dimanche 4 septembre 2011

Intenable

En cette rentrée, les effectifs des classes sur Argenteuil connaissent une hausse très nette des effectifs. C'est vrai partout, mais c'est particulièrement vrai dans les classes des maternelles.
     Comment peut-on travailler le langage des enfants avec 27,28, 29 enfants dans sa classe ?
     C'est pourtant la priorité de l'école maternelle.
     Entre les objectifs affichés et la réalité, il y a la politique gouvernementale de suppressions de postes.

samedi 3 septembre 2011

"Procès Chirac" : sans Chirac ? Sans procès ?

Chirac ne sera sans doute pas présent lors du procès le concernant sur l'affaire qui dure depuis plus d'une décennie, dite des "emplois fictifs de la mairie de Paris", procès qui doit s'ouvrir ce lundi.
     Selon une "expertise" neurologique, il aurait de graves problèmes de mémoire. 
     Belle découverte. Il n'y avait vraiment pas besoin d'une telle expertise pour savoir que depuis le début de toutes ces années, Chirac avait totalement perdu la mémoire sur ces emplois fictifs.

Libye : les charognards à la curée

 
La « conférence des amis de la Libye », euphémisme pour désigner la bande de brigands impérialistes qui ont mis sous tutelle les nouveaux dirigeants libyens, vient de débloquer 15 milliards de dollars. En fait, il s’agit de fonds provenant de comptes libyens qui avaient été gelés en Occident. Généreuses, les grandes puissances piochent donc dans les comptes bloqués de Kadhafi pour passer commandes... à de grosses sociétés françaises, britanniques et autres.
     La France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, etc., qui viennent de bombarder la Libye, se ruent sur le marché de la reconstruction de ce qu’ils ont détruit et pour faire main-basse sur le pétrole libyen. Et pour couronner le tout, ils imposent leur tutelle financière au nouveau régime. Si ce n’est pas le retour au temps des colonies, ça y ressemble !

École : UMP et PS copient l’un sur l’autre

 
Sous prétexte de « changer l’école », l’UMP et le PS veulent exiger des enseignants plus de présence dans les établissements secondaires. Pour l’instant, ceux-ci ne sont tenus d’y être que pour leurs cours, ainsi que pour un certain nombre de réunions, notamment pédagogiques. Pour le reste, ils organisent comme ils veulent leur temps de préparation des cours, de correction des devoirs, de concertation et autres formalités administratives. Toutes ces tâches ne cessent de s’alourdir, pour représenter souvent bien plus de 35 heures hebdomadaires.
     En accroissant la charge de travail des professeurs, les partis dits de gouvernement visent non pas à « améliorer l’école », mais à supprimer encore plus de postes parmi le personnel enseignant ou non. Voilà ce qui se cache, bien mal, derrière leur prétendue « redéfinition » du métier d’enseignant et autres projets.

vendredi 2 septembre 2011

Education nationale : Travailleurs précaires : mobilisation contre le mauvais coup gouvernemental

Une circulaire vient de parvenir à la veille de la rentrée dans les établissements scolaires du Val D'oise : hormis les personnels chargés de l'accompagnement des élèves handicapés dans les classes, l'ensemble des contrats des collègues contractuels chargés d'autres tâches ne seront pas renouvelés. C'est les difficultés en perspectives pour plus de mille travailleurs privés ainsi d'un emploi à temps partiel mais d'un emploi tout de même. C'est un très mauvais coup pour les établissements que l'on priverait ainsi de personnels contractuels peut-être mais qui effectuent des tâches sans lesquelles les établissements ne peuvent pas fonctionner.
     Des initiatives de mobilisation vont avoir lieu. Lutte Ouvrière en sera. La circulaire doit être abandonnée. Ces travailleurs doivent rester en poste !

Décès de Marie-Thérèse, notre amie

Marie-Thérèse Vatin est décédée.
     Elle fut à partir du début des années 1970 une proche de notre parti, LUTTE OUVRIERE. Elle était en quelque sorte la doyenne de notre groupe argenteuillais. Je l'ai connue en 1975. Elle fut de toutes nos listes de candidats aux élections municipales d'Argenteuil, à partir de 1983. Avant de nous connaître, elle avait été proche du PCF.
     Marie-Thérèse est décédée chez elle, juste à sa sortie de l'hôpital d'Argenteuil où elle avait travaillé naguère. Elle était très attachée à la défense de la Santé et de l'hôpital public.
     Elle savait ô combien personnellement que même dans un pays riche comme le nôtre, même aux temps des "trente glorieuses", que la vie n'était pas facile.
     Maurice, Anne-Marie, Giselle, nous ont quitté ces dernières années. C'est autour de Marie-Thérèse de le faire. Nous avons le coeur gros. Nous transmettons une pensée fraternelle à toute sa famille.
     Cérémonie à 14 heures 30 ce vendredi au cimetière de Bezons, puis à 16 heures au funerarium de Saint-Ouen l'Aumône.
                Pour tous les amis de Lutte Ouvrière d'Argenteuil,
                                         Dominique MARIETTE


