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lundi 13 décembre 2021

Lutte ouvrière en campagne pour les présidentielles et les législatives. Extraits du texte voté à l’occasion du dernier congrès de Lutte ouvrière qui s’est réuni en région parisienne, les 4 et 5 décembre. (Lutte de Classe n°220 - décembre 2021 - janvier 2022)

 

Nos objectifs pour les deux campagnes électorales de 2022, présidentielle et législatives (extraits)

Le premier de nos objectifs est évidemment de défendre et propager nos idées politiques communistes révolutionnaires en utilisant la légalité du parlementarisme bourgeois. Nous reprenons la pratique en la matière de nos prédécesseurs du courant socialiste au temps où il était révolutionnaire, appliquée par les bolcheviks les rares fois où ils ont pu le faire sous le tsarisme, puis par l’Internationale communiste de Lénine et de Trotsky.

Comme pour toutes les campagnes, la présidentielle nous servira, bien sûr, pour nous exprimer à une échelle plus large que nous ne le faisons dans nos activités quotidiennes. La présidentielle est, de toutes les élections, celle qui nous donne le plus de moyens dans la législation électorale ici, en France. Elle est aussi la plus suivie dans le monde du travail: un plus grand nombre de travailleurs que dhabitude sintéressent alors à la politique.

Il faut cependant avoir conscience des limites étroites dans lesquelles sont enfermées les possibilités d’expression dans le cadre de la campagne officielle. Malgré l’égalité formelle assurée aux candidats d’accéder aux médias officiels, la parole n’est pas donnée de la même façon aux candidats des grands partis et à ceux des petits.

Si un temps de parole est garanti sur les chaînes de télévision publiques pour une organisation comme la nôtre, il l’est a minima. Quant à la presse écrite et les chaînes privées, elles sont sous le contrôle des Bolloré, Dassault, Niel, etc.

Par ailleurs, même les fois où nous sommes invités sur les plateaux de télévision, lors d’émissions ou d’interviews, le journaliste a surtout pour préoccupation de se mettre en valeur. Et développer nos idées est en général mission impossible.

L’essentiel de la campagne repose sur l’activité militante de nos camarades et de tous ceux qui nous entourent en partageant nos idées. D’autant qu’elle doit être orientée vers les travailleurs.

Même dans un régime parlementaire dit démocratique, il ne faut pas s’attendre à ce que la bourgeoisie favorise l’égalité entre les candidats qui défendent le régime social tel qu’il est, c’est-à-dire capitaliste, et les candidats qui le combattent.

«Ni rire ni pleurer, mais comprendre». Et cest bien pourquoi une organisation communiste révolutionnaire doit se donner des moyens d’expression propres pour développer ses idées et mener sa propagande et son agitation, à l’occasion des campagnes électorales comme en dehors.

À côté de nos passages sporadiques dans les grands médias, nos bulletins et la politique que défendent nos éditos restent nos meilleurs instruments pour nous adresser à ce qui constitue le noyau de notre camp: les travailleurs des grandes entreprises.

Mais il serait évidemment stupide de ne pas profiter des possibilités qu’offre un système politique qui se revendique de la démocratie.

Il faut concevoir chaque intervention sur les plateaux de télévision ou dans les studios de radio comme un combat, et certainement pas comme une paisible explication de nos positions.

Au-delà de l’utilisation des possibilités offertes par les campagnes électorales pour s’adresser à la population laborieuse, il faut que nous nous saisissions de ce qui dans le contexte actuel nous permet d’avancer dans la construction du parti.

Le contexte actuel est marqué en premier lieu par la crise économique et ses conséquences nombreuses sur les conditions d’existence des travailleurs. C’est un contexte où les travailleurs ne sont pas prêts à se battre. Ils sont cependant réceptifs et se posent une multitude de questions. Ils ont de moins en moins confiance, voire plus du tout, dans le jeu électoral.

C’est un contexte qui nous offre des possibilités, mais qui rend aussi les choses très difficiles. La perte de confiance dans les partis qui prétendaient parler en leur nom n’est pas encore une prise de conscience. La réceptivité plus grande des classes populaires aux idées favorise d’abord les démagogues qui surfent sur les préjugés et l’obscurantisme. Mais elle peut être le point de départ à partir duquel on peut discuter, voire convaincre.

