Le tabac et la santé : la santé, un écran de fumée

L’important pour l’État : que les rentrées fiscales fassent un tabac

 

 

Le prix du paquet de cigarettes va augmenter en janvier prochain, et le gouvernement prévoit de lui faire atteindre 13 euros à la fin du quinquennat.

         Il prétend ainsi lutter contre ce fléau qu’est le tabagisme. Pourtant, force est de constater que de telles hausses, pratiquées depuis des années, ne l’ont guère fait reculer. Mais, les taxes représentant 80 % du prix des cigarettes, l’État encaisse des milliards… qu’il redistribue aux capitalistes, dont les industriels du tabac.

         Le tabac est un poison mortel, mais c’est aussi une bonne affaire. Quant à ses victimes, ce n’est ni le problème du gouvernement, ni celui des multinationales du tabac.

 

Transports : une taxe qui retombera sur la population

Le gouvernement dit ce qu’il veut, le patronat décide

 

Crédit photo : Alain Bachellier

Le gouvernement annonce une taxe sur les autoroutes et les aéroports. Les 600 millions d’euros qu’il espère en tirer, au nom de la lutte environnementale, seront prélevés dans la poche des usagers.

         Car quoi qu’en dise le gouvernement, les grands groupes gestionnaires comme Eiffage, Vinci et Aéroports de Paris, ont déjà fait savoir qu’ils répercuteront le coût de la taxe dans leur prix.

         Pour les capitalistes, il n’est pas question de se priver d’une miette de bénéfices.

 

Gazole : ça roule pour les patrons

Et pour les travailleurs dont la situation est bien pire ?

 

 

Le gouvernement ne supprimera finalement pas l’avantage fiscal dont bénéficient les entreprises de poids lourds : le gazole pour les transporteurs routiers continuera a être taxé de 45 centimes par litre quand celui pour les particuliers l’est de 59,4 centimes par litre. Le gouvernement s’est attendri sur la situation des pauvres patrons de ce secteur dont, nous dit-on, les marges seraient très faibles.

         Mais pour les travailleurs qui doivent faire le plein pour aller travailler et qui supportent les augmentations de plein fouet, la situation est bien pire. Et en plus le gouvernement leur sert des discours moralisateurs sur le gazole qui pollue, dont les patrons pollueurs sont exonérés.