    

lundi 29 août 2011

Communiqué de Nathalie Arthaud, porte parole nationale de LUTTE OUVRIERE

C’est aux riches de rembourser leurs dettes !
Après avoir vidé les caisses publiques et endetté l’État jusqu’au cou en venant au secours des banquiers et des patrons dont les profits étaient menacés par la crise, hier soir Fillon a présenté la facture.
     Auprès des patrons et des plus riches, il se propose de collecter quelques « pièces jaunes », histoire de prétendre que les sacrifices sont équitablement partagés. Mais rien que les taxes supplémentaires sur les sodas, les alcools et le tabac rapporteront six fois plus que la contribution des plus riches !
     Le mensonge de l’équité des sacrifices est d’autant plus grossier que les entreprises du CAC 40 paient proportionnellement moins d’impôts que l’épicerie du coin et que les riches particuliers ont longtemps bénéficié du bouclier fiscal et qu’ils profiteront demain d’un allègement de l’impôt sur la fortune qui représente dix fois plus que ce que Fillon leur demande.
     Les mesures d’austérité annoncées par Fillon ne sont qu’un avant-goût de ce qui attend les classes populaires après les élections, quel que soit le vainqueur. Car la majorité de droite et le Parti socialiste sont d’accord sur une politique de rigueur qui consiste à faire payer les pauvres pour les cadeaux faits aux riches.
     Les dettes calamiteuses de l’État ont été faites en faveur des banquiers et du grand patronat. C’est à eux de les rembourser !
                                                  Nathalie Arthaud, le 25.08.11


Les sacrifices, ça suffit !

À l'heure où nous écrivons, le plan d'austérité de Fillon destiné à « rassurer les marchés financiers » n'est pas encore connu dans le détail. On sait cependant qu'il s'agit de trouver autour de dix milliards d'euros d'économies supplémentaires et on sait bien aussi que c'est à la population laborieuse que nos gouvernants vont demander l'essentiel des sacrifices, même s'ils prennent une mesure symbolique pour taxer les plus riches.
     Et tout cela pour quoi ? Pour que les « marchés » comprennent que l'État français est bien décidé à rembourser toutes ses dettes auprès des banques et autres institutions financières, quitte à saigner à blanc sa population. En somme il s'agit de convaincre tous les possesseurs de capitaux qui spéculent sur la dette des États qu'ils ne perdront ni leur mise ni leurs gains ! C'est les encourager à continuer de plus belle ! Et nous les travailleurs devrions nous sacrifier pour que ces grands bourgeois, banquiers, industriels, gros actionnaires, riches milliardaires, soient assurés qu'ils seront gagnants à tous les coups en jouant à ce casino planétaire ?
     On nous a déjà fait le coup en 2008, lors de la crise bancaire : il fallait, là aussi, rassurer les banquiers, ceux-là mêmes qui avaient mis le monde au bord du gouffre avec leurs spéculations effrénées sur les prêts immobiliers aux États-Unis. Et les États ont dépensé sans compter pour rétablir la confiance de ces messieurs. Ils se sont endettés, ont creusé les déficits et exigé des sacrifices de plus en plus durs de la population. Et pour quel résultat ? Le système capitaliste s'enfonce de plus en plus dans la crise.
      L'argent pris dans la poche des classes populaires pour maintenir les profits des spéculateurs a servi à spéculer de plus belle. Le monde est à nouveau au bord d'un effondrement économique et on nous dit qu'il faut à nouveau rassurer les mêmes !
     En fait, tous les sacrifices imposés aux travailleurs ne mettent pas fin à la crise. L'argent qu'on leur prend sert à maintenir à flot les profits des grandes entreprises et la fortune des riches. Mais ceux qui profitent de ces richesses n'investissent pas dans la production de biens, ne créent pas d'emplois, ne contribuent en rien à un redémarrage de l'économie. Les classes riches s'emparent d'une part croissante des richesses de la société, poussant vers la misère les classes populaires. Et avec la baisse de la consommation de la population, il y a de moins en moins de débouchés pour la production de marchandises et c'est toute l'activité économique qui menace de s'arrêter.
     C'est dire que les sacrifices qu'on nous présente comme un remède inévitable pour échapper à la crise ne font que l'aggraver. Les gouvernements le savent bien mais ils mentent pour cacher leur dévouement corps et âme aux intérêts du grand patronat et des riches bourgeois. Quelle que soit leur couleur politique, ils font tout pour que ce ne soit pas ces grandes fortunes qui payent la crise de leur propre système, pour que leur patrimoine et leur profit soient préservés grâce aux ponctions opérées sur la majorité de la population.
     De leur côté, les patrons vont s'efforcer de plus belle de reporter sur les salariés le poids du marasme économique en licenciant, en fermant des usines, en aggravant les conditions de travail, même si quelques gestes démagogiques seront faits. C'est un véritable cercle vicieux car toutes ces attaques contre le monde du travail plongent l'économie réelle dans la crise et poussent la population laborieuse, ouvriers, employés, paysans, petits commerçants, à la ruine. Le système capitaliste est un système fou, nuisible à l'immense majorité de la population.
     Il n'y a aucune raison de s'y soumettre. Plutôt que de « rassurer les spéculateurs », il faudrait les exproprier et utiliser les capitaux ainsi récupérés pour créer des emplois, payer des salaires et produire tous les biens indispensables qui font cruellement défaut aujourd'hui. Seule la classe ouvrière est capable de sortir le monde du gouffre en prenant la direction de l'économie. Il lui faut d'urgence contrer le plan concocté par les patrons et les gouvernements pour lui faire payer leur crise. Il lui faut son propre plan et son propre parti pour prendre sur les profits accumulés pour protéger ses emplois et ses salaires. Il faudra imposer l'interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous sans diminution de salaire. Il faudra imposer l'échelle mobile des salaires et des pensions pour que ceux-ci augmentent au moins autant que les prix. Il faudra que les travailleurs et la population exercent un contrôle sur la gestion des entreprises. Les banquiers devront être expropriés et les banques fusionnées en un seul instrument qui dispensera ses crédits exclusivement à l'économie réelle, à des productions utiles sous le contrôle des travailleurs.
     Le capitalisme a fait faillite. L'avenir repose sur les luttes des travailleurs.

                                            Éditorial des bulletins d'entreprise du 22 août