Un petit tour et puis s’en est retournée vers ses espaces
Pas
la mine de travailleurs !
On se demande quelle tare
particulière peuvent avoir Argenteuil et les quartiers du Val d’Argenteuil,
Nord et Sud. Mais l’une et les autres attirent depuis des décennies comme des
grosses mouches tous les démagogues qui veulent se faire voir. Avant-hier, c’était
au tour de Pécresse qui après avoir joué son air de pipeau sécuritaire avec son
remake du « kärcher » de Sarkozy sur des terres d’extrême-droite, est
venu jouer son petit air « social » doucereux à propos des quartiers
populaires. « Il faut de la sécurité, mais aussi faire revenir la
mixité sociale. Je veux être dure avec les caïds, mais tendre la main à ceux
qui en ont besoin » a déclaré
Pécresse sur un air de dame-patronnesse.
Mais
le comble, c’est quand elle a déclaré : «Moi j'ai vraiment un projet : détruire
les ghettos",. "Je propose un plafond anti-ghettos. Pas plus de 30%
de logement sociaux par quartier. »
Comme
si les quartiers du Val d’Argenteuil-Nord et Argenteuil-Sud étaient des « ghettos ».
Un terme ignoble que Pécresse effacerait de son vocabulaire si elle venait le
matin et le soir voir les milliers et les milliers de travailleurs de ces
quartiers qui prennent le train à la gare du Val dès le petit matin.
Rien
à voir avec des espaces sans foi ni loi, sans ouverture vers l’extérieur,
isolés de la ville et du reste de la société.
En
revanche des quartiers dont la population vivant en majorité dans des logements
dits « sociaux » n'en déplaise à Pécresse est victime de la réduction drastique de tous les
services publics utiles, relevant du commerce, de la poste, de l’éducation,..,
et du pourrissement global de la société qui laisse sur le bord du chemin
depuis 40 ans une petite fraction de la jeunesse.
Madame
Pécresse connaît sans doute Neuilly-sur-Seine et les beaux quartiers de Paris,
mais elle ne sait rien de ces quartiers populaires qui sont un des cœurs du
camp des travailleurs sans lesquels la société toute entière ne pourrait pas
fonctionner. DM