mardi 6 décembre 2011

Notes des "Agences de notation" : un communiqué de Nathalie Arthaud

C’est le patronat et les banquiers qu’il faut placer
« sous surveillance »

Une agence de notation vient donc de placer la France et les autres pays de la zone euro « sous surveillance », et de menacer de dégrader la note de sa dette publique. Voilà qui va au moins donner au gouvernement français un prétexte de plus pour accroitre la rigueur, c’est-à-dire les agressions contre le niveau de vie des classes populaires.
     Si la confiance des spéculateurs dans les capacités de remboursement de l’État français s’érodent, en quoi le monde du travail en est-il responsable ? Le déficit de l’État n’a pas été creusé par les travailleurs, les retraités ou les chômeurs, mais par des gouvernements qui ont vidé les caisses en arrosant les grandes entreprises et les banques de subventions et d’exonérations. Ces mêmes grandes entreprises, ces mêmes banques, continuent à licencier des travailleurs par milliers.
     La notation est utilisée comme un chantage contre les travailleurs. La seule manière de préserver notre niveau de vie, nos emplois et nos salaires, ce sera de placer « sous surveillance » – c’est-à-dire sous le contrôle des travailleurs – les comptes et les agissements des irresponsables qui dirigent l’économie capitaliste.

                                                         Nathalie Arthaud, le 6.12.11.

Transports en commun à la hausse, notre pouvoir d'achat en berne, il faut défendre nos revenus

Les tarifs de transports publics devraient augmenter de 1,5 % au 1er janvier prochain.
      Une nécessité urgente : les salaires, les pensions, les allocations doivent suivre. Au vu des augmentations actuelles ou prévues, pour le gaz, les assurances habitation et auto, etc, il faut l'échelle mobile des salaires !

Véolia : derière le Monopoly, des travailleuses et des travailleurs

Le groupe industriel Véolia-environnement, un des plus importants du pays, vient d'annoncer son désengagement de l'activité transports. Cette décision concerne donc les conducteurs et autres travailleurs de la TVO d'Argenteuil et de la région.
     On ne sait pas encore quelles seront les conséquences pour eux de ce nouveau coup du gigantesque monopoly de fusions-cessions d'activités et d'entreprises. Une chose est sûre, il faudrait que travailleurs et usagers y mettent leur nez !

Grèves pour les salaires dans le Val d'Oise : une nécessité vitale

Plusieurs mouvements de grève ont lieu actuellement dans le Val d'Oise : à la clinique Claude-Bernard d'Ermont, à l'incinérateur Véolia  et à l'entrepôt  Phone House de Saint-Ouen l'Aumône, Ils ont un point commun : la lutte pour la hausse des salaires.
    Au moment où l'on nous annonce une nouvelle salve d'augmentation des prix, c'est le signe que cette question est vitale pour le monde du travail.
    Il s'agit d'une urgence sociale.

lundi 5 décembre 2011

Editorial des bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière du lundi 5.12.11.

PS-UMP : Fausse polémique, mais vraie diversion

Il y a quelques jours encore, les politiciens français, de droite et de gauche, montraient du doigt la Grèce et les Grecs, les accusant d’être responsables de la crise qui touche l’Europe. Aujourd’hui, des dirigeants socialistes ont choisi pour cible l’Allemagne. Ce qui a donné l’occasion à ceux de la majorité sarkoziste de les accuser de “germanophobie”, répétant que les socialistes n’hésitaient pas à exploiter les préjugés anti-allemands, à des fins bassement électoralistes. C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Car cette même droite n’hésite pas à utiliser le poison du racisme, de la xénophobie la plus grossière. Et tout cela pourquoi ? Pour racoler quelques suffrages supplémentaires. On pourrait en rire, si un tel racolage n’avait pas des conséquences graves, qui pourraient même devenir tragiques dans d’autres circonstances. Jouer ainsi sur les pires préjugés, c’est odieux, voire criminel. Mais ceux qui se prêtent à ce jeu sont totalement irresponsables. Qu’importent les conséquences de leurs discours si cela leur permet d’accéder à la mangeoire !
     Mais leurs attitudes contribuent, du même coup, à développer un épais brouillard sur les véritables responsables de la crise que nous subissons. Cela leur permet de ne pas parler de ces grandes banques qui orientent la spéculation et en tirent de plantureux profits.
     Cela permet de faire diversion en ne parlant pas de ces mesures d’austérité qui, jour après jour, se mettent en place pour faire payer aux travailleurs et aux classes populaires les effets d’une crise dont ils ne sont en rien responsables.
     Pour ne prendre que l’exemple de la France -mais il en va de même dans tous les pays- on en est au deuxième plan d’austérité, si on s’en tient à la numérotation officielle. Mais de nouvelles mesures s’y ajoutent qui entraînent l’appauvrissement des classes populaires. Comme cette augmentation du prix du gaz, en guise d’étrennes, prévue au début de l’an prochain. On parle de 9 à 10 %, qui s’ajouteront aux 60 % d’augmentation que les consommateurs ont subis en France en cinq ans. Tout cela essentiellement au profit de GDF-Suez qui, comme tous ces grands groupes, utilise les milliards d’euros de ses profits pour spéculer de plus belle. Il en va de même pour tout ce monde capitaliste qui spécule à tout va au lieu d’investir dans la production, c’est-à-dire dans ce qui serait utile à l’amélioration de la vie de toute la population.
     S’il fallait une nouvelle preuve que ces politiciens qui aspirent à la gestion des affaires ne le font pas pour servir les besoins de la population laborieuse mais qu’ils se proposent seulement pour servir les grands patrons, les financiers et autres féodaux de ce siècle, cette fausse polémique crasseuse en est une.
     Voilà pourquoi il faut que nous, travailleurs, ne comptions pas sur eux pour que notre sort s’améliore.
     L’urgence, ce n’est pas de savoir qui de Sarkozy ou de Merkel serait responsable de nos malheurs. Ils le sont tous les deux, rivaux peut-être mais surtout complices dans leur soutien commun à la finance. Cette finance qui peut avoir son siège social à Paris ou à Berlin, mais qui se moque éperdument de la nationalité des capitaux qu’elle place et déplace.
     L’urgence, c’est de se préparer à une lutte d’ensemble pour imposer que l’hémorragie des licenciements s’arrête, en exigeant leur interdiction, la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires.
     L’urgence, c’est d’imposer l’indexation des salaires sur les prix, c’est-à-dire l’échelle mobile des salaires.
     Et pour que les choses soient claires, il faut exiger que le monde du travail puisse librement accéder aux comptes des grandes entreprises industrielles et bancaires, afin de connaître leur situation, leurs projets, leurs manigances.
     Personne ne peut croire sérieusement que cela puisse se faire par une simple alternance électorale.
      Il faudra donc se donner les moyens de refuser que les travailleurs soient les sacrifiés pour payer une dette qu’ils n’ont pas faite. Et dans cette perspective, il faut préparer une lutte générale et déterminée qui fasse reculer le patronat et les gouvernements complices.
     Il n’y a pas d’autre choix pour le monde du travail