mercredi 30 juillet 2014

BNP-Paribas : quand le requin se fait mordre la queue par plus gros que lui



La BNP-Paribas a envoyé à tous ses clients une lettre d’excuses, suite à sa condamnation par la justice américaine à payer une amende de 6,4 milliards d’euros. La banque s’est fait prendre la main dans le sac à traficoter en dollars dans des pays que les dirigeants américains avaient déclaré sous embargo.

Selon ce courrier la faute viendrait de quelques hauts collaborateurs indélicats qui n’auraient pas respecté les directives de la direction. Si l’opération avait réussi, la direction de la banque ne s’en serait vantée !

Un requin de la finance s’est fait mordre la queue par plus gros que lui. N’empêche que la BNP tient à montrer qu’elle a toujours les reins solides et les coffres remplis. La spéculation, même hors la loi, ça rapporte.

mardi 29 juillet 2014

Gaza : le massacre continue


 


Après quelques heures de cessez-le-feu, l’armée israélienne a repris ses bombardements et ses raids meurtriers sur Gaza. Cette offensive a déjà tué plus de 1 000 Palestiniens parmi lesquels beaucoup d’enfants. Isolés et quasiment pas ravitaillés en matériel, les hôpitaux ne parviennent pas à soigner correctement les milliers de blessés.

Cette terreur d’État, dont est aussi victime, par ricochet, la population qui vit dans le territoire israélien, qui voit sa jeunesse transformée en garde-chiourme et qui paie aussi le prix du sang, est désormais contestée à l’intérieur même d’Israël. Samedi soir 26 juillet, plusieurs milliers d’Israéliens ont manifesté à Tel-Aviv pour dénoncer l’impasse de la politique guerrière du gouvernement Netanyahou.

Il faut souhaiter que cette contestation s’amplifie, en Israël comme dans les pays impérialistes dont les gouvernements sont directement complices de l’assassin Netanyahou.

Argenteuil- réforme territoriale : des syndicats des personnels concernés opposés à cette réforme. Pour information.


Des syndicats locaux unanimement opposés à la réforme territoriale

Que ce soit chez les personnels territoriaux d’Argenteuil ou parmi les personnels de l’office Hlm AB-Habitat, il existe une section du syndicat FSU des collectivités territoriales, le « Snuclias FSU ». Le bureau national de celui-ci s’oppose à la réformer territoriale dans les termes suivants

« Nous       appelons    tous les parlementaires à s’opposer à cette réforme marquée par l’absence de concertation avec les représentants des personnels et porteuse de lourds dangers pour les services publics locaux, les agents territoriaux et les usagers.    Le     SNUCLIAS-FSU prendra toute sa place pour informer et soutenir les mobilisations des agents contre les effets néfastes et prévisibles de cette réforme territoriale. »  

Cette prise de position rejoint celle des sections des syndicats CGT des Territoriaux et d’AB-Habitat.

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprises de ce lundi 28 juillet 2014


Les grandes puissances responsables du chaos et des massacres !

Des événements spectaculaires et tragiques viennent de se produire aux quatre coins de la planète.
          Il y a eu plus de 100 victimes dans le crash de l’avion d’Air Algérie qui reliait le Burkina Faso à Alger. Accident provoqué par de mauvaises conditions météorologiques, comme cela semble le cas en l’état actuel des informations, ou par un attentat, hypothèse évoquée par les commentateurs partant du fait que ce crash a eu lieu au-dessus du Mali où se trouve impliquée l’armée française ?

Ce qui paraît surprenant à la suite de ce crash, c’est cette multiplication de gestes et de mesures pour le moins inhabituels de la part du gouvernement : réunions ministérielles répétées, complaisamment médiatisées ; décision de mettre les drapeaux en berne pendant trois jours, ce qui ne s’était pas vu depuis les attentats contre les tours jumelles à New-York, en septembre 2001.

Cette mise en scène contraste avec le silence complice du gouvernement Hollande-Valls sur le massacre que les dirigeants et l’armée israélienne accomplissent depuis maintenant plus de vingt jours contre Gaza et dont le bilan dépasse déjà les 1000 morts, essentiellement des civils palestiniens.

Silence d’autant plus choquant que Valls, Cazeneuve et Hollande ont fait bien plus de tapage sur des incidents, en fait mineurs, qui ont marqué les manifestations parisiennes, incidents dont ils portent l’entière responsabilité pour avoir interdit ces rassemblements.

La démesure des décisions prises à la suite du crash de l’avion d’Air Algérie comme l’outrance des discours sur les « débordements » dans les manifestations interdites sont pour le moins suspectes. Elles visent, à l’évidence, à faire diversion, à détourner les regards et les esprits de la recherche des véritables responsables.

Une telle démarche, visant à brouiller les cartes, n’est ni nouvelle ni originale même si, dans le cas de la France, cela apparaît ridicule et dérisoire. C’est la même volonté qui a inspiré les explications données lorsque l’avion de la Malaysian Airlines a été abattu en Ukraine. Il faut, bien sûr, dénoncer ceux, quels qu’ils soient et quelles que soient leurs explications, qui ont pris la décision d’envoyer un missile sur un avion de ligne. Ce sont des criminels, imbéciles et dangereux dont il ne s’agit ni de nier, ni d’atténuer les responsabilités. Mais doit-on oublier pour autant ceux qui, loin du terrain, depuis les cénacles dans lesquels ils pérorent, ont délibérément attisé la tension entre les communautés qui s’affrontent dans cette région ? Doit-on se taire sur les responsabilités de ceux qui ont cultivé la tension afin que l’Ukraine se rapproche de l’Union européenne afin que les trusts de l’Europe de l’Ouest puissent y installer plus facilement leurs capitaux, de façon bien plus profitable ? Bien sûr que non !

Il en va de même, à une échelle encore plus dramatique, au Moyen-Orient, dans la bande de Gaza, victime de bombardements d’une intensité rarement vue ces dernière années. Les responsables immédiats de ce déchaînement sont identifiés. Ils doivent être dénoncés sans faiblesse. Mais il ne faudrait pas oublier ceux qui ont créé dans cette région une situation de tension telle que les affrontements d’aujourd’hui étaient prévisibles, voulus, calculés. Et pourquoi ? Pour que les grandes puissances, et plus particulièrement l’impérialisme américain, puissent garder le contrôle de la région afin d’y maintenir l‘ordre. On peut en mesurer aujourd’hui le résultat !

Ces grandes puissances interviennent, parfois de façon directe, mais le plus souvent en sous-main. Au Moyen-Orient, c’est pour y maintenir un équilibre qui assure la présence de leurs trusts, en particulier ceux du pétrole et pour garantir leurs plantureux profits.

Les explications qu’on nous donne restent à la surface des événements. Invoquer, par exemple, une mystérieuse et imaginaire loi des séries à propos de ces avions qui se crashent à quelques jours d’intervalle n’est pas sérieux.

Pour aller au fond des choses, il faut dénoncer les véritables coupables, les dirigeants des grandes puissances qui se présentent comme les gendarmes de l’ordre mondial – il serait plus juste de parler de désordre. Ce sont, eux, les responsables du chaos qui domine aujourd’hui.

Ce sont eux qu’il faut dénoncer, et surtout combattre, pour mettre un terme à leur pouvoir de nuisance et pour qu’enfin une organisation humaine de la société puisse se mettre en place.

 

Lutte Ouvrière dans la protestation à Paris contre les massacre à l'encontre des Palestiniens