Le recul profond du mouvement ouvrier politique pèse sur les consciences. Les trahisons passées des organisations politiques qui prétendaient représenter les intérêts du monde du travail, et les désillusions qu’elles ont engendrées s’expriment pour l’essentiel par l’abstentionnisme aux élections, par l’apolitisme, c’est-à-dire le refus de toute politique, y compris celle qui représente ses intérêts. Le recul de la conscience de classe laisse le champ libre à toutes sortes de charlatans qui prétendent apporter des réponses aux questions que pose la dégradation de la société capitaliste en crise.

Les résultats électoraux sont un reflet de l’opinion publique en un moment donné. Mais un reflet très indirect, très déformé. Étant donné le cours réactionnaire des choses, il y a peu de chances qu’une fraction significative de l’électorat ouvrier se retrouve dans nos idées.

Convaincre sur nos perspectives se heurte à l’obstacle de l’absence de luttes massives et donc au scepticisme des travailleurs. Cela se heurte à leur sentiment de faiblesse et de division. Mais, individuellement, on peut gagner à nos idées aussi bien de futurs militants prêts à consacrer leur existence à la cause de la révolution que des travailleurs qui n’auront pas la même disponibilité que cela exige, mais qui partagent nos convictions et sont du «camp des travailleurs» et de son combat. Ceux que lon gagne dans cette période de recul sont plus attachés à nous. Pour gagner véritablement des gens, il faut un travail de type individuel, soutenu, obstiné. Mais les gens que l’on gagne ont une fidélité plus profonde.

Seule une reprise de la combativité de la classe ouvrière permettra à nos idées de cheminer plus largement que dans des cercles restreints de militants et de sympathisants. C’est une condition nécessaire mais pas suffisante. Pour que les idées communistes révolutionnaires apparaissent comme une perspective à la classe ouvrière, il faut des femmes et des hommes, unis par le programme révolutionnaire, pour les porter et les véhiculer, c’est-à-dire un parti.

Notre objectif principal dans les deux campagnes successives de 2022 est d’avancer, fût-ce très modestement, dans la construction du parti.

En faisant le bilan des caravanes de cet été, il s’en dégage le constat d’une plus grande facilité pour discuter avec les gens, en particulier les nôtres. Oh, ce n’est certes pas un signe de radicalisation, mais plutôt l’expression de l’inquiétude, de la démoralisation, et cela n’aboutira même pas forcément à des votes en notre faveur! Mais il faut considérer que pouvoir faire cela est déjà une chance quil faut saisir.

Le recul du mouvement ouvrier ne se manifeste pas seulement dans le domaine politique. Un des aspects du mouvement ouvrier était de se battre aussi pour cultiver le monde du travail. Les partis socialistes à leur origine puis les partis communistes, au temps où ils l’étaient réellement, déployaient leur énergie à apporter des connaissances et une culture à leurs militants et à leurs sympathisants.

Ce qu’on vise essentiellement est de mettre au travail avec nous un nombre plus important de femmes et d’hommes qui partagent notre objectif fondamental de transformation révolutionnaire de la société, les politiser, les lier à nous. C’est aussi en associer d’autres autour de la campagne électorale, comme on l’a fait lors des municipales de 2020, ainsi que lors des régionales de 2021, quoique, vu le contexte du Covid, avec moins d’ampleur.

Si nous réussissons cet objectif, nous aurons réussi à utiliser les deux campagnes électorales comme un pas sur la voie de la construction du parti communiste révolutionnaire. Un pas modeste certes, parce qu’on ne peut en faire de grand qu’en période de montée de la combativité ouvrière et du rôle que notre organisation et ses militants parviendront à y jouer. Le crédit politique véritable ne pourra venir qu’à travers les luttes. C’est dans celles-ci seulement et par la justesse de notre politique que nous mériterons la confiance des travailleurs.

