mardi 30 avril 2013

Al comme "patronal"

Hollande ne sait plus quoi faire pour faire copain-copain avec le patronat. Il fait tout, mais vraiment tout,  pour que l'entente soit totalement cordiale avec eux.
     Finie la grogne des "pigeons", vous savez ces patrons qui faisaient mines de crier au loup et d'être plumés il y a quelques mois.
     Non seulement, Hollande leur fait des mamours, mais il en rajoute. Voilà qu'il annonce qu'après des cours de morale, la jeunesse des écoles devrait subir des cours de morale... entrepreneuriale. Al de moral, al d'entrepreneurial, bref, al de patronal ! De là à ce qu'il le fasse...
     Hollande ne joue pas au pigeon, il fait cela tout naturellement, comme ses amis du patronat sont, eux, de vrais chasseurs.
   
Qui est l'un, qui sont les autres ? On s'y perd.

Renault : produire plus avec moins de travailleurs, l'équation du profit


La direction de Renault a annoncé la production de la Micra, une marque de Nissan, à l’usine de Renault-Flins, dans les Yvelines, à partir de 2016. Il est même prévu une production de 80 000 véhicules par an. On verra...
     Ghosn, le Pdg de Renault, et toute la presse à sa suite, présentent cela comme une bonne nouvelle qui résulterait des accords dits de « compétitivité », qu’il vient d’imposer aux salariés du groupe. Ces accords aggravent massivement les conditions de travail des salariés de Renault, avec, notamment, une vingtaine de jours travaillés gratuitement en plus par an. D’autant qu’ils prévoient la suppression de 7 500 emplois dont 1000 à Flins.
     Plus de sueurs offertes aux actionnaires de Renault pour une partie des travailleurs, le chômage pour les autres, il y a de quoi réjouir le patronat, et Montebourg, mais pas les salariés de Renault-Flins.


Usine de Flins : ça n'a pas l'air, mais derrière les apparences, des travailleurs sans lesquels nulle production !

Agenda militant



Nathalie Arthaud dans les médias cette semaine
Ce soir mardi 30 avril


1er mai


À Paris la manifestation est prévue à 15 h, de la place de la Bastille en direction de Nation. Le point de rassemblement Lutte ouvrière est au Métro Ledru Rollin.


Les militants de Lutte Ouvrière d'Argenteuil se retrouveront à 13 heures 45 devant le café des "Deux gares", sortie Orgemont de la gare d'Argenteuil-centre, pour partir ensemble à la manifestation de Paris.


Nathalie Arthaud dans les médias cette semaine



    jeudi 2 mai


    vendredi 3 mai


    Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté



    Conférence de Lutte Ouvrière à Argenteuil



    vendredi 3 mai

    20 heures 15

    Espace Mandéla

    82 bd Leclerc


    « De L’Indépendance à la dictature contre les classes populaires »



    L’an dernier, L’Algérie fêtait le 50ème anniversaire de son indépendance. Pour obtenir cette indépendance politique et cette dignité retrouvée dont elles étaient privées depuis 132 ans, les masses populaires algériennes l’avaient chèrement payé. Au sortir de 7 ans et demi d’une guerre atroce, elles nourrissaient l’espoir d’un monde meilleur.

         Il n’en fut rien. L’émancipation fut nationale mais pas sociale. L’exploitation de l’homme par l’homme continua. Les dirigeants nationalistes du FLN mirent en place un régime à leur bénéfice et au service des privilégiés.

         En octobre 1988, ce fut l’explosion populaire. Mais ce furent les islamistes, seule force d’opposition véritablement organisée, qui profitèrent alors de la libéralisation relative concédée. Cette situation déboucha sur la « décennie noire » et ses 200 000 morts.

         Dans l’Algérie d’aujourd’hui durement frappée par la crise, il y a une classe ouvrière importante, jeune, dynamique, sans tradition politique, mais qui lutte pour ses conditions de travail et de vie.



          C’est de toutes ces questions que nous vous invitons à venir débattre.











    lundi 29 avril 2013

    Editorial des bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière de ce 29.04.13.

    « Ni Dieu, ni César, ni tribun, producteurs, sauvons-nous nous-mêmes ! »

