mardi 4 mars 2014

Echo de campagne

    Au terme d’une longue activité ouvrière, cette habitante retraitée dispose d’un peu plus de 800 euros par mois. Mais la mutuelle vient d’augmenter et l’APL qui lui permet de payer son loyer vient de diminuer de plusieurs dizaines d’euros.
         Elle a fini par obtenir une aide municipale pour le chauffage. Les démarches ont été faites en décembre, mais on lui a annoncé que finalement elle ne la toucherait qu’en avril. En attendant elle a dû payer le gaz pour se chauffer…

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du 3 mars 2014



Elections municipales : faire entendre le camp des travailleurs

Le compte à rebours des élections municipales est lancé. Sauf dans les petites communes, ces élections voient s’affronter des listes présentées par les différents partis. Mais bien malin est celui qui peut dire, à coup sûr, à quel parti se rattache telle ou telle liste, tel ou tel candidat.
Les candidats du PS, craignant de pâtir du discrédit gouvernemental, ne tiennent pas à mettre en avant leur étiquette et insistent pour que l’on ne parle que du local. Et cela va bien, au fond, aux candidats de droite car l’UMP n’est pas, par les temps qui courent, une si bonne carte de visite.
Ils veulent ainsi dépolitiser ces élections. Comme si ces programmes locaux et leur financement ne dépendaient pas eux aussi de la politique nationale ! Il ne faut pas entrer dans leur jeu.
Cela va faire deux ans que Hollande est au pouvoir. Il a lanterné les travailleurs et laissé le chômage exploser, en justifiant les licencieurs. Non seulement le gouvernement a fait cadeau sur cadeau au patronat, mais il l’a aidé à aggraver l’exploitation, au nom de la compétitivité.
Élu sur le slogan « le changement c’est maintenant », Hollande continue la politique de Sarkozy. Comme la droite, il sacrifie les travailleurs sur l’autel des profits du patronat. Et il faudrait que les travailleurs ne disent pas leur colère ? Il faudrait qu’ils attendent l’élection de 2017 ? Il n’y a pas de raison !
Ces élections municipales, suivies des européennes, tombent à point nommé pour que les travailleurs, les chômeurs, les retraités, écœurés par cette politique, la dénoncent. La droite et l’extrême droite n’ont pas le monopole de l’opposition ! Les travailleurs peuvent faire entendre leur camp et leurs intérêts de classe.
Les candidats se disent tous « à l’écoute des habitants ». Mais ce qui changerait la vie de millions de femmes et d’hommes serait d’avoir un travail en CDI, à temps plein et de ne plus être ballotés de petits boulots en petits boulots. Ce serait d’être assurés de toucher un salaire permettant de payer factures, loyers et traites.
Même lesdits problèmes « locaux », l’habitat, les transports, relèvent d’un rapport de force général. Car les 50 milliards de coupes dans les budgets publics prévues par le gouvernement se feront justement dans les transports, dans les budgets consacrés au logement, à la santé, à l’éducation !
Pour la bourgeoisie, le bilan de ces cinq années de crise est positif. Elle a réussi, avec l’aide des gouvernements successifs, à s’approprier une partie de plus en plus importante des richesses en aggravant l’exploitation et en se servant dans les caisses publiques. Pour l’écrasante majorité de la population, il s’agit d’un recul dans les conditions de travail et d’existence. Il faut montrer au gouvernement qu’il ne pourra pas continuer éternellement dans cette voie.
Du Parti socialiste au Front national, en passant par la droite, tous sont d’accord pour prêcher aux travailleurs l’attentisme si ce n’est la résignation. Les uns comme les autres défendent l’idée qu’il faut d’abord et avant tout retrouver de la compétitivité, gagner des marchés et de la croissance, c’est-à-dire améliorer les affaires et les profits de la bourgeoisie.
Les travailleurs ne doivent se laisser lanterner ni par les uns ni par les autres, ils doivent avancer leurs exigences.
On ne fera pas reculer le chômage sans imposer l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous et des embauches massives. Les travailleurs doivent affirmer leur volonté de se défendre aussi contre la démolition de leur pouvoir d’achat et de leurs droits sociaux.
           Imposer ces revendications vitales dépendra de la combativité du monde du travail dans son ensemble et de sa capacité à renouer avec les luttes massives. Mais dans les élections, chacun, individuellement peut faire le geste d’affirmer ces revendications.
C’est avec cet objectif que Lutte Ouvrière a constitué des listes pour les élections municipales dans les grandes villes et les villes ouvrières du pays pour faire entendre le camp des travailleurs. Dans les élections européennes qui suivront, Lutte Ouvrière se présentera avec le même objectif.
Ces listes signifieront le rejet de cette politique antiouvrière qui consiste à lanterner les travailleurs et à leur demander de patienter alors même que tout est fait pour démolir leurs conditions d’existence.
Elles permettront à ceux qui le veulent de faire un geste politique sans ambiguïté, celui d’affirmer les revendications des travailleurs, la dignité ouvrière, la fierté d’appartenir à une classe sociale qui produit tout et fait vivre la société.

