lundi 3 décembre 2012

ArcelorMitall :l'éditorial des bulletins Lutte Ouvrière du 3.12.12.


ArcelorMittal : un gouvernement à plat ventre devant le patronat

Le gouvernement Hollande-Ayrault s’est une fois de plus piteusement aplati devant Mittal : il renonce à la nationalisation, même provisoire, et à chercher un nouveau repreneur. Les hauts-fourneaux de Florange, à l’arrêt depuis un an et demi, ne redémarreront pas. Quand on y regarde de plus près, l’emploi des 629 salariés n’est pas garanti, puisque ce prétendu accord parle de reclassement à l’échelle du groupe. Cela peut se traduire par des propositions d’aller travailler à l’autre bout de la France, et même au-delà, ce qui revient au bout du compte à un licenciement.
     Hollande-Ayrault essayent de rassurer l’opinion en invoquant les « engagements » de Mittal, alors que les mêmes nous disaient, quelques jours plus tôt, que Mittal n’en avait jamais tenu aucun. Pourquoi les tiendrait-il davantage cette fois-ci ? Mittal, comme d’autres grands patrons, a fait des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Tout comme les dirigeants de PSA, qui répétaient que les plans de suppression d’emplois révélés il y a plus d’un an par la CGT, n’étaient pas d’actualité. Pour ces gens-là, gouverner ou exploiter, c’est mentir. C’est, disent-ils, une attitude vertueuse puisque ce serait pour le bien de toute la collectivité. Façon d’essayer de nous faire croire que nous serions tous dans le même bateau. Et même si c’était le cas, sur ce bateau, il y a ceux qui rament et ceux qui se prélassent sur les ponts !
     Mais quelles sont les contreparties que l’État a demandées à Mittal ? Ayrault a annoncé que l’État s’engageait à payer pour le projet européen Ulcos, qui bénéficiera, peut-être, à Florange. Mais personne ne sait combien de millions le gouvernement va mettre sur la table en plus des 150 millions déjà prévus par Sarkozy. Et si Mittal renonce, en paroles et de toute façon temporairement, au plan social à Florange, cela ne donnera pas de travail aux centaines d’intérimaires et de sous-traitants qui ont déjà perdu leur emploi.
     La plupart des commentateurs n’ont retenu des récentes péripéties de cette affaire que les démêlés entre le gouvernement et l’un de ses ministres, Arnaud Montebourg. Comme si cela avait une quelconque importance ! D’ailleurs, s’opposent-ils réellement ou utilisent-ils une ficelle qu’on retrouve dans les séries policières avec, d’un côté, le « bon flic » et, de l’autre, « le méchant » et puis, au bout du compte, rien que des truands derrière la mafia des grands patrons ?
     Certains pensent, y compris parmi les travailleurs, que le gouvernement n’avait pas d’autre choix et qu’il aurait ainsi évité le pire. La richissime famille Mittal n’était pas au bord du gouffre, et cet accord va l’enrichir encore et peut-être permettre qu’elle se retrouve propriétaire d’outils industriels plus performants, valant donc beaucoup plus.
     Mais ce pire ne sera sans doute pas évité pour les travailleurs du site de Florange dont l’emploi reste quand même sur la sellette, comme des milliers d’autres…
Mais le problème ne reste pas limité à la Lorraine ni à la seule sidérurgie. De nombreuses entreprises, pour ne pas dire toutes, sont concernées, de l’automobile à la construction navale, en passant par les serveurs téléphoniques ou le transport aérien. C’est sans doute une des raisons qui fait que le gouvernement n’a même pas osé utiliser ce couteau sans lame qu’est la « nationalisation provisoire », de peur que cela suscite d’autres demandes de nationalisations. Mais en refusant cette décision, il a du même coup encouragé le patronat à être encore plus arrogant. Laurence Parisot a été l’une des premières à se féliciter de cet accord qui rassure tous les grands patrons de France, de Navarre et des pays étrangers qui, selon elle, auraient boudé les investissements en France si on avait nationalisé ArcelorMittal. Le patronat ne prend même la peine de renouveler ses chantages.
     La majorité socialiste n’a pas le courage ni même la volonté d’imposer quoi que ce soit à la bourgeoisie. Cela ne signifie pas que la classe ouvrière est impuissante pour s’opposer aux intérêts du patronat, qui utilise la crise pour imposer de produire plus de profits avec moins de travailleurs. Cela veut simplement dire que le monde du travail ne doit compter que sur lui-même pour défendre son emploi, c’est-à-dire son salaire.

Au lendemain du congrès de Lutte Ouvrière : une conférence de presse de Nathalie Arthaud

lutte-ouvrière.org

Voir sur le site de Lutte Ouvriere.org le document média sur la Conférence de presse d'aujourd'hui au lendemain du Congrès 2012 de Lutte Ouvrière.

