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lundi 20 juin 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière du lundi 20 juin 2022

 Crise politique et sociale, ne restons pas spectateurs, défendons nos intérêts nous-mêmes !

20 juin 2022

Trois ministres et de fidèles lieutenants battus ; des dizaines de députés sortants renvoyés dans leurs cordes ; une entrée massive de La France insoumise et un bond en avant du Rassemblement national à l’Assemblée nationale… la séquence électorale se termine en cauchemar pour Macron.

Avec seulement 245 députés acquis à sa cause, Macron est pris en tenaille entre les députés de la Nupes et ceux du Rassemblement national. Si le parti des Républicains refuse de jouer les roues de secours, il n’aura pas de majorité pour gouverner et risque la paralysie, ce qui contraindrait Macron à dissoudre l’Assemblée infernale. 

Ce cuisant revers réjouira tous les travailleurs qui exècrent ce président si dévoué à la grande bourgeoisie et si méprisant vis-à-vis des classes populaires. Mais ce n’est qu’une maigre et vaine satisfaction car nos problèmes restent entiers. Et ils le resteront tant que les travailleurs se borneront à compter les points dans la compétition entre partis politiciens.

Le vote des classes populaires se répartit entre La France insoumise d’un côté et le Rassemblement national de l’autre, deux politiques qui, bien que différentes, ne représentent ni l’une ni l’autre nos intérêts fondamentaux. Les deux reflètent l’illusion que les solutions peuvent venir d’en haut.

À l’Assemblée, les oppositions se battront pour le titre d’opposants numéro 1 et leurs députés assureront le spectacle à la tribune et dans l’hémicycle. Mais une telle guérilla parlementaire n’a rien à voir avec la lutte que les travailleurs doivent mener au jour le jour contre le grand patronat.

Tout ce que feront les députés du RN, ce sera de diviser le monde ouvrier en flattant les préjugés racistes et en s’attaquant aux travailleurs immigrés. Quant à la coalition entre La France insoumise, le PS, EELV et le PCF, elle continuera de faire croire que l’essentiel se joue dans les institutions et que les prochaines élections seront les bonnes.

Tant que le tapage est cantonné à l’Assemblée nationale, tant qu’il s’agit de combinaisons politiciennes et institutionnelles, les intérêts de la grande bourgeoisie resteront bien gardés et, dans cette période où les crises succèdent aux crises, les sacrifices seront pour les travailleurs.

Pour l’heure, Macron et son clan sont en difficulté pour gouverner. Mais ils conservent une bonne longueur d’avance sur les travailleurs, car ils savent, eux, où ils veulent aller. En dignes serviteurs de la grande bourgeoisie, ils savent ce qu’ils ont à faire dans cette période de crise. Ils savent qu’ils doivent trouver le moyen de faire payer la crise aux classes populaires.

Il n’y a rien de tel du côté du monde du travail. Ce que celui-ci exprime politiquement, c’est d’abord et avant tout le rejet de Macron. Ce rejet a conduit beaucoup des nôtres à mêler leurs voix à des réactionnaires bien bourgeois, c’est-à-dire à renforcer nos pires ennemis. Autant dire que le rejet seul n’est pas un programme politique pour les exploités !

Les travailleurs sauront où ils veulent aller quand, loin des polémistes et des démagogues, ils se concentreront derrière deux ou trois revendications essentielles pour faire face aux maux que sont la précarité de l’emploi et la cherté de la vie.

Contre la hausse des prix qui ruine les classes populaires, une revendication est largement approuvée par de nombreux salariés : l’augmentation massive des salaires et leur indexation sur les prix. Elle est à inscrire en tête de notre programme.

Contre le chômage pour les uns et le surmenage pour les autres, il est nécessaire d’embaucher et de répartir le travail entre tous sans perte de salaire. Il ne faut pas travailler plus, il faut travailler moins pour travailler tous !

Contre la spéculation, le parasitisme, les profits record des multinationales capitalistes, il faut revendiquer le contrôle des travailleurs sur l’industrie, les banques et l’énergie.

Ces objectifs, communs à l’ensemble des femmes et des hommes des classes populaires peuvent fixer un cap et un programme d’action pour notre camp. Quand les travailleurs auront à cœur de les défendre, ils se regrouperont derrière leurs véritables intérêts de classe et retrouveront une boussole politique fiable.

