Licenciements, Philips : non aux suppressions d’emplois

 

Des deux bouts, c’est le monde du travail qui paie

 

Le géant de l’électronique Philips annonce la suppression de 6 000 emplois d’ici 2025, venant s’ajouter aux 4 000 déjà annoncés en octobre dernier. Cela fera une coupe d’un huitième des emplois de ce trust de 80 000 salariés.

         Pour Philips il s’agit de faire payer les pertes financières dues au rappel de quelque 5 millions d’appareils respiratoires défectueux par les travailleurs. C’est révoltant.

Emploi. Pénurie de main d’œuvre ? Non, pénurie de salaire !

 

Qu’ils paient aux travailleurs ce qui leur permet de vivre !

Il y a quelques jours, on a pu voir à la télévision la DRH d'un hôtel se lamenter sur l'impossibilité de recruter des femmes de ménage, « pénurie » qui l'oblige à fermer des chambres. La perte se chiffrerait en dizaines de milliers d'euros, selon elle. Mais, continue-t-elle, elle ne va quand même pas « payer une femme de chambre 2 000 euros nets par mois ! »

         Ce serait pourtant bien le minimum.

Chômage en baisse ? Exploitation en hausse !

 

Très loin d’une amélioration de la situation des classes populaires

 

Le gouvernement se vante des dernières statistiques de l’emploi, selon lesquelles le taux de chômage serait au plus bas depuis 2008, avec 189 000 chômeurs de moins, une baisse qui concernerait en particulier les jeunes. La ministre du Travail a déclaré qu’il faudrait y voir un succès des mesures gouvernementales.

         Mais il faut avoir les lunettes d’une ministre pour voir là une amélioration de la situation des classes populaires : il reste des millions de personnes privées d’emplois ou condamnées aux petits boulots et aux contrats précaires, et payées au lance-pierre alors que le coût de la vie continue d’augmenter...