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dimanche 26 novembre 2023

Transport aérien : ils veulent contrôler les contrôleurs

 

Les serviteurs du patronat en action pour grignoter le droit de grève

 

 

L’Assemblée nationale a adopté une loi obligeant chaque contrôleur aérien à déclarer individuellement s’il sera gréviste lorsqu’un syndicat dépose un préavis. Il existe déjà un service minimum obligatoire dans ce secteur, et c’est une petite crapulerie de plus pour dissuader ces travailleurs de faire grève.

         À laquelle les contrôleurs ont répondu par la grève !

mercredi 27 septembre 2023

Grève des conducteurs des bus de Kéolis à Montesson, un des deux dépôts de l’unité Kéolis Argenteuil-Montesson

Kéolis, Transdev, RATP, mêmes attaques, même combat

 

 

La grève a démarré le 12 septembre. Précédée de deux jours de grève début septembre. Elle est suivie à 90% de la centaine de conducteurs du site.

Tous les matins dès 5h, les grévistes tiennent leur piquet de grève en bord de route. Des routiers, livreurs, klaxonnent en signe de solidarité.

La situation des travailleurs n’a cessé de se dégrader depuis des années. C’était au départ un dépôt de l’entreprise Véolia, que Transdev a repris lors d’appels d’offre, puis dernièrement Kéolis. Lors du transfert dans la filiale de Kéolis, la direction a raconté que rien ne changerait. Mais c’était pour tromper les travailleurs, qui ont vu plusieurs primes disparaitre totalement ou être recalculées à la baisse. Et l’annonce qu’il n’y aurait aucun intéressement de verser pour 2023 et 2024. Le tout représente une perte de rémunération importante, bien plus de 1000€ sur l’année.

Kéolis a aussi revu à la baisse les temps de parcours sur les lignes, pour intensifier la productivité. Les conducteurs n’ont souvent pas de possibilité d’avoir une pause en fin de ligne, ni même d’aller aux toilettes. D’ailleurs les bouts de ligne sont dépourvus de locaux. Il faut payer de sa poche pour aller dans un café aux sanitaires ! Ou se retenir des heures !

Le patron du site se défausse en expliquant que c’est la concurrence qui amène à s’en prendre aux primes et aux conditions de travail, afin de gagner les appels d’offre lancés par IDFM, Ile de France Mobilité, présidée par Pécresse, qui attribue l’exploitation des lignes de bus à tel ou tel entreprise, en gros tous les cinq ans.

Le même directeur explique que les résultats déficitaires de la filiale Montesson/ Argenteuil TVO, justifient qu’il n’y ait aucun intéressement. Mais chacun sait qu’un groupe comme Kéolis, à 70% propriété de la SNCF, peut rendre déficitaire une filiale, alors que le chiffre d’affaires du groupe était en hausse de 9,1% en 2020, et un résultat net à 48 millions d’euros, en hausse de 28 millions par rapport à 2021. Une bonne raison de revendiquer le contrôle de toute la comptabilité des entreprises par les travailleurs. Car le secret industriel et commercial sert à masquer la réalité des chiffres aux travailleurs.

Des lignes de bus du Vésinet, Chatou, Montesson, Sartrouville, sont fermées. Les élus des municipalités concernés, sous pression des usagers, prétendent intercéder auprès de Kéolis pour ouvrir une négociation. Mais la direction a fait pour seule proposition de lisser le retrait des jours de grève sur plusieurs mois au lieu de tout d’un coup. Rien sur les revendications.

Les grévistes reçoivent le soutien de militants syndicaux ou politiques des environs, ou d’autres entreprises de transport. Des travailleurs de la SNCF, et de la RATP, des dépôts de bus de Charlebourg, Malakoff, Montrouge, sont venus échanger avec les grévistes. En effet, les conditions de travail y sont identiques : problèmes d’horaires en amplitude, de manque d’effectif, d’entretien déficient des bus.

Les mêmes appels d’offre dans le cadre de l’ouverture à la concurrence de tous les réseaux, y compris celui de la RATP, servent à faire reculer les travailleurs, en se servant de leur transfert en filiales. Ce qui supprime les anciens contrats de travail, les compensations, primes, grilles de salaire, obtenus au fil d’années et d’années de mobilisations, de rapports de force.

Les changements de patron, suite aux appels d’offre, sont toujours l’occasion de tenter de s’attaquer aux travailleurs repris. C’est un aspect de cette guerre perpétuelle que mène la bourgeoisie contre les travailleurs.

Une attaque patronale violente qui met les travailleurs de ce secteur particulièrement sous tension. Les militants, les travailleurs conscients, visent à l’extension des grèves à d’autres sites, vers la possibilité d’une mobilisation à l’échelle de l’ile de France, à Kéolis, Transdev, à la RATP, à la SNCF.

Les liens entre les grévistes et les travailleurs des autres entreprises peuvent être un pas dans ce sens.

