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lundi 8 avril 2024

IRM Iseult : le progrès corseté par le capitalisme

Comme le monde pourrait être joli…

 

 

Après plus de vingt ans de recherches qui ont mobilisé 200 personnes, le scanner IRM le plus puissant jamais fabriqué, appelé Iseult, a donné des images du cerveau d’une netteté extraordinaire. Celles-ci permettront une meilleure compréhension de la physiologie cérébrale, une détection plus précoce des anomalies et une efficacité plus grande dans le combat contre les maladies neurodégénératives.

         Mais les hôpitaux ne sont pas près de pouvoir disposer d’Iseult : faute de budget suffisant, beaucoup n’ont même pas les moyens de se doter d’IRM moins performants et moins chers… Pourtant, à 70 millions d’euros l’exemplaire, Iseult reste beaucoup moins cher que les canons, les bombardiers et autres équipements militaires dernier cri. La science avance, mais la société, elle, continue de s’enliser. 

 

dimanche 7 avril 2024

Déremboursement, jours de carence : du vol en toute franchise

Déremboursement, jours de carence : du vol en toute franchise

Le gouvernement démolit méthodiquement le droit à la santé pour les travailleurs. Au 31 mars, le reste-à-charge par boîte de médicament est passé de 50 centimes à un euro, comme pour les actes paramédicaux. Les franchises médicales ont aussi doublé pour le transport sanitaire, passant à quatre euros par trajet.

Ces mesures représentent 800 millions d’euros par an payés directement par la population. Prochainement, le gouvernement entend aussi faire passer d’un à deux euros la franchise concernant les consultations et actes médicaux ainsi que les examens de biologie médicale et de radiologie. En plus du recul de leur niveau de vie, cela signifie que les familles populaires vont devoir renoncer à des soins essentiels, faute de moyens.

Le gouvernement ose parler à ce propos de « participation forfaitaire », comme si l’ensemble des travailleurs ne finançaient pas déjà, par leurs cotisations, les caisses de la Sécurité sociale. Le patronat, lui, bénéficie d’au moins 85 milliards d’euros d’exonérations de cotisations, d’après la loi de financement de la sécurité sociale.

Le gouvernement parle aussi d’augmenter le nombre de jours de carence dans le secteur privé en cas d’arrêt de travail. Actuellement, les indemnités journalières de la sécurité sociale sont versées à partir du quatrième jour d’arrêt. Le gouvernement propose d’allonger encore d’un à trois jours ce délai. Pour les deux tiers des salariés, souvent dans les plus grandes entreprises, les trois jours actuels de carence sont pris en charge par l’employeur. Le patronat a donc répondu qu’il n’était pas question pour lui d’augmenter le nombre de jours pris en charge, à moins d’instaurer des « carences d’ordre public », que personne ne remboursera et restant donc à la charge des salariés.

Un salarié du privé sur trois subit déjà les trois jours de carence non remboursés. Les agents du secteur public ont de leur côté depuis 2018 un jour de carence non remboursé. Cela a comme seule conséquence d’obliger les malades à venir travailler, ou à voir leur salaire amputé.

Le gouvernement veut s’attaquer au droit d’être en arrêt-maladie et de se soigner pour tous les travailleurs. Les actionnaires, dont il est le serviteur, pourront, eux, encaisser leur argent, qu’ils soient malades ou pas : depuis leur yacht ou au fond de leur lit.

                                               Christian Bernac (Lutte ouvrière n°2905)

 

mardi 2 avril 2024

Glyphosate : le poison du profit

 

Un rapport enterré qui refait surface

 


Un rapport sur la dangerosité du glyphosate, enterré depuis 2016, vient de refaire surface. Il revient sur la dangerosité du pesticide, qui pourrait modifier l’ADN. Malgré toutes les interrogations sur les dangers liés à l’utilisation du glyphosate, Bayer, le géant de la chimie qui le commercialise, ne recherche aucune alternative à ce produit qui empoisonne peut-être planète et agriculteurs, mais rapporte des milliards à ses actionnaires.

         Voilà pourquoi la Commission européenne a fini par autoriser à nouveau son emploi en 2023, avec la complicité du gouvernement français, qui s’est alors abstenu.