Le gouvernement brandit son programme d’action pour réunir les politiciens responsables devant la bourgeoisie. À nous travailleurs, de formuler le nôtre et de rassembler ceux qui sont prêts à le défendre en agissant par eux-mêmes.

                                                                                 Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui mardi 21 juin, de 18 h.30 à 19 h. devant Monoprix ;

-demain mercredi, de 11 heures à 11h.30 au marché des Champioux ;

-jeudi 23 juin, de 11 h. à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie.

Résultats législatives : un tweet de Nathalie ARTHAUD et résultats au niveau du pays en sièges

Résultats : Source : ministère de l'Intérieur

 


 


 

Argenteuil-Bezons, 2ème tour des législatives, Fiona Lazaar, sortante sortie

 


jeudi 16 juin 2022

Lutte ouvrière : clip officiel pour le second tour des législatives 2022

Élections législatives : premier tour de manège. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Élections législatives : premier tour de manège

15 Juin 2022

Sur près de 49 millions d’électeurs inscrits, 26 millions, soit plus de la moitié, ne se sont pas déplacés pour le premier tour des élections législatives, dimanche 12 juin.

 


Les abstentionnistes se trouvent surtout parmi les jeunes, 70 % des 18-24 ans n’auraient pas voté, et dans les quartiers les plus populaires. On revient donc de fait à un système électoral dans lequel seuls s’expriment les gens qui ont du bien et de l’âge. Ce cens électoral n’est plus, comme en 1830, instauré par la loi, mais résulte du dégoût des promesses non tenues et de la certitude de plus en plus partagée que les élus ne veulent ni ne peuvent faire quoi que ce soit pour les gens d’en bas. En vertu de quoi ces derniers ne voient pas pourquoi ils participeraient à un jeu de dupes.

Les possédants, leurs représentants et leur État ne peuvent que constater que 26 millions d’électeurs, en grande majorité des travailleurs, ne marchent plus au pas des illusions démocratiques. Cela ne réduit pourtant pas leur prétention à représenter l’intérêt général, tant ils sont persuadés qu’il se confond avec l’intérêt de la classe capitaliste. Et cela ne réduit pas non plus les déclarations de victoire de chacun des grands partis en présence.

Côté Nupes...

La Nupes, c’est-à-dire l’alliance France insoumise, Parti socialiste, Parti communiste, Europe écologie-Les Verts, mise en place sous l’égide de Mélenchon, a certes réussi à apparaître comme le principal adversaire de Macron à la veille du second tour. Elle donne maintenant comme enjeu à celui-ci de priver le parti présidentiel d’une majorité absolue, ce qui de toute façon ne l’empêcherait pas d’imposer sa politique. Son résultat n’indique nullement une progression électorale et la gauche réunie n’a pas réussi à faire mieux que la somme de ses parties, soit un peu plus du quart des suffrages exprimés. Uni à la progression de l’abstention dans les quartiers populaires, cela démontre suffisamment qu’elle est loin d’y susciter un espoir.

Côté Macron...

Le programme de Macron et de sa future majorité est bien connu et expérimenté depuis cinq ans. Il consiste en une série de mensonges éhontés cachant à peine de féroces attaques contre les classes laborieuses. Macron, dont chacune des apparitions hérisse l’électorat populaire, misait donc sur l’abstention de celui-ci et sur son propre silence pour faire gagner ses candidats. Ils n’ont obtenu, selon le ministère de l’Intérieur, que 25,88 % des suffrages exprimés, en nette baisse relativement aux élections de 2017. Ce pari en partie perdu contraint les candidats du président à des contorsions. On les voit maintenant tenter de diaboliser les candidats de la Nupes, autant que ceux du RN, tous assimilés à des « extrêmes » menaçant les « valeurs de la République », que seuls les macronistes incarneraient. Il n’est pas sûr que cela sauve leur majorité et, au fond, quelle importance ?