                                                                                5 novembre 2021

 


Les permanences des jours à venir :

-mercredi 15 décembre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez les très nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2784, et Lutte de classe (2,5 euros) n°218, lors des permanences et :

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM.

mardi 7 avril 2020

Le coronavirus et la mondialisation, un article de la Lutte de Classe n°207 d’avril-mai 2020 – résumé



« Cet article réfléchit au rapport entre la pandémie actuelle et l’organisation sociale dans laquelle nous vivons aujourd’hui, le capitalisme. Et cela, à un moment particulier, celui de l’essor exponentiel de deux caractères de ce dernier, la mondialisation de l’économie et l’interdépendance de tous les pays. Mais dans la responsabilité de la situation d’aujourd’hui, de ses caractéristiques et de la façon dont elle est gérée, faut-il incriminer la mondialisation en soi ou le capitalisme ?
         L’article évoque plusieurs aspects de cette mondialisation anarchique, sur le plan de la production de médicaments ou de matériel sanitaire. Cette anarchie se traduit par la soif de profit des trusts, par leur concurrence acharnée, et leur incapacité, ne serait-ce qu’à l’échelle de l’Europe, à centraliser les compétences et les ressources. Quant aux États, au-delà des attaques qu’ils n’ont pas cessé de mener contre le système sanitaire du pays, la crise a révélé leur égoïsme national le plus étroit.
         Le capitalisme, c’est l’anarchie de la production.
       La pandémie, le confinement et l’arrêt de nombreuses usines dans le mondé révèle l’absurdité de la mondialisation capitaliste. Mais des deux termes, le plus dangereux, celui qui menace l’humanité, c’est pour nous, le capitalisme plutôt que la mondialisation. Plus que jamais, il est nécessaire d’aller vers la planification de la production. Cette dernière nécessite d’organiser la production, à l’échelle locale autant que possible, à une échelle continentale ou mondiale selon les domaines, l’état des ressources, en minimisant le travail humain, les déplacements, le prélèvement sur la nature. Pour cela, l’humanité dispose de tous les moyens de recensement, de prévision, d’organisation pour la mettre en œuvre. Mais pour cela, il pour rompre avec les ravages de la mondialisation capitaliste, il faut une révolution sociale qui exproprie les capitalistes et renverse les États à leur service. C’est le prolétariat mondial qui peut le faire.
         L’article se termine par une réfutation des prises de position récentes de différents courants politiques défenseurs en soi des « relocalisations » mais sans avancer pour cela la nécessité de renverser la classe capitaliste et son État. Ce refus amènera alors dans le cadre de ces relocalisations les mêmes conséquences négatives pour la société et le monde du travail. Dénoncer la mondialisation capitaliste sans contester le capitalisme qui l’a exacerbée jusqu’à l’absurde est une impasse, et on peut le voir vite. La relocalisation encouragée par les États au sortir de la crise ne sera pas moins nocive pour les classes populaires, les travailleurs et l’environnement que la mondialisation actuelle. »


Bien sûr, le mieux est de lire cet article de la Lutte de Classe in extenso !


Dans les jours qui viennent, à nouveau, nous allons être en mesure à Argenteuil et dans les alentours de permettre que vous puissiez acheter notre presse-papier (1,20 euro pour Lutte ouvrière, et 2,5 euros pour la Lutte de Classe). Dès à présent, il faut passer commande, vous trouverez alors lorsqu’ils paraîtront Lutte ouvrière et notre revue dans votre boîte à lettres !

lundi 19 septembre 2016

Lutte de Classe de septembre-octobre vient de paraître



Notre revue bimensuelle Lutte de Classe vient d’être « mise en ligne ». Elle propose des articles sur les sujets suivants :

-Lutte ouvrière dans la campagne présidentielle
-Turquie: de la tentative de coup d’État au contre-coup d’État dErdogan
-Grande-Bretagne : le référendum sur l’UE, le Brexit et la danse des démagogues
-États-Unis : la classe ouvrière a besoin de son propre parti
-La construction d’un parti ouvrier aux États-Unis : histoire d’un long combat
-Leur Côte d’Ivoire à eux, les riches, n’est pas la même que celle des travailleurs
-Haïti : débat sur le financement des élections sur fond d’éveil de la combativité ouvrière

http://mensuel.lutte-ouvriere.org//lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/178-septembre-octobre-2016

Le format papier paraîtra dans quelques jours. En vente auprès des militants, lors de nos activités ou à notre permanence du vendredi. On peut également l’apporter. Prix : 2 euros 50.