vendredi 25 janvier 2013

Employés de vie scolaire ; un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière


Employés de vie scolaire : les comportements inadmissibles de l'Éducation nationale

La cour d'appel d'Angers vient de confirmer, dans un arrêt rendu le 8 janvier, la condamnation par le conseil des prud'hommes du lycée David-d'Angers à verser l'équivalent de dix mois de salaire à vingt-quatre anciens salariés embauchés en 2006 comme employés de vie scolaire (EVS).
     Ils avaient été recrutés pour trois ans maximum en utilisant un dispositif de contrats aidés, appelés à l'époque contrats d'avenir. Mis en place en 2005 par le gouvernement Raffarin pour remplacer les contrats emploi solidarité, ces contrats d'avenir ne visaient évidemment qu'à masquer les chiffres du chômage.
     Ces contrats d'avenir ont été mis à disposition des associations, des collectivités territoriales et de l'Éducation nationale, qui en a recruté plusieurs dizaines de milliers pour aider les directeurs d'école et accompagner des enfants en situation de handicap.
Alors que la loi instituant les contrats d'avenir prévoyait une obligation de formation à la charge de l'employeur, l'Éducation nationale a osé prétendre qu'elle n'avait pas les moyens de financer cette formation.
     À l'initiative de plusieurs syndicats enseignants (FSU, CGT et SUD), de nombreux EVS ont donc saisi les Prud'hommes pour demander réparation de cette absence d'une formation à laquelle ils avaient droit.
     Un arrêt de la Cour de cassation rendu en 2004 stipule qu'en cas de manquement à l'obligation de formation de la part de l'employeur d'un contrat aidé, ce contrat doit être requalifié en contrat à durée indéterminée, avec toutes les conséquences qui en découlent sur le plan financier, soit environ dix mois de salaire.
C'est en application de cette jurisprudence que le lycée employeur, en l'occurrence David-d'Angers, agissant en tant qu'homme de paille de l'Éducation nationale, vient d'être définitivement condamné.
      Les services juridiques de l'administration avaient pourtant tout fait pour tenter d'échapper à une condamnation. Ils déposèrent d'abord un recours devant le tribunal des conflits, la Cour de cassation et le Conseil d'État, pour que la juridiction compétente soit le tribunal administratif, beaucoup plus compréhensif à l'égard des employeurs que les Prud'hommes. Cette procédure dilatoire a retardé le jugement d'un an.

Commentaire Argenteuil le 25.1.13, DM :
De nombreux EVS sont dans la situation décrite dans cet article. A nous de leur transmettre la voie à suivre.

jeudi 24 janvier 2013

17 février 2013 : le banquet de Lutte Ouvrière


Le banquet de Lutte Ouvrière : perpétuer une tradition de l'union des travailleurs




Un banquet de mineurs en 1882
Argenteuil en 2011
Compte-rendu de l'intervention d'Auguste Blanqui lors de'un banquet socialiste





Le dimanche 17 février 2013,
 24 ème banquet 
de Lutte Ouvrière  à Argenteuil: 


Cette année, c'est en journée.

Apéritif à 12 heures

Meeting avec Nathalie ARTHAUD 
à 12 heures 45

Repas à 13 heures 30

Animations, exposition, après-midi dansante

Grand banquet fraternel des amis de Lutte Ouvrière

D’Argenteuil et de la région

Il faut maintenant réserver vite : 13 euros pour les adultes et 6 pour les enfants

(chèques à l’ordre de Dominique Mariette)

PSA-Renault : cause commune


Hier, les grévistes de PSA-Citroën Aulnay se sont rendus sur le site de Renault Flins, où les salariés étaient en plein débrayage contre le chantage à l’emploi de leur direction. Les images diffusées à la télévision témoignaient de la chaude ambiance qui régnait dans ce rassemblement commun. Le sentiment dominant était que, victimes des mêmes attaques dans les différentes entreprises, c’est tous ensemble que les travailleurs doivent rendre les coups.
     Pour infliger une saine trouille au patronat et au gouvernement, ce sont 100, 1 000, 10 000 « causes communes » comme celle-là qu’il faudra établir, pour aboutir « à une cause commune de l’ensemble de la classe ouvrière ».

31 janvier, journée de grève et de manifestation : un article de l''hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 24.01.13.