Agenda :



Lundi 3 décembre :

19 heures 30 : Conseil Municipal d’Argenteuil
                                                              
                                                                   - - - - - - -
Nathalie Arthaud dans les médias :

lundi 3 décembre
Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté




                                                    Vendredi 7 décembre
à 20 heures 15, Espace Mandéla, 82 bd Leclerc
Prochain Groupe d'Etude Ouvrière organisé par Lutte Ouvrière ouvert à tous
"Les communistes et l'Ecole"
Un exposé suivi d’un libre débat. Entrée libre

Mercredi 12 décembre après-midi
Rassemblement devant le Ministère de la santé
A Paris
Pour déposer les milliers de pétitions exigeant le maintien du service de radiothérapie de l’hôpital d’Argenteuil
(7500 signatures à la date du 19.11)

Samedi 12 janvier
Journée de présence militante de Lutte Ouvrière sur Argenteuil

Dimanche 17 février 2013, en journée
Repas à 13 heures 30
Grand banquet fraternel des amis de Lutte Ouvrière
D’Argenteuil et de la région
Dès à présent, on peut réserver : 13 euros pour les adultes et 6 pour les enfants
(chèques à l’ordre de Dominique Mariette)

Arcelor-Mittal : le pouvoir n'est pas dans les mains que l'on croit


C’est clair et net. A propos de Florange, les Echos titrent : « Le gouvernement remet l’avenir du site de Florange entre les mains de Mittal.
     Quand c'est une des principales voix du grand patronat qui le dit...

Logement : pas besoin de miracle, des solutions à portée de main


Cécile Duflot, la ministre du logement, demande à l’Eglise catholique de faire un geste pour prêter des locaux pour le logement d’urgence. Apparemment, cette dernière n’a pas attendu les prières de Mme Duflot pour prêter un certain nombre de ses locaux.
     Comme on dit « charité bien ordonnée commence par soi-même ». Combien de casernes désaffectée, locaux divers de l’Etat ou des organismes para-étatiques, ne pourraient pas servir à cet usage ?
     Quant aux immenses buildings commerciaux en déshérence ou en vente, voilà de quoi offrir de multiples toits.
     Là motus et bouche cousue.

dimanche 2 décembre 2012

Pour Alcatel Lucent, les salariés variables d’ajustement

Le groupe, qui fabrique des équipements électroniques, a décidé de supprimer 5 490 emplois dans le monde. En France, la saignée concerne 1 350 postes de travail.
      La direction d’Alcatel Lucent prend comme prétexte une perte de 125 millions d’euros au 3ème trimestre de cette année. Mais qu’a-t-elle fait des bénéfices de plus d’un milliard réalisé l’an dernier ? A-t-elle créé des emplois ? Non. Alors pourquoi une perte passagère, en admettant même que ce ne soit pas une supercherie comptable, devrait-elle être payée immédiatement par les salariés ?
      C’est aux actionnaires, qui s’enrichissent sans travailler, de payer les pots cassés par les cahots du système capitaliste.



 

samedi 1 décembre 2012

Mittal : un communiqué de Nathalie Arthaud du samedi 1er décembre

Un gouvernement à plat ventre face au patronat
Le gouvernement Hollande-Ayrault s’est une fois de plus aplati face à Mittal : il renonce à la nationalisation et à chercher un nouveau repreneur et les hauts-fourneaux de Florange, à l’arrêt depuis un an et demi, ne redémarreront pas.
     Le gouvernement parle des « engagements » de Mittal, alors que même Hollande a dit et redit que Mittal n’avait jamais tenu ses engagements. Pourquoi les tiendrait-il davantage à l’avenir ? Mittal fait des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Et quelles sont les contreparties que l’Etat a données à Mittal ? Dans cet accord, Ayrault a annoncé que l’Etat s’était engagé à payer de son côté pour le projet Ulcos qui bénéficiera à Florange. Combien de millions le gouvernement va mettre sur la table en plus des 150 millions prévus par Sarkozy ? Et si Mittal renonce temporairement au plan social à Florange, cela ne donnera pas de travail aux centaines d’intérimaires et de sous-traitants qui ont déjà perdu leur travail. Une fois de plus, le gouvernement capitule face au grand patronat.
      Alors qu’il faudrait imposer au grand patronat de payer pour maintenir les emplois et garantir tous les salaires, c’est l’Etat qui paye ! Alors que le grand capital est censé investir pour faire des profits, c’est l’Etat qui met des millions d’argent public pour des profits privés.
Après les fanfaronnades de Montebourg et la reculade de Hollande, les travailleurs de Florange se sentent trahis.

     Puisque le gouvernement n’a pas le courage d’imposer à la bourgeoisie d’assumer les dégâts de sa crise, il appartiendra aux travailleurs de l’imposer au travers de leur lutte collective.
                                                       Nathalie Arthaud

Tunisie : la population refuse de se taire et de subir

La ville de Siliana est en ébullition. La population, qui constate que pas grand-chose n’a changé depuis le renversement du dictateur Ben Ali, est excédée par le chômage et par le nouveau gouvernement, qui maintient en prison depuis un an et demi des manifestants.
En réponse aux manifestations de cette semaine, le gouverneur a fait donner sa police qui tire à la chevrotine et a blessé au moins 250 personnes. Ce qui ne décourage pas les gens qui se lancent à l’assaut des postes de police.
      L’État tunisien, gouverné par les islamistes en alliance avec des « progressistes » depuis presque deux ans, essaye de remettre la population au pas. Mais cette dernière n’a pas dit son dernier mot et ne se résigne pas à vivre dans la pauvreté sous le joug d’une nouvelle dictature.