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samedi 10 juin 2023

PFAS : empoisonnement à petit feu. À l’usine Arkema-Daikin - Pierre-Bénite (Rhône) comme autour…

La santé ? Non, un long silence car les profits d’abord

 

 

Une nouvelle enquête journalistique pointe la responsabilité directe d’Arkema et de Daikin sur le site de Pierre-Bénite, dans la contamination aux PFAS, appelés polluants éternels car ils ne se dégradent pas dans la nature et s’accumulent dans l’eau, la terre et l’atmosphère. Cela concerne les travailleurs de ces deux entreprises, mais aussi les populations des communes environnantes. En effet, des prélèvements sanguins révèlent que les salariés et riverains ont un taux de PFAS supérieur à la moyenne.

     Aujourd’hui, ces deux entreprises expliquent qu’elles ont cessé de les utiliser ou qu’elles ont mis en place des systèmes de filtration pour en relâcher le moins possible dans l’environnement. Mais pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? Cela fait plus de 20 ans que la toxicité et la persistance de ces molécules sont connues. Ces mesures auraient dû être prises beaucoup plus tôt.

     En fait, elles se retranchent derrière l’absence de législation sur ces molécules pour justifier qu’elles n’ont rien fait.  Car le seul principe de précaution qu’elles connaissent, c’est celui de préserver les bénéfices.

 

lundi 22 mai 2023

Amiante : l’État protège les empoisonneurs

Cancer et État au service du capital

 

Crédit photo : Ennelise

Le tribunal de Paris vient d’annuler la citation directe engagée depuis 2021 par 1 800 victimes de l’amiante contre quatorze anciens hauts-fonctionnaires, dirigeants d’entreprise et médecins, coupables d’avoir contribué, en lien avec le lobby du Comité Permanent Amiante, à retarder l’interdiction de cette substance hautement cancérigène. Pour les juges, les plaignants n’ont pas apporté suffisamment de preuves contre les personnalités visées.

         Reste que le nombre de décès par cancer dû à ce véritable poison industriel est estimé à 100 000, et que l’État français, à chaque étape de ce scandale sanitaire, s’est constamment soucié de protéger, non pas les travailleurs exposés à l’amiante, mais les patrons à la recherche du profit, quitte à empoisonner.

 

vendredi 24 décembre 2021

Chlordécone : une reconnaissance, mais encore limitée

 

Un pas dû à la mobilisation de ces dernières semaines

 


Un nouveau tableau de maladie professionnelle vient de paraître par décret, qui prend en compte les ouvriers agricoles victimes de cancers de la prostate provoqués par le chlordécone. Pour faire reconnaître la maladie professionnelle, il faudra prouver une exposition directe à ce poison pendant au moins dix ans, ce qui exclut d’office bon nombre de victimes.

Ce pesticide, interdit aux États-Unis depuis 1976, a été utilisé dans les bananeraies antillaises jusqu'en 1993. Il est aujourd'hui largement répandu dans les sols et dans les eaux. Il a empoisonné non seulement des générations d’ouvriers des plantations, mais aussi la population.

Aussi limité soit-il, ce décret ne tombe maintenant que parce que le gouvernement cherche à calmer le mouvement de contestation qui dure aux Antilles.