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lundi 12 février 2024

Argenteuil : le commerce et la vie sociale dans les quartiers périphériques largement escamotés

 

Là est pourtant la priorité

 


 

La municipalité fait beaucoup de vent autour de ses projets commerciaux concernant le Centre-Ville d’Argenteuil. Elle a organisé dernièrement à l’auditorium de la mairie une réunion sur le dernier en date, le projet intitulé « Canopée » concernant l’avenue Gabriel Péri.

         Plus de 20 ans après son installation à l’hôtel de ville, la municipalité n’a rien réussi au niveau du commerce. Elle peut toujours affirmer que demain, cela ira mieux, avec ses projets mirifiques, mais en attendant malgré des commerçants qui agissent avec leurs moyens, le bilan est maigre. Que dire du centre commercial Côté Seine qui devait être la locomotive d’une redynamisation d’un commerce de qualité pour les fractions les plus aisées de la population. Il ne s’agit pas de mépriser là encore des gérants qui y font ce qu’ils peuvent et l’importance de Côté Seine pour la fraction la plus populaire de la Ville.

        Bref, la dynamique commerciale est en stand bail dans le centre d’Argenteuil. Mais la situation est bien plus délicate pour les quartiers périphériques qui sont aussi les plus populaires.

         Le quartier Joliot-Curie dispose au moins de trois marchés hebdomadaires mais son petit centre commercial n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut naguère. La partie Jaurès du quartier du Val-Notre-Dame continue de dépérir. La poste est souvent fermée. L’agence BNP l’est aussi définitivement. Que ses clients aillent dans le centre s’ils ont besoin d’un contact direct avec leur banque.

         Quant à la situation du Val Nord, elle attriste ses habitants et rend leur vie très difficile. Nous ne la développerons pas à nouveau ici.

         La municipalité tente sans doute d’allécher les promoteurs avec ses projets mirifiques mais surtout catastrophiques dans le Centre-Ville. Mais qu’elle s’occupe d’abord des quartiers périphériques en difficulté. DM

vendredi 8 décembre 2023

Argenteuil, Bezons, AB-Habitat, lutte des employés du nettoyage contre leur licenciement

 

Des papiers, pour qu’ils soient nettoyés, il leur faut des Papiers

 


Ils ont nettoyé les parties communes des cités AB-Habitat durant de longues années et dans des conditions souvent difficiles. À l’occasion du changement de « prestataire », ils risquent le licenciement.

         Un certain nombre de ces travailleurs étaient « sans papier ». Au vue de tous et sous la responsabilité du donneur d’ordre, AB-Habitat.

         C’est ce qu’ils sont venus exprimer hier après-midi, devant le siège du bailleur, avec le soutien de militants de la CGT et d’organisations politiques dont nous-mêmes, à l’occasion d’un conseil d’administration d’AB-H.

         C’est une entreprise d’insertion qui organise dorénavant le nettoyage des nombreuses cités d’AB-H. Pas question d’opposer les travailleurs en passe d’être « insérés » et ces travailleurs menacés de licenciement. Il y a de la place pour les uns et pour les autres pour un nettoyage correct et régulier des parties communes des cités AB-Habitat, comme cela se faisait naguère. DM

vendredi 1 décembre 2023

Argenteuil-Bezons, AB-Habitat : la lutte des travailleurs du nettoyage continue contre leur licenciement

      Nettoyage d’Argenteuil-Bezons Habitat : “on lâche rien” !

29 Novembre 2023

Depuis le début du mois de novembre, une partie des travailleurs qui assuraient le ménage des immeubles d’Argenteuil-Bezons-Habitat dans le Val-d’Oise se mobilisent pour s’opposer à leur licenciement.

À la suite d’un appel d’offres, le donneur d’ordres ABH a changé de prestataire et le nouveau, EDS-groupe Labrenne, ne veut pas reprendre 25 personnes, sous différents prétextes. De son côté l’ancien prestataire, IDF Net-Service n’a pas tardé à envoyer des lettres de licenciement pour faute à environ la moitié de ceux qui n’étaient pas repris, et commence à proposer des reclassements inacceptables à d’autres. Beaucoup de ces travailleurs sont obligés de cumuler deux temps partiels pour essayer de faire un salaire. Et si le nouveau chantier se trouve à plus de 80 km de l’ancien comme le propose parfois l’ancien patron, c’est juste impossible.

Une quinzaine de travailleurs licenciés se réunissent tous les jours dans les locaux de l’union locale CGT de Bezons pour décider d’une stratégie et organiser des actions. Ils ont ainsi organisé des prises de parole et des diffusions de tracts dans plusieurs cités des deux villes pour s’adresser aux locataires. Ils se sont aussi adressés au personnel du bailleur social ABH réuni à propos d’un problème de convention collective. Ils ont maintenu des liens avec les gardiens des immeubles dans lesquels ils travaillaient et ont réussi parfois à discuter avec d’autres travailleurs repris par EDS, qui leur ont exprimé leurs encouragements. Ils ont même pu mesurer les difficultés du repreneur à faire faire le travail sans eux. Chaque fois, alors qu’ils viennent de tous les pays, ils ont réussi à passer les obstacles de la langue pour trouver les mots, toucher et, au final, rencontrer un accueil chaleureux.

Ils ont aussi tenté à deux reprises de rencontrer le directeur d’IDF. La première fois, ce dernier ayant eu vent de la visite a préféré fermer son siège en demandant à ceux qui y travaillent de rester chez eux. Les travailleurs d’IDF étant revenus une autre fois sans prévenir, ils n’ont pas pu davantage rentrer, le directeur s’étant cette fois enfermé dans l’agence avec plusieurs autres salariés. Il a fini, en fin de journée, par faire appel à la police pour être « libéré » de cet endroit où il s’était lui-même enfermé… sans se soucier du ridicule de la situation dans laquelle il s’était empêtré. Pour l’instant, la situation n’a pas évolué.

Les travailleurs mobilisés d’IDF Net-Service ne renoncent pas à imposer que tout le monde soit repris.

                    Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2887)

mercredi 22 novembre 2023