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jeudi 22 juin 2023

Soulèvements de la terre : une dissolution arbitraire. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Soulèvements de la terre : une dissolution arbitraire

21 Juin 2023

Après des semaines de menaces, le gouvernement est passé aux actes en annonçant la dissolution du mouvement écologiste les Soulèvements de la terre (SLT), qu’il accuse d’appeler à des actions violentes.

Mardi 20 juin, le jour où Darmanin annonçait cette dissolution à l’Assemblée, une quinzaine de militants de SLT ont été arrêtés par la police antiterroriste sur l’ancienne ZAD de Notre-Dame des Landes où ils vivent, accusés d’avoir saccagé une cimenterie ­Lafarge près de Marseille en décembre dernier.

SLT est un regroupement d’organisations, parmi lesquelles la Confédération paysanne ou Extinction-­Rébellion. Constitué en 2021 sur la ZAD de Notre-Dame des Landes, il attire et regroupe des militants estimant que l’urgence écologiste nécessite de passer à des actions radicales, y compris des sabotages, contre les projets qu’ils estiment nuisibles pour l’environnement ou la planète. SLT faisait partie des organisateurs de la manifestation du 25 mars contre la méga-bassine de Sainte-Soline, violemment réprimée par la police. Il a encore appelé le 17 juin à manifester contre la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, manifestation interdite par le préfet de Savoie et qui a donné lieu à des affrontements.

Les premières menaces de dissolution lancées par Macron et Darmanin en mars dernier, après la manifestation de Sainte-­Soline, ont contribué à populariser SLT. Ainsi plus de 80 000 personnes, dont des personnalités comme Cyril Dion, Annie Ernaux ou Adèle ­Haenel, ont signé une pétition affirmant : « Nous sommes les Soulèvements de la terre. » Et l’annonce de cette dissolution arbitraire a provoqué, bien logiquement, de nombreuses réactions d’indignation contre des ministres qui traitent des militants écologistes ou politiques comme des criminels.

Macron et Darmanin jouent les hommes d’ordre et font les fiers-à-bras en dissolvant une organisation d’écologistes radicaux. Ils envoient leur police antiterroriste arrêter et placer en garde à vue quinze personnes accusées d’une action contre le groupe Lafarge. Mais ils n’avaient rien à redire quand ce même groupe Lafarge versait des millions d’euros aux terroristes de Daesh pour continuer à faire fonctionner leur usine en ­Syrie. Pire, les services secrets français ont été complices de cette opération.

Pour défendre les intérêts de leurs capitalistes partout sur la planète, les dirigeants politiques sont prêts à user du terrorisme d’État. Quand, à tort ou à raison, des militants inquiets et révoltés par les menaces environnementales ne voient pas d’autre solution pour agir que cette forme de sabotage et d’affrontement direct avec la police, ce sont eux que ces politiciens accusent de terrorisme. Au fond, une telle politique ne peut qu’alimenter la révolte et l’engagement d’un nombre croissant de femmes et d’hommes prêts à combattre ce système. C’est la réaction qu’il faut espérer, en faisant tout pour que ces révoltés se tournent vers les idées communistes révolutionnaires.

                                                 Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2864)

 

Les prochaines permanences prévues :

-aujourd’hui jeudi 22 juin, de 17 h.45 à 18 h.15, esplanade du Val-Nord ;

- vendredi 23 juin, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val Sud ;

- et de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;

-samedi 24 juin, de 10h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

- de 11 h. à midi, cité Joliot-Curie ;

-de 11 h. à midi, marché de la Colonie ;

-et de 14 h.45 à 16 heures devant Auchan au Val-Sud ;

-dimanche 25 juin, de 10 heures 15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre ;

-et de 11 h à midi au marché Héloïse ;

-lundi 26 juin, de 18 à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-mercredi 28 juin, de 11 h.30 à midi au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° n°232 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

lundi 6 février 2023

Guerre de 14-18 : pour les s…, l’exemple vaut pour aujourd’hui

L’ennemi principal des travailleurs demeure toujours dans leur propre pays

 

 

Le Sénat a rejeté une proposition de loi visant à réhabiliter les 639 soldats français condamnés à mort « pour l'exemple » durant la grande boucherie de la Première Guerre mondiale, c'est-à-dire pour terroriser l'ensemble des soldats et les maintenir dans l'obéissance aveugle à leurs officiers.

         Au moment où l'État français mène ses sales opérations militaires en Afrique et prépare à coups de centaines de milliards les prochains conflits de « haute intensité », les autorités ne veulent pas laisser entendre que l’ennemi principal des travailleurs demeure dans leur propre pays. Plus d'un siècle après, la haine de classe de ses représentants de la bourgeoisie est tenace !

 

mercredi 15 décembre 2021

Livreurs à vélo : la chasse aux travailleurs pauvres dans certaines villes

 

Quand il y a un problème, discutons-le en direct avec les livreurs

 

 


On apprend dans la presse que, la semaine dernière, dans le centre-ville de Rouen, la police nationale épaulée par la police municipale s’est livrée à une opération de contrôle des travailleurs qui livrent à domicile les repas commandés par des clients à des restaurants via des plateformes telles Uber Eats ou Deliveroo.

Si seules huit contraventions, toutes pour des infractions mineures au code de la route, ont pu être relevées, les forces de l'ordre ont bel et bien arrêté deux sans-papiers qui bravaient la pluie, le froid et les rémunérations de quelques euros seulement par livraison…

Il est évidemment facile de s’en prendre à un livreur, avec ou sans papier, qui roule à vélo sur une voie réservée au bus ou avec son scooter dans une voie piétonne. Il en irait tout autrement s’il s’agissait de s’en prendre aux donneurs d’ordre Uber Eats, Deliveroo ou Just Eat, et les bénéficiaires Quick ou autres, qui exploitent honteusement ces travailleurs sans même respecter les maigres protections du code du travail, et sans aménager les espaces nécessaires pour l’attente des éventuelles livraisons ! Mais de cela il n’est pas question…

Enfin, s’il y a des petits problèmes avec ces livreurs (circulation sur les trottoirs et autres), développons les contacts avec eux, discutons-les avec eux, en tout bien tout honneur. DM