Côté Le Pen

À l’extrême droite, le RN de Marine Le Pen est le seul parti qui connaisse une réelle progression par rapport aux élections de 2017, en atteignant presque 19 % des suffrages. Le plus grave dans cette montée de l’extrême droite, à laquelle il faut ajouter le parti de Zemmour, est qu’elle peut encourager les militants de ses franges les plus violentes, prêts à faire le coup de poing contre les organisations ouvrières. Pour le reste, le RN grignote l’électorat de droite, celui de LR, dont une autre partie rejoint le parti de Macron. Mais le RN maintient aussi, voire élargit son audience dans certains vieux bastions ouvriers, en particulier dans l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais. Ajouté à l’abstention, c’est le signe le plus certain de la démoralisation et de l’absence de perspectives du monde du travail, une démoralisation que la nouvelle union de la gauche avec ses tristes simulacres est incapable de combattre, quand bien même elle le voudrait.

Ces élections législatives, qui se sont déroulées pour l’essentiel dans l’indifférence, n’auront de conséquences que dans la composition de l’Assemblée nationale, au sein de laquelle les différents partis chercheront à défendre leur existence. Les véritables enjeux de la période qui s’ouvre ne se disputeront évidemment pas là. Une renaissance de la conscience ouvrière accompagnant une remontée de la combativité finiront, un peu plus tôt, un peu plus tard, par changer la donne, car le patronat et le gouvernement pousseront eux-mêmes les travailleurs à poser leurs problèmes sur le terrain de la lutte de classe.

                                                          Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2811)

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui jeudi 16 juin, de 11 heures à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie,

-et de 17 h.45 à 18 h.30 devant le centre commercial du Val-Nord ;

-vendredi 17 juin, de 15 h.40 à 16h.40 au marché du Val-Nord ;

Et de 17 h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-Samedi 18 juin, de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

-de 11 h. à midi, devant Auchan au Val-sud ;

-de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 19 juin, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre,

Et de 11 h. à midi marché Héloïse ;

-lundi 20 juin, de 11 h.30 à midi, devant la boulangerie cité Champagne ;

-de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 21 juin, de 18 h.30 à 19 h. devant Monoprix.

 

Argenteuil-Bezons, Législatives 2022, bilan (3), les résultats de Lutte ouvrière, faibles encore, mais produits d’une activité militante que l’on peut analyser

 

Lutte ouvrière à Argenteuil, un petit réseau actif qui ne reste pas les deux pieds dans le même sabot

 

Notre banquet à l'Atrium en mars dernier

La reconstruction d’un parti des travailleurs, communiste et révolutionnaire, dépend pour une grande part de la remontée de la combativité et des luttes du monde du travail. C’est cela qui peut lui permettre de vivre des expériences riches, de développer sa conscience et sa politisation de classe.

         Mais il ne s’agit pas pour les militants révolutionnaires d’attendre que cette remontée se produise, car elle se produira… ou pas. Hors de ces circonstances favorables, les militants révolutionnaires peuvent néanmoins avancer. Pour ma part, je pense que c’est cette activité continue et obstinée qui a permis que Lutte ouvrière marque des points durant ces décennies passées difficiles.

         À Argenteuil, nous en avons marqué quelques-uns durant tout ce temps. À preuve, ce petit progrès électoral lors de ce premier tour des élections législatives qui viennent d’avoir lieu.

         Et ce n’est pas tant que nous augmentions notre petit score moyen, que là où nous l’augmentons, nous pouvons le mettre en rapport avec les activités militantes de quartier que nous menons.

         Ainsi, nous obtenons nos meilleurs résultats dans quatre bureaux de vote où nous pouvons établir cette relation. 5,81%, dans le bureau de la cité ancienne Joliot-Curie, où nous avons un petit réseau, où Dominique a vécu pendant près de 40 ans, où nous avons mené deux luttes qui ont marqué (contre une hausse des loyers en 1993 et contre la démolition de la cité de 2005 à 2008). 4,88% dans un quartier pavillonnaire ou de nouveaux logements, où nous sommes présentws. 3,47 et 3,87% dans deux bureaux du centre-ville populaire d’Argenteuil où nous avons de nombreux proches.

         C’est l’activité militante qui nous permet de marquer des points, certes petits mais bien réels. C’est cette activité militante que nous devons poursuivre et amplifier si possible. DM