mardi 28 mai 2013

Protestations de travailleurs dans le Val d'Oise

Selon Le Parisien-95 du jour, différents mouvements de travailleurs ont lieu aujourd’hui.
L’un concerne les personnels de l’Ifa, le centre de formation des apprentis d’Enghien. Il s’agit de dénoncer, selon le Parisien « une désorganisation permanente de l’encadrement et un mode de fonctionnement erratique et défaillant… ». Rien que cela !
    A Cergy, les guichetiers et les conseillers de La Poste du Val d’Oise sont appelés à se rassembler devant la direction de celle-ci. Réorganisation et suppressions de postes sont en vue. Quelles conséquences pour les personnels ? Poser la question, c’est déjà y répondre.
     A Roissy, les conducteurs des navettes de voyageurs de piste vers les avions manifestent, là encore, contre les suppressions de postes et les conditions de ces suppressions.
     Partout les mêmes problèmes. Il faudra que la peur, partout, change de camp, et que tous les travailleurs reprennent le chemin de l’offensive.


(On peut nous joindre pour nous donner des informations sur ces mouvements comme sur d’autres) 

Fête de Lutte Ouvrière 2013 : la suite des photos

Une soif de culture

Chacun à son pas

Spectacle sur la grande scène

Il y avait un petit vin de Moselle, vous savez, celui qu'appréciait tellement Marx...

Prolétaires de tous les pays unissons-nous !

Mais que font-ils ?


(A suivre)


Voir page suivante l'Editorial à lire des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de cette semaine


lundi 27 mai 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce jour, 27 mai 2013

Face à la droite qui prétend parler au nom du peuple, faire entendre la voix des exploités

Avec près de 40 manifestations et le baroud d’honneur de dimanche dernier, la droite aura exploité jusqu’au bout le filon du mariage homosexuel. Copé a même profité de la dernière manifestation pour appeler les participants… à voter pour l’UMP aux municipales en mars 2014 ! Il faut dire que, sur le reste, il est bien en peine de faire de l’opposition puisque Hollande a repris mot pour mot la politique de la droite, enterrant toutes ses promesses -sauf celle du mariage pour tous.
     Alors que cette loi n’enlève aucun droit à personne, alors que les couples homosexuels peuvent avoir une vie affective et familiale aussi équilibrée que tout autre, la droite a choisi de transformer ce débat en guerre de tranchées.
     Elle a surfé sur tout ce que la société compte de conservatismes et de préjugés réactionnaires, mais ce n’était qu’un prétexte. L’opération de récupération des grenouilles de bénitiers et de la jeunesse bien-pensante des beaux quartiers sera-t-elle fructueuse pour l’UMP ? Difficile de le dire tant les déchirements internes de l’UMP sont nombreux. Mais tous ceux qui ont des valeurs de droite et qui veulent s’opposer au gouvernement sortent renforcés de ces manifestations.
     Celles et ceux qui ont fourni le gros des troupes se contentent de manifester paisiblement leurs valeurs réactionnaires mais ils offrent un terrain de manœuvres à d’autres. Au premier rang desquels se trouvent les groupuscules d’extrême droite qui se sont fait la main sur les forces de police. Mais certains s’en sont pris aussi à des homosexuels, à des journalistes et même à leur ancienne égérie Frigide Barjot, trop modérée à leur goût.
     Tout cela peut sembler éloigné des problèmes des travailleurs, mais cela nous concerne car ceux qui ont défilé sont politiquement et socialement des ennemis des travailleurs.
     C’est l’avenir et l’évolution de la crise économique qui décideront si tous ces jeunes et moins jeunes de la petite bourgeoisie restent mobilisés. Mais si c’est le cas, ils ne défendront pas seulement leur point de vue « sociétal », ils ne s’opposeront pas seulement au droit de vote des étrangers et à la recherche sur les cellules souches, ils prêcheront aussi aux travailleurs les sacrifices à faire, ils s’opposeront aux grèves, ils combattront les syndicats.
     Quant aux groupuscules d’extrême droite, s’ils continuent d’agir, ils peuvent, après s’en être déjà pris physiquement à des homosexuels et à des journalistes de gauche, s’en prendre aux Roms, aux travailleurs immigrés, à des militants syndicaux et à tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils peuvent représenter un danger pour les travailleurs.
     Les manifestations contre le mariage homosexuel sont derrière nous, mais on ne peut en dire autant des idées réactionnaires, anti-ouvrières, xénophobes et nationalistes distillées au quotidien par la droite et par une extrême droite ragaillardie par le discrédit des partis gouvernementaux.
     Marine Le Pen, pour se montrer « présentable », se défend de tout lien avec ces bandes d’extrême droite. Elle condamne les violences et se targue d’avoir exclu un tel parce qu’il avait fait le salut nazi ou tel autre parce qu’il tenait ouvertement des propos antisémites. Mais derrière les sourires de Le Pen et ses envolées en faveur des chômeurs, des ouvriers et des retraités « français », il y a ces militants qui prennent leurs références chez Mussolini et chez Hitler.
    Les Le Pen père et fille n’ont jamais été au pouvoir. Mais l’Europe a connu des gens de leur acabit, du Portugal de Salazar à la Grèce des colonels, en passant par l’Espagne de Franco, sans parler de Pétain ici même. Même si le Front national reste pour le moment sur le terrain électoral, sa perspective politique est un régime de ce genre, un régime autoritaire et anti-ouvrier.
     Face à la pression de la droite et surtout de l’extrême droite, les travailleurs seront peut-être amenés à se battre sur le terrain politique, en même temps qu’ils défendent leur emploi et leur salaire.
     C’est en luttant sur le terrain de classe que les travailleurs prendront conscience de ce que leurs intérêts matériels et politiques sont intimement liés et qu’ils apprendront à distinguer faux amis et vrais ennemis.
     C’est en se battant pour leurs intérêts, contre les licenciements, pour leur salaire et surtout pour le contrôle des exploités sur les entreprises et sur les banques, que les travailleurs attireront et entraîneront tous ceux qui aujourd’hui souffrent du chômage, des petites retraites et de la misère. C’est alors que l’on pourra dire que le peuple a parlé.