Fonction publique : une journée de grève le 31 janvier

Les syndicats CGT, FSU et Solidaires de la Fonction publique appellent à une journée nationale de grève le 31 janvier dans tous les secteurs, pour protester contre la dégradation de tous les services publics causée par les suppressions massives d'emplois, et contre la baisse du pouvoir d'achat des agents.
     Dans la droite ligne de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) mise en place par Sarkozy, le gouvernement socialiste continue à couper dans les dépenses publiques. Son plan de « Modernisation de l'action publique », qui vise à réaliser sept à huit milliards d'économies dès 2013, se fera au détriment de l'emploi. Si une embauche de personnel est prévue dans l'Éducation nationale, le gouvernement a bien prévenu qu'elle se fera à effectifs constants, c'est-à-dire en diminuant le nombre de fonctionnaires rattachés à d'autres ministères et celui de salariés des collectivités territoriales ou d'administrations dépendant de l'État, telles que Pôle emploi ou Météo France. Contre « la situation alarmante de pans entiers de la Fonction publique », les syndicats demandent « un moratoire immédiat sur les suppressions d'emplois, et des créations partout où cela est nécessaire ».
    Une autre raison du mécontentement du personnel de la Fonction publique est la baisse du pouvoir d'achat. Alors que les prix augmentent pour toutes les dépenses indispensables de la vie quotidienne, il n'y a eu aucune augmentation générale des salaires depuis trois ans, la valeur du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires, étant bloquée depuis 2011. Loin d'être les nantis que la droite montre du doigt, la plupart des fonctionnaires sont mal payés : plus d'un million d'agents sont payés aux alentours du smic, les qualifications ne sont plus reconnues à l'embauche, l'État et les collectivités recrutent de plus en plus de précaires payés à un niveau inférieur à celui des salariés titulaires, tout cela concourt à la baisse des salaires. Les agents de la Fonction publique demandent aussi l'abrogation du jour de carence lors des congés maladie instauré par Sarkozy et maintenu par Hollande.
     Cette dégradation du service public ne concerne pas seulement les salariés de la Fonction publique, elle frappe aussi les usagers qui vivent au quotidien la fermeture de bureaux de poste sous prétexte qu'ils ne sont pas assez rentables, les queues interminables à Pôle emploi ou dans tous les services sociaux et hospitaliers à cause du manque de personnel, les classes surchargées où leurs enfants ne peuvent pas travailler sereinement, etc. Que l'on soit travailleur du public ou du privé, chacun est concerné par la casse du service public.
Marianne LAMIRAL

rythmes scolaires : grève à Paris le 2 : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de ce jour, et un petit commentaire


Réforme Peillon sur les rythmes scolaires : grève massive dans les écoles parisiennes

Mardi 22 janvier, la grève contre la réforme Peillon a été massivement suivie dans les écoles parisiennes. Près de 90 % des professeurs des écoles ont fait grève, 320 écoles maternelles et primaires ont été fermées, sur un total de 662, et même le service minimum d'accueil, obligatoire dès qu'il y a au moins 25 % de grévistes dans un établissement, n'a pu être assuré, faute de personnel.
     La mairie de Paris a en effet accepté d'appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013. Celle-ci prévoit que la semaine de travail des enfants sera étalée sur quatre jours et demi, au lieu de quatre actuellement, et que les écoles seront ouvertes par conséquent le mercredi matin. Le but est de raccourcir la durée journalière des cours, mais d'augmenter le nombre de jours, dans l'intérêt des élèves, dit Peillon, qui s'insurge contre le fait que la France soit « le seul pays au monde où les enfants ont 144 jours de classe par an, contre 180 dans la moyenne européenne ».
     Que les journées de classe des enfants soient lourdes, chacun est prêt à en convenir. Mais, plus que de réforme des rythmes, il vaudrait mieux parler de bricolage dans ce que propose Peillon. Même s'ils ont moins d'heures de cours journalières, la plupart des enfants resteront quand même aussi tardivement dans l'école, dans l'attente qu'un parent vienne les chercher après son travail. Des activités périscolaires sont alors prévues, à raison de trois heures par semaine, mais qui les assurera et comment seront-elles financées ? Pour l'instant, cette question reste dans le flou.
     Pour les enseignants, le travail du mercredi matin vient s'ajouter à une amplitude journalière inchangée, ce qui fait que, pour le même salaire, ils vont devoir travailler quatre heures de plus, autrement dit gratuitement. Quel salarié serait prêt à accepter cela sans réagir ? Ils auront aussi des frais supplémentaires, en transport pour ceux qui, en province, travaillent dans un établissement loin de leur habitation et sont obligés de prendre leur voiture, et en garde d'enfants pour les plus jeunes.
     En faisant grève massivement, les professeurs des écoles parisiennes ont montré qu'ils n'étaient pas prêts à subir une dégradation supplémentaire de leurs conditions de travail. Et, le problème risquant de concerner très prochainement de nombreuses communes, ce mouvement pourrait ne pas rester « l'exception parisienne », comme l'a dit Peillon avec mépris, et s'étendre sur un plan national dès mercredi 23 janvier.

                                                                     Marianne LAMIRAL

Le mieux que Peillon puisse faire, c'est de remiser son projet, un point c'est tout, et en attendant, que les communes refusent d'appliquer ce projet, et en attendant, refuse de l'appliquer pour la prochaine rentrée, pour commencer, D.M.