Laurent Vinceguerra, militant de Lutte ouvrière, responsable CGT, venu apporter son soutien aux grévistes de Montesson lundi 25 septembre

 

 

Les prochaines permanences prévues :

-Aujourd’hui mercredi 27 septembre, de 11 h. à 11 h.30 marché des Champioux ;

-Vendredi 29 septembre, de 10 h.15 à 11 h.15 au marché Héloïse,

de 15 h.40 à 16 h.40, marché du Val-Nord ;

- et de 17 h.15 à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;

-Samedi matin 30 septembre, de 10 h. à 10 h.30 Marché des Coteaux ;

- et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 2 octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 3 octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.

 

 

vendredi 22 septembre 2023

Grève dans l’automobile aux États-Unis. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

États-Unis : la grève dans l’automobile

21 Septembre 2023

Depuis le 15 septembre, la centrale syndicale des ouvriers de l’automobile, l’United Auto Workers (UAW), a entamé un bras de fer avec les trois grands constructeurs historiques des États-Unis : General Motors, Ford, ainsi que Chrysler qui fait à présent partie de Stellantis.

Pour la première fois, l’UAW a démarré une grève touchant simultanément ces « trois grands ». Depuis que Shawn Fain a été élu président de l’UAW au printemps, la direction syndicale a adopté un langage combatif, préparant ses 150 000 adhérents de l’automobile à se mobiliser pour appuyer les négociations des contrats de travail collectifs de quatre ans, ceux-ci arrivant à expiration le 14 septembre.

Mettant en avant les 250 milliards de dollars de bénéfices réalisés par les « trois grands » sur le marché nord-américain ces dix dernières années et les sacrifices consentis par les ouvriers, notamment suite à la crise de 2008, le syndicat a exprimé des revendications très largement partagées par ses adhérents. Il réclame une hausse de 46 % des salaires sur les quatre années à venir pour faire face à l’inflation prévisible, rattraper les 20 % de l’inflation passée, ainsi que pour compenser les pertes subies par les ouvriers licenciés puis réembauchés à des taux horaires souvent inférieurs d’un tiers. Le syndicat réclame aussi le retour de l’allocation compensatrice de l’inflation (COLA), à laquelle il avait renoncé en 2007 sous la pression du patronat. Enfin, au nom de l’unité des travailleurs, l’UAW exige la fin du statut dérogatoire (« tiers », accepté lors des contrats précédents) que connaissent les nouveaux embauchés et les intérimaires, payés bien moins que leurs collègues et ne bénéficiant pas de la même retraite ni de la même couverture médicale.

Ces derniers mois, l’UAW a popularisé ces revendications, en rappelant les grèves avec occupation d’usines des années 1930 qui avaient imposé les syndicats aux plus grandes entreprises. Ses dirigeants parlent à nouveau de classe ouvrière, en appelant au « combat d’une génération ». Nul doute que la grande majorité des membres de l’UAW se retrouvent dans les revendications de leur syndicat et savent qu’une grève importante est nécessaire pour faire plier les constructeurs. En face, le patronat et ses relais politiques ont dénoncé ces revendications comme excessives et prétendu qu’une grève mettrait l’économie en péril. Pourtant il n’est même pas question de recréer les emplois qui ont été détruits par dizaines de milliers, ce qui permet aux patrons de faire plus de profit sur chaque véhicule et explique les bénéfices gigantesques accumulés. Il n’est pas question non plus d’alléger les horaires de travail harassants et les cadences qui détruisent la santé des ouvriers.

Pour l’instant, les « trois grands » n’ont proposé que des miettes aux négociateurs de l’UAW, tandis que ceux-ci voudraient augmenter progressivement la pression gréviste avant d’obtenir des contrats qu’ils pourraient soumettre au vote des syndiqués. La grève n’est légale qu’au moment du renouvellement de ces contrats et seule une petite partie des syndiqués a été appelée pour l’instant à l’action, tandis que la caisse de grève du syndicat indemnise partiellement les grévistes. L’UAW n’organise la grève que dans une seule usine de chacun des « trois grands », avec des piquets de grève tournants qui ne mobilisent chacun des 13 000 grévistes qu’une seule fois par semaine. Dans sa tactique pour renforcer sa position face à des constructeurs riches à milliards, et appuyés sur leurs actionnaires financiers de Wall Street, Shawn Fain a averti les adhérents de l’UAW qu’ils doivent se tenir prêts à répondre lorsque que le syndicat appellera de nouvelles usines à rejoindre la grève.

La direction de l’UAW contrôle donc de bout en bout ce mouvement, dont elle a l’initiative. Les travailleurs membres du syndicat ont été consultés sur l’opportunité d’une grève et l’ont approuvée, même si sa conduite leur échappe totalement. Elle est certainement vue avec sympathie bien au-delà des rangs de l’UAW. Les ouvriers de l’automobile peuvent trouver des alliés dans tout le monde du travail, syndiqué ou non.

                                                    Lucien DÉTROIT (Lutte ouvrière n°2877)

 


Les prochaines permanences prévues :

-Aujourd’hui Vendredi 22 septembre, de 17 h.15 à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;

-Samedi matin 23 septembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

- de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-et de 11 h. à midi, devant le magasin Auchan au Val-Sud.

-Dimanche 24 septembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

- et de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-Lundi 25 septembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 26 septembre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.