lundi 3 mars 2014

L’hopital (privé) se fout de la charité

Prenant prétexte que le gouvernement annonce le gel des tarifs des actes des cliniques privées, les patrons de ces cliniques refusent depuis ce lundi de prendre les élèves infirmiers en stage. Après le racket sur les patients qui doivent souvent payer des frais de séjour exorbitants et des dépassements d’honoraires, ces dirigeants de cliniques prennent les stagiaires en otage.
       Ces mêmes cliniques vont bénéficier de plusieurs centaines de millions d’euros de crédit impôt compétitivité. Elles n’assument pas non plus la formation des médecins, qui repose sur l’hôpital public.

       Décidément, leur seule vocation est de soigner leur rentabilité.

Argenteuil : des conditions inadmissibles pour les travailleurs des « ordures ménagères » de l’Agglomération

Les travailleurs du service des « ordures ménagères » sont les travailleurs de l’Agglomération Argenteuil-Bezons qui ramassent tôt le matin les ordures ménagères des habitants.
         On m’avait parlé de l’état lamentable de leurs locaux, vestiaires, cuisine-salle de repos, douches, dans la zone industrielle de la gare du Val. Je suis allé sur place ce matin.
         C’est inadmissible. Dans la salle de repos, des chaises où j’ai peut-être, élève, usé mes fonds de culotte, à Argenteuil, à la fin des années 1950 ! Des douches dans un état scandaleux. Le ménage non fait partout, et particulièrement dans ces douches.
         Ceux qui mériteraient une attention particulière, au contact des microbes, de la saleté, et des mauvaises odeurs, et qui ne peuvent pas bénéficier des conditions de douche les plus élémentaires ?

         Ce n’est pas après mars que cette situation doit disparaître, mais immédiatement, toutes affaires cessantes.

dimanche 2 mars 2014

Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat : parenthèse argenteuillaise



Cet après-midi avait lieu l’inauguration municipale du « jardin de l’abbaye » qui, en particulier, vise à mettre en valeur les quelques vestiges du monastère qui, il y a près d’un millénaire, accueillit la fameuse Héloïse, l’amour d’Abélard. Belle réalisation au demeurant.
         Le hic c’est que la cérémonie a été un beau morceau d’œcuménisme à la gloire de… l’Eglise catholique. Œcuménique au point que j’ai oublié qui du maire ou du chef départemental de cette Eglise avait dit quoi. Pour résumer, de part et d’autre, il a été question du rôle positif de l’Eglise dans le passé (qui entre nous n’a tout de même pas été toujours joli-joli, c’est le moins que l’on puisse dire), qui apparemment faisait pourtant consensus entre les deux, et de la célèbre « sainte tunique » argenteuillaise qu’aurait porté le monsieur d’il y a deux millénaires mais dont le tissu date d’un grand nombre de siècles de moins, allez savoir pourquoi.
         A propos d’Henri IV, on lui prête le propos que « Paris vaut bien une messe ». Alors, le fauteuil de maire vaut peut-être quelques accommodements, avec les faits, avec l’évêque, et la connaissance du passé au nom de laquelle cette inauguration était faite. DM

Héloïse et Abélard : Ils en étaient tout retournés