mercredi 4 avril 2012

G. Mothron faisant l'éloge de G. Mothron

Selon le Parisien-95, et selon l'intéressé lui-même, G. Mothron : "Pendant cinq ans, à l'Assemblée nationale, j'ai travaillé sans relâche pour que les ministères et toutes les administrations reconnaissent et soutiennent le plus possible notre territoire dans ce difficile contexte de crise qui touche malheureusement chacune de nos familles".
    Au vu de ses présences et de ses interventions, très modestes, GM a "travaillé sans relâche" à la façon d'un rentier qui déclare se "tuer au travail".
    Quant à la crise qui touche de nombreuses familles, dont on doute qu'elle touche la sienne (et ce serait tant mieux pour elle), l'intéressé sait de quoi il en retourne, lui qui durant cinq ans a voté toutes les mesures qui pèsent lourdement sur les milieux populaires.

Logement : inhumain et aberrant


Le dispositif hivernal d’hébergement d’urgence a pris fin ce week-end. Selon les associations, 19 000 personnes vont se retrouver rapidement à la rue. Le gouvernement ferme les hébergements d’urgence ouverts cet hiver sous le prétexte bidon de vouloir privilégier des solutions de logement durable… Mais année après année, le nombre de sans-toit augmente, en même temps que celui des salariés qui se retrouvent au chômage ou dont le salaire est insuffisant pour payer un loyer.
     L’urgent est de construire le million de logements qui manque et de fermer le robinet qui fabrique la pauvreté, c’est-à-dire d’interdire les licenciements et de maintenir les salaires au niveau des prix.

Avec Hollande, les salaires resteront en panne


Invité par la CGPME, le syndicat qui représente les petites et moyennes entreprises, François Hollande a rappelé sa proposition d’indexer le Smic sur « le rythme de croissance économique». Une formule volontairement floue qui n’engage à rien : si ce qu’ils appellent la croissance, c’est-à-dire la « croissance » des profits, ne vient pas, les travailleurs payés au Smic attendront. Les profits des actionnaires, malgré la crise c’est-à-dire la décroissance de l’économie, continuent de grimper.
     Pour indexer les hausses de salaires sur celles des prix en prenant sur les profits, il ne faut pas compter sur Hollande.

Dassault-Argenteuil : deux échos du bulletin Lutte Ouvrière du 2 avril


Beau fixe pour les actionnaires
Les années se suivent et se ressemblent pour Dassault : 407 millions d’euros de bénéfices (+10%) et une trésorerie qui grossit de plus belle. Dassault est serein, commentait la presse spécialisée après le conseil d’administration.
     Mais de quoi pourrait-il se plaindre ?

 Le mécontentement s’exprime
Si, il peut se plaindre tout de même d’avoir été chahuté par plus de 700 d’entre nous venus lui rappeler lors de ce conseil d’administration que les bénéfices qu’il accumule chaque année, c’est un manque à gagner qui plombe nos feuilles de paie.
     Et comme la plaisanterie n’a que trop duré, les débrayages continuent à Argenteuil comme sur d’autres sites.


Sarkozy : un communiqué de Nathalie Arthaud


Quand Sarkozy veut cinq ans de plus pour continuer de servir les riches

Sarkozy a « chif­fré » hier son pro­gramme : 115 mil­liards d’économies, dont 75 de dépen­ses en moins et 40 mil­liards de recet­tes en plus. Les bais­ses de dépen­ses frap­pe­ront tous les ser­vi­ces publics utiles à la popu­la­tion : santé, éducation ou trans­ports. Quant aux recet­tes sup­plé­men­tai­res, pour savoir com­ment elles seront répar­ties, il suffit de regar­der ce qui s’est fait depuis cinq ans : les riches ont pro­fité de la loi TEPA, du paquet fiscal, de la réforme de l’ISF, tandis que les tra­vailleurs ont vu la TVA aug­men­ter, les indem­ni­tés mala­die taxées, et ont par­fois payé plus d’impôt sur le revenu… sans que leur salaire n’aug­mente ! Même le jour­nal patro­nal Les Echos expli­que que les « très aisés ont pro­fité de bais­ses d’impôts six fois supé­rieu­res à la moyenne ». Sans parler de la fis­ca­lité des gran­des entre­pri­ses, elle aussi très avan­ta­geuse.
     Si Sarkozy est rejeté par l’électorat popu­laire, il ne l’aura vrai­ment pas volé !

                                                              Nathalie Arthaud, mardi 3 avril 2012