    Le gouvernement n’a pas encore un an mais il a déjà perdu tout crédit dans les classes populaires. Son bilan est sans appel car s’il y a bien du changement, c’est en pire : la menace du chômage pèse sur tout le monde, les conditions de travail sont de plus en plus dures, le chantage patronal à la baisse des salaires se généralise.
         Les travailleurs ont fait l’expérience qu’ils n’avaient rien à attendre de ce gouvernement prétendument socialiste, si ce n’est des coups. Car le gouvernement ne s’est pas contenté de regarder le patronat licencier et aggraver les conditions de travail, il l’a aidé, il en a été le complice et le fidèle serviteur, tout comme Sarkozy. Pour ultime preuve de sa servilité, le gouvernement vient même de refuser son soutien à la loi d’amnistie sociale !
         Alors, si Hollande bat le record d’impopularité, tous présidents confondus, et ce, en moins de douze mois, il ne fait que récolter ce qu’il a semé ! Mais les travailleurs qui se détournent de Hollande n’ont pas à reporter leurs espoirs sur de nouveaux marchands d’illusions.
         Il faut combattre comme la peste les illusions véhiculées par l’extrême droite dans les classes populaires. Derrière sa démagogie, le FN est le défenseur des riches et de la société capitaliste dans sa pire version autoritaire et xénophobe.
         Mais il y a aussi des marchands d’illusions à gauche. Jean-Luc Mélenchon en est le prototype. Il se pose en alternative et se propose même pour le poste de Premier ministre, nous expliquant qu’il saurait, lui, lutter contre le chômage, qu’il a, lui, une solution pour relancer l’économie et qu’il saurait, lui, en faire ravaler aux banquiers !
    Mais comment ? Pour ne pas être pris à la gorge par la finance, il faudrait vouloir la combattre et pas qu’avec des mots. Il faudrait vouloir lui enlever la propriété sur les entreprises, sur les banques. Pour combattre le pouvoir de l’argent et de la finance, il faut être décidé à exproprier la bourgeoisie, à arracher les racines de son pouvoir.
    C’est la propriété sur les entreprises qui donne le pouvoir à une minorité de décider d’ouvrir ou de fermer des entreprises, d’investir ou pas. Si l’on n’est pas prêt à remettre en cause ce droit de propriété capitaliste, on est voué à se soumettre, que l’on s’appelle Hollande ou Mélenchon !
    Il ne suffit pas d’avoir le sens de la formule et d’appeler à une manifestation le 5 mai pour être radical. Faut-il rappeler que le 18 mars 2012, Mélenchon avait appelé à « prendre la Bastille » pour ensuite demander à tous de voter Hollande ? Cette fois, il appelle « le peuple de gauche » à manifester, mais c’est pour devenir Premier ministre. Le suivre serait aller d’illusions en illusions.
    La seule force sociale qui a intérêt à s’opposer et à abattre le mur de l’argent, c’est la masse des exploités. Pour y parvenir, elle doit être consciente de ses intérêts de classe. Elle doit se constituer en force politique qui mette en avant les intérêts des travailleurs et rien que leurs intérêts. Une force politique qui prépare le combat pour mettre fin à la mainmise du grand capital sur la société.
    Plusieurs générations de travailleurs ont eu cette perspective. Le Premier Mai a été longtemps leur étendard. Avant d’être transformé en France en un banal jour férié, le Premier Mai était un jour de grève et de combat contre le patronat. Une journée où les travailleurs avançaient leurs revendications et où ils exprimaient aussi leur conscience de faire partie à l’échelle internationale d’une seule et même classe ouvrière porteuse d’un monde débarrassé de l’exploitation.
    Il s’agit pour nous, en France, de nous battre pour ne pas revenir en arrière sur les conditions des exploités. Dans bien des pays, il s’agit pour les travailleurs de se battre pour le droit à la vie. Au Bengladesh, la mort de plusieurs centaines d’ouvrières et d’ouvriers dans l’écroulement d’un immeuble abritant des ateliers de confection montre cruellement le sort qui est réservé à des centaines de millions de travailleurs des pays pauvres.
    L’exploitation barbare et criminelle des travailleurs de ces pays et les ravages de la finance, du chômage et de la misère dans les pays dits développés sont les deux faces du même système d’exploitation.
    Alors, comme les travailleurs l’ont affirmé à chaque Premier Mai et comme le feront des centaines de milliers de travailleurs sur tous les continents, manifestons mercredi prochain pour affirmer : « Travailleurs de tous les pays unissons nous », « du passé faisons table rase », « nous ne sommes rien, soyons tout ! ».


    La colère des travailleurs après la mort de près de 400 travailleurs au Bangladesh.
    De Dacca à Paris : une seule classe ouvrière

    France, Italie : nouvelles des gouvernements bourgeois d'austérité



    Inquiets des records d’impopularité atteints par le gouvernement, une partie des députés socialistes se sont lancés dans une campagne contre l’Allemagne. Selon eux, « l’égoïste » Angela Merkel serait responsable de la politique d’austérité en Europe. Ils sont rejoints – ou précédés - dans ce concert aux relents chauvins, par Mélenchon et le Front gauche qui ne ratent pas une occasion d’accuser l’Allemagne d’être en grande partie responsable de ce qui arrive aux classes populaires en France. .
         De Berlin à Paris en passant par Madrid, Rome ou Athènes, tous les gouvernements imposent l’austérité aux travailleurs. Ceux qui, à gauche, désignent Merkel et l’Allemagne comme boucs-émissaires font diversion pour tenter de faire oublier qu’ils défendent, derrière Hollande, les intérêts du patronat , y compris les patrons bien de chez nous, les Peugeot, les Bettencourt et autres Dassault.


    Après deux mois de tractations, un gouvernement dit « d’union nationale » s’est mis en place en Italie, qui réunit le parti de droite de Berlusconi, des proches du premier ministre sortant et ce qu’on n’ose pas appeler la gauche, dont l’un des membres est Premier ministre.
         Pour se faire élire, ces partis prétendent avoir des politiques opposées et représenter des intérêts sociaux différents. Elus, ils mènent la même politique d’austérité contre les classes populaires, de coupes drastiques dans les services publics et de cadeaux fiscaux pour les riches.
         Face à l’union des politiciens qui, sous une forme ou une autre défendent tous les intérêts des riches, aujourd’hui en Italie - mais on en parle de plus en plus en France - il faut préparer l’union des travailleurs dans les luttes contre ces politiques pro-patronales.