à la dictature que les capitalistes et les banquiers parasites font peser sur la majorité de la population. Et cela ne pourra résulter que de l’action de la classe ouvrière, de sa capacité à s’organiser et à se servir de sa force en ne faisant confiance qu’à elle-même pour changer cette société.

lundi 24 août 2015

Rentrée scolaire : une situation en vue désastreuse à Argenteuil



A Argenteuil, vous avez dit « rentrée » scolaire ? Mission très difficile

 
La rentrée scolaire est pour dans une semaine. Mais on peut déjà se demander quelle allure elle aura à Argenteuil, au vu d’une situation locale désastreuse.

         19 nouvelles classes doivent être ouvertes. La municipalité veut engager la liquidation du principe « une atsem par classe » dans les maternelles. Elle bouscule les affectations et les horaires au 1er septembre des personnels des Ecoles. Elle met en place de nouveaux horaires dans les écoles. Elle a remplacé en juin un adjoint-au-maire aux affaires scolaires qui ne faisait pas l’affaire, par une élue que le maire vient de suspendre de sa délégation (et on attend qu’il supprime celle-ci dès aujourd’hui) pour racisme caractérisé et mépris anti-pauvres ! Cela fait beaucoup.

         Tous les éléments sont réunis pour amener une rentrée explosive aux dépens des enfants mardi 1er septembre.

         Ceux-ci, leurs parents, les personnels des écoles, agents municipaux et enseignants, ne peuvent pas renouveler ce qui s’est produit l’an passé, une’ année désastreuse.

         On peut mettre le holà à une telle situation, en s’organisant. Dès la première semaine, une permanence d’information et de préparation au refus aura lieu. Nous y reviendrons.

Racisme + mépris social, un mélange infâme


L’exemple nauséabond vient de loin

 
A propos de la « prime de rentrée scolaire », le journal Le Monde évoque la prise de position d’un député de l’Oise, un dénommé Edouard Courtial, collègue de parti de G . Mothron et M Rousseau, de la manière suivante : « Elle serait bien mal distribuée. Selon l’élu, il est nécessaire que l’aide « profite réellement aux enfants » et ne serve pas à l’achat de « télévision 3D ». Pour ce faire, il demande notamment la mise en place d’un système de bons d’achat. « Le gouvernement fait preuve d’un manque cruel de bon sens », ajoute le parlementaire
         Les éléments essentiels du message anti-pauvre circulant sur les réseaux sociaux y sont. Ils témoignent du mépris de tout un milieu à l’encontre des pauvres, à l’image de ce député  qui, du haut de ses milliers et milliers d’euros de revenus mensuels avec l’argent public crache sur les petites gens. C’est ce que l’on appelle le « racisme » anti-pauvre, même si le terme prête à confusion.
         A ce mépris anti-pauvre déjà nauséabond, l’élue d’Argenteuil y a ajouté le racisme infâme tout court.