vendredi 14 janvier 2011

solidarité avec le peuple tunisien !

Lutte Ouvrière appelle aux manifestations de solidarité avec le peuple tunisien
     Lutte Ouvrière exprime sa solidarité avec tous ceux qui depuis un mois se sont soulevés en Tunisie et continuent à exprimer leur colère face à la situation sociale catastrophique que subit la majorité de la population. Elle salue leur détermination face à la répression, malgré les dizaines de morts faits par les tirs de la police sur des manifestants désarmés. Elle dénonce le régime de dictature de Ben Ali qui aujourd’hui tente d’apaiser la colère par quelques promesses tout en poursuivant les arrestations. Elle condamne l’attitude odieuse des gouvernements français qui, depuis 23 ans, n’ont cessé de soutenir ce régime, et en particulier l’actuel gouvernement qui, par la bouche de Michèle Alliot-Marie promet encore d’aider la police tunisienne à agir contre les manifestants.
Lutte Ouvrière appelle les travailleurs, ici en France, à saisir toutes les occasions de manifester leur solidarité avec la lutte des jeunes, des travailleurs, des femmes de Tunisie et de tout le Maghreb, dont le combat doit être aussi le leur. Elle appelle en particulier aux manifestations de solidarité organisées le samedi 15 janvier dans de nombreuses villes, et notamment à Paris, samedi 15 janvier à 14 heures et qui partira de la place de la République à Paris.
A Paris, Lutte Ouvrière donne rendez-vous à ses militants et sympathisants à 13h45, devant le McDonald’s de la place de la République.
                                                                  Nathalie Arthaud                          

(DEPUIS CE COMMUNIQUE, LE DICTATEUR BEN ALI A FUI LA TUNISIE, UNE PREMIERE VICTOIRE MORALE DE LA MOBILISATION DE LA POPULATION ET DES TRAVAILLEURS DE TUNISIE)

départ d'Argenteuil : samedi à 13 heures 15 devant le café des 2 gares, sortie gare centrale, côté Orgemont

jeudi 13 janvier 2011

Valls et les 35 heures - Une notoriété en faisant les poubelles de la droite

En déclarant qu’il faut « déverrouiller les 35 heures », Manuel Valls, ex-météorite de la vie « politique » argenteuillaise, a marqué sa différence par rapport aux autres candidats à la primaire du PS pour l’élection présidentielle de 2012.

     À l'en croire, sa proposition serait destinée à dépasser les querelles de personnes qui agitent le PS pour s'élever jusqu'à un débat d'idées, afin de répondre à ce « devoir d'inventer » que Valls «as- sume pleinement ». Rien de moins ! Le problème, c’est que l’invention dont il est si fier sort directement des poubelles de la droite.

      Pas gêné, Valls s'enfonce dans le sillage de tous ceux qui voudraient obtenir encore davantage de flexibilité pour satisfaire les hauts et les bas dans les besoins de main-d'œuvre du patronat.

       Valls ne pouvait pas dire qu'il faut « travailler plus pour gagner plus » sans tomber carrément dans le plagiat. Mais il s'adresse à la même clientèle, à commencer par ces petits patrons qui se considèrent comme des héros face à des ouvriers qui pour eux ne travailleront jamais assez et seront toujours trop payés. Et puis, parmi les aigris qui trouvent bien pratique de rendre les chômeurs responsables du chômage, certains se reconnaîtront peut-être en Valls.

     Un « déverrouillage » des 35 heures n'a aucun sens pour les caissières de supermarché qui sont contraintes à des temps partiels avec des salaires partiels. La petite phrase de Valls est une injure à tous ceux qui n'ont pas de travail ou en sont réduits à des petits boulots en CDD ou en intérim.

     Non seulement il n'y a pas à augmenter la durée hebdomadaire du travail, mais il serait nécessaire de partager le travail entre tous, à l'inverse de ce que préconisent ces patrons qui prennent appui sur le chômage pour faire pression sur ceux qui ont encore un emploi afin de détériorer les salaires et les conditions de travail.

mardi 11 janvier 2011

Solidarité avec nos frères les travailleurs de Tunisie et d’Algérie en lutte !