Agenda militant

 Agenda communiste :



Nathalie Arthaud, porte-parole de LUTTE OUVRIERE dans les médias :

samedi 1er juin
  • 07h50 - LCI - La revue de presse
    Nathalie Arthaud sera l’invitée de l’émission
samedi 8 juin
  • 19h00 - Canal+ - Salut les terriens !
    Nathalie Arthaud sera invitée de l’émission de Thierry Ardisson diffusée en clair
Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté

Inauguration de la voie Lounès Matoub :

Samedi 1er juin 
Val-Nord
vers l'allée de la Haie normande

Samedi 8 juin :

Journée de présence militante de Lutte Ouvrière sur Argenteuil

Vendredi 14 juin :

Cercle Léon Trotsky
A Paris, grande salle de la mutualité

Agenda militant :

Congrès de l’Union Départementale CGT
Auquel je participerai (DM)
A Sarcelles
Du 29 au 31 mai

Lounès Matoub : une voie de la ville inaugurée pour une voix de liberté

Samedi prochain 1er juin, à 10 heures 30, deux  nouvelles voies seront inaugurées à Argenteuil au Val-Nord, les rues Jean Ferrat et Lounès Matoub.

     Je me rendrai à cette inauguration pour marquer ma solidarité avec la population algérienne victime des années de plomb des années 1990-2000 qui fit des dizaines et des dizaines de milliers de victimes.
     Lounès Matoub était un poète et un chanteur engagé, d’expression kabyle. Il fut la victime des obscurantistes ou de leurs opposants militaires qui n’acceptaient pas la liberté de parole, d’opinion, et l’expression de l’émancipation. Il fut assassiné le 25 mai 1998.
     Avec d’autres intellectuels, des militants, des syndicalistes, des familles entières, Lounès Matoub fut la victime d’une décennie où tous les tueurs, quels qu’ils fussent, avaient en commun cette exécration de la liberté.

     Sa mémoire n’est pas seulement kabyle, elle est aussi algérienne, mais encore celle des peuples des deux rives de la Méditerranée. D.M.

Ci-dessous, notre intervention lors du conseil municipal du 1er février 2013 :

 « On nous propose d’approuver qu’une nouvelle voie d’Argenteuil, dans le quartier nord du Val reçoive le nom de « Lounès Matoub ». Nous y sommes favorables, même si c’est tout symbolique.
     Il faut rappeler que le chanteur kabyle contestataire Lounès Matoub a été assassiné en Algérie en juin 1998, pendant les années de guerre civile entre les groupes islamistes du GIA, l’armée et le gouvernement. Ces années furent aussi, de ce côté-ci de la Méditerranée, des années d’inquiétudes pour les familles des femmes, des travailleurs, des intellectuels, des militants qui se trouvaient, eux, en Algérie.
     Argenteuil est une ville où bien des habitants sont originaires d’Algérie et pour eux, toutes ces années de guerre civile ont été aussi particulièrement pénibles.
     La proposition faite aujourd’hui est donc un hommage à cet homme assassiné et à travers lui, à toute la communauté algérienne. Elle fera peut-être grincer des dents à quelques racistes, mais elle sera le symbole de l’amitié entre tous les citoyens de la ville, qu’ils soient d’ici, d’Algérie ou d’ailleurs dans le monde. »


Lounès Matoub