jeudi 20 septembre 2012

Chlordécone aux Antilles : silence et mensonges pour le profit


Une étude menée par des chercheurs de l’INSERM et de médecins du CHU de Pointe-à-Pitre vient de montrer que le chlordécone retarde le développement cognitif des nourrissons qui y sont exposés. Ce pesticide a été utilisé aux Antilles dans la culture du bananier, pendant plus de 20 ans jusqu’en 1993, alors qu’il était interdit aux Etats-Unis depuis 1976.
     Vingt années pendant lesquelles le poison a pénétré les sols, contaminant les nappes phréatiques et les récoltes, mettant en danger jusqu’à aujourd’hui la santé de la population. Et cela pour le profit de grands planteurs et avec la complicité des gouvernements successifs.


ESD : la lutte continue


Après trois jours de grève, leur patron ne veut toujours pas céder sur les revendications dont une augmentation des salaires de 100 euros pour tous. Il a appelé l’entreprise concurrente pour faire faire le travail et briser ainsi la grève.
     Les patrons ne sont jamais rivaux lorsque les travailleurs se battent.
     La solidarité ouvrière, elle, doit également jouer à plein : de la part de ces travailleurs que leur voudrait transformer en briseurs de grève, comme de la part de tous les travailleurs des environs. Rendez-vous de solidarité : 8 rue Guy Moquet à Argenteuil.



RASSEMBLEMENT MASSIF
 le Mardi 25 septembre à 10 heures devant la Mairie d’Asnières sur Seine 1 Place de l’Hôtel de Ville
(Ces travailleurs assurent le nettoyage sur la ville d'Asnières)


Caroline Fourest empêchée de parler : un article de Lutte Ouvrière


Fête de L'Humanité : Caroline Fourest empêchée de parler

La journaliste-écrivain féministe Caroline Fourest, qui a consacré plusieurs livres à dénoncer l'oppression que la religion, toutes les religions, fait peser contre les femmes, vient d'être chahutée pendant un forum de la fête de l'Humanité où elle devait dénoncer le Front national.
     La porte-parole des « Indigènes de la République », Houria Bouteldja, a confirmé au Figaro que cette perturbation était l'œuvre « de militants des Indigènes, des Indivisibles ». Cette journaliste est, pour elle, « l'une des principales propagandistes de l'islamophobie en France. Il nous paraît inconcevable que quelqu'un que l'on considère comme islamophobe aille faire la leçon au FN ». En fait « d'islamophobie », le reproche fait à Caroline Fourest est visiblement de dénoncer l'intégrisme religieux au même titre que la xénophobie du FN.
     On peut donc s'appeler Houria (« Liberté ») et s'arroger le droit de décider qui peut parler, en traitant d'« islamophobes » ceux qui sont sans complaisance pour les intégristes islamistes. Et les cris et le chahut sont une façon de passer de la parole à l'acte.
     La complaisance bien connue de ces pseudo-« indigènes » vis-à-vis du communautarisme dont jouent les intégristes islamistes n'est pas originale. Elle est un substitut au combat contre l'impérialisme et contribue à laisser le champ libre à des réseaux religieux réactionnaires qui menacent la liberté des femmes et de toute la population.

                                                     Jacques FONTENOY

Maroc : prison ferme pour des manifestants (article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de ce jour en vente sur Argenteuil à la librairie des écoles, bld Léon Feix -1 euro)


Le 12 septembre, le tribunal de Casablanca a jugé six militants du Mouvement du 20 février marocain. Cinq ont été condamnés à des peines de plusieurs mois de prison ferme, et une militante à six mois de prison avec sursis. Les six devront payer une amende de plus de 50 000 dirhams, soit plus de 4 500 euros, alors que le salaire minimum dans l'industrie est de 2 400 dirhams par mois, soit 218 euros environ. Tout cela pour avoir osé manifester pacifiquement dans la rue. Des condamnations similaires avaient déjà eu lieu en février dernier, à Taza.
     Le Mouvement du 20 février (M20) est né en 2011, lors des mouvements en Égypte, en Tunisie, au Yémen, entre autres, qualifiés de « printemps arabe ». Les manifestants marocains réclamaient une réforme en profondeur de la monarchie pour plus de liberté, de respect, de justice sociale et pour l'arrêt de la corruption à tous les niveaux de l'appareil d'État. Beaucoup avaient espéré que la population marocaine dans son ensemble se soulèverait et que cela permettrait la mise en place d'un système politique où le roi Mohamed VI aurait moins de pouvoir. Mais, après que le mouvement fut retombé et pour s'assurer le calme, quelques mois plus tard, le roi a fait voter une nouvelle Constitution qui sur le fond n'a rien changé.
     Aujourd'hui, le M20 existe toujours. Composé de militants appartenant à des partis politiques, syndicats ou associations, il continue d'appeler régulièrement à des rassemblements dans les grandes villes du pays. Cela a été le cas en février, mai, juillet et août et, à chaque fois, ce sont quelques centaines d'étudiants et travailleurs qui manifestent. Chaque fois, il y a des arrestations avec, pour certains des manifestants, le maintien en prison en attendant un éventuel jugement. Selon l'AMDH, association pour la défense des droits de l'homme, des dizaines de militants seraient actuellement en attente en prison. Le M20 a, quant à lui, dénoncé à plusieurs reprises la mort de manifestants sous les coups de la police depuis février 2011.
     Les condamnations du 12 septembre sont un signe fort envoyé à tous ceux qui voudraient continuer à revendiquer : ce sera la prison ferme ! Malgré cela, certains continuent de se faire entendre par leurs rassemblements et manifestations, dans un pays où la misère et les bidonvilles sont toujours là pour une grande partie de la population, où près de 70 % des jeunes de moins de trente ans sont au chômage, alors que, dans le même temps, les deux tiers de la richesse nationale sont détenus par à peine 10 % des plus riches... dont le roi.

                                                                                          Malika Nuper

mercredi 19 septembre 2012

Lutte Ouvrière : réunion à Argenteuil ce vendredi


Vendredi 21 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures 15
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc