samedi 28 mars 2015

Education nationale : la ministre se promène à deux doigts de la vue des problèmes



Un petit tour et puis s’en va.

En catimini, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, est venue faire un petit tour dans le centre commercial Joliot-Curie jeudi soir. Un petit tour qui ne demandait qu’un petit détour, de l’A15 à Joliot, avant qu’elle se dirige vers une autre étape de son parcours de soutien électoral, à Cergy.
         On se demande vraiment à quoi sert ce genre de présence. Si au moins, des enseignants et des personnels territoriaux des écoles du quartier avaient été conviés pour discuter de la situation particulière grave de leurs établissements scolaires.
         Mais il ne s’agissait apparemment pas de cela dans la visite de la ministre, avec le risque en plus de mauvaises rencontres, comme celle avec des personnels du collège Jean Zay de Saint-Gratien,  à une encablure de Joliot-Curie, qui ont fait grève ces dernières semaines pour réclamer davantage de moyens pour faire fonctionner correctement leur collège.
         Non, un petit tour, quelques poignées de main, et la ministre s’en est allée.
         A-t-elle au moins regardé ces jeunes qui tous les soirs voire toute la journée ne savent pas trop quoi faire dans ce centre commercial Joliot-Curie qu’elle a parcouru au pas de charge ? Des jeunes, sans emploi, à l’avenir hypothétique, victimes pour certains de ce que l’on appelle le « décrochage scolaires » sur lequel elle ne manque pas de gloser dans les colloques officiels !

AB-Habitat : une pétition. Rien ne doit se faire au détriment du personnel et des locataires.



Autour d’une table, et sous le contrôle de la population.

La section CGT d’AB-Habitat vient de mettre en circulation une pétition adressée aux habitants et aux locataires de l’Office sur le thème « Pas de privatisation ni de fusion d’AB-Habitat ». (voir ci-dessous).
         Un aspect intéressant de cette pétition est la volonté de ces militants syndicaux d'exiger que ses signataires affirment, à destination des différents élus concernés par l’avenir d’AB-Habitat, les maires d’Argenteuil et de Bezons, et le président de l’Agglomération de ces deux villes, leur exigence qu’ils se mettent à discuter et s’entendent pour que, avec la liquidation de l’Office, ni le personnel ni les locataires ne fassent au final les frais de leur querelle personnelle.
         Il serait effectivement temps que ces messieurs, pour reprendre une expression chère à P. Doucet, « sifflent la fin de la récréation ».
         La haine qui existe entre le nouveau et l’ancien maire d’Argenteuil a déjà eu de nombreuses conséquences calamiteuses. Elle a redoublé depuis un an, et a entraîné de beaux gâchis supportés par la population. La volonté du maire UMP de liquider l’Agglomération en a été le point d’orgue si l’on peut dire. Mais les actes indélicats ont été le fait des deux camps.
         C’est la mobilisation de toute la population qui pourra faire que cela cesse enfin, et dans les meilleurs délais.


9 avril : en grève et en manifestation. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.



Contre la politique du patronat et du gouvernement : grève et manifestations le 9 avril

Jeudi 9 avril, la CGT, FO la FSU et Solidaires appellent l’ensemble des travailleurs à une journée interprofessionnelle de grève et de manifestation. Cette journée sera la première occasion depuis bien longtemps d’exprimer la colère du monde ouvrier contre la politique du gouvernement et du patronat, et il est dans l’intérêt de tous les travailleurs qu’elle soit réussie.
Ce jour-là, toutes les catégories de salariés du privé et du public, les retraités, les chômeurs pourront crier ensemble qu’ils n’acceptent pas de voir leurs salaires, leurs retraites ou leurs allocations bloqués alors que les prix augmentent. Ils pourront dire qu’ils refusent les plans de licenciements, ainsi que le statut de plus en plus précaire qui est celui d’une part croissante du monde du travail. Ils pourront dénoncer la politique de ce gouvernement qui reprend le discours du grand patronat et détruit l’un après l’autre tous les droits, toutes les protections conquis par les travailleurs depuis des décennies.
Une simple manifestation ne suffira certes pas à faire reculer gouvernement et patronat, mais il ne faut pas laisser passer cette occasion de se faire entendre. Bien des catégories sociales sont descendues dans la rue ces derniers temps pour moins que ça, simplement parce qu’elles étaient quelque peu égratignées par la politique du gouvernement. La classe ouvrière, elle, subit cette politique de plein fouet. Elle paye d’une misère sans cesse accrue les bénéfices des grandes sociétés et les dividendes de leurs actionnaires. Il n’y a aucune raison de rester silencieux face à cette régression sans précédent.
Alors, le 9 avril, soyons le plus nombreux possible en grève et aux manifestations, qu’il s’agisse de celles qui sont prévues localement ou de la manifestation centrale à Paris.
Daniel MESCLA