Depuis plus de trois semaines, une vague de révoltes populaires secoue la Tunisie. Malgré une répression sanglante qui a fait vingt morts, le gouvernement ne parvient pas à la briser. Au départ, il y a le suicide par le feu d’un jeune chômeur vivant de vente ambulante pour protester contre la confiscation par la police de son étal qui lui permettait de faire vivre toute sa famille. Depuis, les manifestations se sont répandues dans plusieurs villes du pays, violemment réprimées partout. Elles sont le fait de la jeunesse populaire, chômeurs, travailleurs, ménagères, protestant contre le chômage, contre la pauvreté mais aussi contre la dictature de Ben Ali qui règne sur le pays depuis vingt-trois ans avec le soutien de toutes les grandes puissances. Sur ce terrain, les manifestants ont été rejoints par d’autres catégories, lycéens et avocats.
     Bien sûr, parmi les causes de cette révolte, il y a des raisons politiques propres à la Tunisie : l’absence de libertés élémentaires, le flicage du pays au profit de la dictature, la corruption notoire des sphères dirigeantes et la mainmise de la famille du dictateur sur l’économie du pays.
     Pendant que le régime se vante d’un taux de progression économique exceptionnel, seule la famille de Ben Ali, son entourage et son clan s’enrichissent, et la majorité de la population est maintenue dans la pauvreté.
     Mais la colère dont ce mouvement de protestation témoigne en Tunisie n’est pas spécifique à ce pays. La semaine dernière, l’Algérie voisine a commencé à s’embraser. De véritables émeutes de la faim ont éclaté contre les hausses des prix des produits de première nécessité, alimentaires en premier lieu. Parties du quartier populaire d’Alger Bab-el-Oued, elles se sont étendues à d’autres grandes villes du pays. Dans un pays où le chômage est grave et où les salaires de ceux qui ont un emploi sont bas, ces hausses des prix de la nourriture, sont catastrophiques pour les classes pauvres.
     Ceux qui se révoltent là-bas, en Tunisie, en Algérie, sont des travailleurs, des chômeurs, des classes pauvres, nos sœurs, nos frères, une partie de nous-mêmes. Et, pas seulement parce qu’une partie de la classe ouvrière ici, en France, est composée de travailleurs originaires de là-bas, de première ou deuxième génération, de ce Maghreb si longtemps colonisé par notre impérialisme, lequel continue toujours à tirer profit de l’exploitation des travailleurs de ces pays.
     Mais les causes profondes de la révolte là-bas rejoignent ce qui nous amènera nous, les travailleurs d’ici, à réagir si nous voulons préserver nos conditions d’existence. La crise économique, la crise du capitalisme, qui pousse les classes laborieuses vers la pauvreté, enrichit en même temps une petite minorité. Que cette minorité accapare cette richesse par la malversation, la corruption, par l’appropriation des caisses de l’État, comme cela se fait en Tunisie ou en Algérie, et dans bien des pays pauvres, ou par l’exploitation légale ou par la spéculation, le résultat va dans le même sens. Le capitalisme en crise aggrave encore les inégalités. Ben Ali en Tunisie ou ses homologues en Algérie s’enrichissent d’une autre manière que les Arnault, Pinault, Bettencourt, Servier ou les Peugeot et Dassault. Ces derniers n’ont même pas besoin d’occuper des fonctions dans l’État pour détenir la puissance sociale. Mais les uns comme les autres s’enrichissent de l’exploitation des travailleurs. Ils sont complices, ils s’appuient les uns sur les autres et s’entraident.
     Alors, notre solidarité de travailleurs va vers les révoltés de Tunisie et d’Algérie. Et bien au-delà de la simple solidarité, la classe ouvrière a, de part et d’autre de la Méditerranée, le même intérêt à se débarrasser d’un système économique où l’argent est roi et ceux qui le possèdent sont maîtres de la société. Mais où, cependant, ceux qui créent les richesses permettant à tant de parasites de prospérer, ceux qui font marcher toute l’économie, sont en permanence poussés vers la pauvreté. Et la police comme l’armée sont là pour faire taire ceux qui protestent.
     La classe ouvrière qui est massivement présente des deux côtés de la Méditerranée représente une force internationale et ses intérêts fondamentaux sont les mêmes. Et lorsqu’elle en aura pris conscience, c’est unie qu’elle aura la force de mettre fin à l’organisation sociale actuelle basée sur l’exploitation et de créer une société fraternelle où il n’y aura plus de place pour les parasites du travail humain.

                                                                                                           Arlette Laguiller

 

lundi 10 janvier 2011

Suppressions de postes prévues à l'école élémentaire

Le ministère de l'Education nationale prévoit la suppression d'un premier volant  de 78 postes à l'école élementaire dans le Val d'Oise. Il est pourtant prévu une hausse des effectifs de plus de 1400 élèves dans le département à la rentrée prochaine.
     Le ministère prévoit en particulier d'accélérer la liquidation des réseaux d'aides (dits RASED), ces personnels spécialisés qui aident hors des classes les enfants en difficulté. Sur les 78 postes supprimés, 43 concernent ces personnels d'aide et de soutien pourtant essentiels.
     Mais entre les désirs gouvernementaux et la réalité de la rentrée prochaine, la mobilisation des parents et des personnels peut encore changer bien des choses.

vendredi 7 janvier 2011

Les anciens ne méritent pas cela

La résidence Marguerite est une résidence pour les anciens, près de la gare d'Argenteuil. Ces derniers sont parfois très âgés.
     La résidence est une propriété de la Croix-Rouge. Celle-ci voudrait destiner le lieu à d'autres objectifs pour un tout autre public.
     On ne peut pas bousculer la vie d'anciens de cette façon en leur disant d'aller ailleurs.
     Aucun résident ne doit être lésé. Les promesses de laisser dans leur résidence les anciens qui le peuvent doivent être respectées.