jeudi 27 novembre 2014

Elections professionnelles chez les Territoriaux d'Argenteuil : ambiance-ambiance



Une délation ridicule type « années 1940 »

Les élections professionnelles vont avoir lieu le 4 décembre prochain parmi les personnels territoriaux de la Ville d’Argenteuil. Des listes de différentes organisations syndicales sont en lice.
         Ces élections devraient être un grand moment d’échanges sur ce qui doit unir tous les travailleurs aujourd’hui : la question de comment arrêter l’offensive patronale qui ronge nos revenus, l’emploi de tous, et les conditions de travail.
         L’existence de plusieurs organisations n’est pas en soi une bonne chose. C’est un fait, mais on peut rêver d’une organisation syndicale unique où la liberté d’expression et de tendance serait totale, ce qui permettrait l’expression de tous.
         Mais le fait suivant démontre s’il en était besoin que l’on en est loin.
         Parti d’une adresse mel de fantaisie, un message a été distribué à l’ensemble du personnel de la Ville disposant d’une boîte mel. Ce message croit mettre en cause le dirigeant de la CGT des personnels territoriaux de la Ville d’Argenteuil en indiquant qu’il a aussi des engagements politiques, en l’occurrence au PCF !
         La belle affaire. Les auteurs de ce message « policier » croient lui faire du tort en indiquant ce secret de polichinelle. C’est bien au contraire lui faire énormément d’honneur. L’engagement politique devrait être une généralité dans le monde du travail, même si le jeu de théâtre contre les travailleurs des politiciens n’y engage guère aujourd’hui.
         Ces méthodes sont inadmissibles. Elles voudraient servir le patronat qu’elles ne s’y prendraient pas autrement, même si l’on imagine mal que la direction de la Ville en arrive à de telles extrémités.
         Voilà ce que « l’on sait » depuis belle lurette.

Spie-Batignoles, agents immobiliers : venez à moi les collectivités locales



Mais pourquoi donc les collectivités locales font-elles souvent de mauvaises affaires ?

La presse locale est revenue sur la mauvaise affaire immobilière faite par le conseil général du département et qui coûtera la bagatelle de 2,1 millions d’euros partis en fumée aux contribuables. Un immeuble complètement amianté, de 1972, avait été acheté pour y installer à Cergy la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) alors qu’il fallait mettre tout aux normes justement pour ces personnes handicapées. Bref, acheté 3,2 millions d’euros, cinq ans sans utilisation, l’immeuble sera revendu 1,1 million d’euros.
         A Argenteuil, comme nous l’avons déjà évoqué, avec l’argent des contribuables, la Ville s’apprête à verser dans les années qui viennent 13,6 millions d’euros à Spie-Batignolles, le géant du BTP !
         Il y a donc des gens qui savent faire de bonnes affaires, car les millions qui circulent ne sont pas perdus pour tout le monde, et d’autres pas.
         Il est sûr que les capitalistes, la bourgeoisie, ont une longue tradition de bonnes pratiques en la matière.
         Mais la décision des élus, qui au bout du compte se réduit à celle du maire de la grande ville, du président d’un conseil général, pourquoi serait-elle bonne ?
         La décision devrait être partagée par tous, le sujet mis sur la place publique, l’ensemble de l’affaire contrôlée par la population.
         Cela s’est-il passé de cette façon lors de l’achat de cet immeuble de Cergy à l’époque de la majorité PS du conseil général ? Certes non.
         Cela s’est-il également passé de cette façon lors du contrat passé avec SPIE sous le premier mandat de G. Mothron ? Que non.
         Pourtant, mises sur la place publique, des réactions d’habitants spécialistes ou pas, n’auraient pas manqué pour dénoncer, mettre en garde...

Otis-France : nouvelle offensive contre les travailleurs



Pour des profits qui montent, qui montent

Comme de multiples entreprises, le géant de l’Ascenseur Otis s’apprête à de nouvelles restructurations internes entraînant la suppression de très nombreux postes. Selon la CGT de l’entreprise : « Ce nouveau plan social est d'une ampleur, d'une violence jamais mise en œuvre à ce jour par l'employeur. » Directement ou indirectement, toutes les catégories de travailleurs sont concernées. Elles vont toutes voir leurs conditions de travail dégradées. Le site d’Argenteuil qui comprend la « Otis-line » qui relie les usagers en difficultés aux services d’intervention risque d’être particulièrement touché.
         Bien évidemment, les salariés d’Otis vont agir face au nouveau diktat de leur directeur et de leurs actionnaires.
         Mais il faudra bien qu’un jour la colère et la mobilisation du monde du travail se développe partout.
         Les entreprises des ascenseurs qui se répartissent allègrement le marché, comme les autres entreprises pensent qu’elles peuvent se permettre d’augmenter la charge des travailleurs, pour l’augmentation de leurs profits.
         Ils considèrent qu’ils peuvent jouer franco, la période les y aidant.
         Mais tôt ou tard, la situation s’inversera, et la crainte changera de camp.