Affichage des articles dont le libellé est combat retraites 2023. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est combat retraites 2023. Afficher tous les articles

jeudi 15 juin 2023

Retraites, petit jeu parlementaire, motion de censure. Un article de notre Hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Retraites : à quand la censure des travailleurs ?

14 Juin 2023

Lundi 12 juin la motion de censure déposée par la gauche a recueilli 239 suffrages de députés, loin des 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement d’Élisabeth Borne. Il s’agissait-là du dernier épisode de l’inefficace chicane parlementaire pour empêcher le report de l’âge de la retraite à 64 ans.

 

Désormais cette loi, correspondant aux vœux des marchés financiers, des macronistes et de la droite, va s’appliquer.

Six mois de manœuvres politiques auront démontré, une fois de plus, que la Constitution est faite, et bien faite, pour mettre le pouvoir exécutif à l’abri des incartades parlementaires. Macron et son gouvernement ont pu, au nom du grand patronat, voler deux ans de vie à des dizaines de millions de travailleurs, malgré l’opposition évidente et maintes fois affirmée de ces derniers. La Première ministre peut aujourd’hui affirmer qu’il n’y a pas de majorité alternative et qu’elle est donc autorisée à poursuivre sa politique, c’est-à-dire les attaques contre les travailleurs. Les oppositions parlementaires, quant à elles, en sont réduites à demander aux électeurs de bien voter la prochaine fois et à promettre le retour à la retraite à 62 ans, mais pas avant 2027 évidemment.

Mais comment les croire ? La gauche, toutes tendances confondues, a renié ses engagements chaque fois qu’elle a accédé aux affaires. Elle a, par exemple, entériné depuis 1993 tous les reculs en matière de retraite, quand elle ne les a pas mis en place elle-même, comme lors de la présidence Hollande. Quant au RN de Le Pen, non seulement sa conversion à la retraite à 62 ans est trop récente pour être honnête, mais toute sa politique de division des travailleurs conduit à les désarmer face au patronat, à l’État, à l’exploitation. Si même, sur un malentendu ou par un miracle improbable, un gouvernement élu proposait le retour au départ à 60 ou même à 62 ans, il y aurait loin de la coupe aux lèvres. Il lui faudrait réunir une majorité de députés, puis une majorité de sénateurs et, enfin, avoir l’accord du Conseil constitutionnel. Cela ferait beaucoup, beaucoup trop s’agissant d’une loi qui irait à l’encontre des intérêts de ceux qui gouvernent en réalité, les grandes familles bourgeoises, détentrices de tous les médias, liées aux sommets de l’appareil d’État, façonnant la société depuis des siècles. L’expérience la plus récente montre à quel point les grands élus sont plus sensibles à la pression patronale qu’aux appels du monde du travail, et l’expérience séculaire montre que l’appareil d’État est avant tout l’instrument du grand capital.

Ce fatras constitutionnel ne peut être défait que par une puissante mobilisation des travailleurs. Des millions d’entre eux ont commencé à en prendre conscience et à le mettre en pratique ces derniers mois, découvrant ou renouant avec la lutte de classe, ses nécessités, ses méthodes et la joie d’être ensemble. Si cette mobilisation n’a pas encore été suffisante, cela ne doit être que partie remise, et pas seulement à propos des retraites. La crise économique et sociale exige l’intervention directe et décidée de la classe ouvrière pour prendre en main les destinées de la société.

                                                     Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2863)

 

Les prochaines permanences prévues :

-aujourd’hui jeudi 15 juin, de 17 h.45 à 18 h.15, esplanade du Val-Nord ;

- vendredi 16 juin, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val Sud ;

- et de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;

-samedi 17 juin, de 10h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

- de 11 h. à midi, cité Joliot-Curie ;

-et de 11 h. à midi, marché de la Colonie ;

-dimanche 18 juin, de 10 heures à 10 h.40 devant l’Intermarché du centre ;

-et de 10 h. 45 à 11 h.45 marché Héloïse ;

-lundi 19 juin, de 18 à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien (sous réserve) ;

-mercredi 21 juin, de 11 h.30 à midi au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° n°232 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 

Pour la défense de l’espace Jean Vilar

Pour la réhabilitation ou la reconstruction du complexe communal Jean Vilar

Rejoignez la manifestation à Argenteuil

Samedi 17 juin à 14 h.30

 

samedi 10 juin 2023

Retraites : aucune confiance ni dans le Parlement ni dans le gouvernement

La farce parlementaire, la force des travailleurs

 

 

Après que la présidente macroniste du Parlement ait dégainé l'article 40 pour supprimer l'essentiel du texte présenté par le groupe Liot, ce dernier a fini par retirer son projet de loi. La farce parlementaire jouée par le pouvoir et tous les partis de gouvernement est finie. Mais pas les attaques sur les retraites.

         Depuis des mois, les travailleurs ont pu vérifier que le pouvoir dispose d'une vaste batterie de règlements pour faire passer ce que rejette la majorité de la population. La seule voie pour défendre leurs intérêts, c'est la lutte collective et le rapport de force.

 

Les prochaines permanences prévues :

-aujourd’hui samedi 10 juin, de 11 h. à midi, cité Joliot-Curie ;

-et de 11 h. à midi, marché de la Colonie ;

-lundi 12 juin, de 18 à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien (sous réserve) ;

-mercredi 14 juin, de 11 h.30 à midi au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° n°232 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 

Pour la défense de l’espace Jean Vilar

Pour la réhabilitation ou la reconstruction du complexe communal Jean Vilar

Rejoignez la manifestation à Argenteuil

Samedi 17 juin à 14 h.30

 

jeudi 8 juin 2023

Les manifestations du 6 juin : “ On n’est pas résignés ” ! Un article dans le numéro de l’hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Les manifestations du 6 juin : “ On n’est pas résignés ” !

07 Juin 2023

N’en déplaise à Macron qui voudrait tourner la page de la réforme des retraites, comme aux journalistes qui ont rabâché « la mobilisation est en baisse », le 6 juin des centaines de milliers de travailleurs ont tenu à manifester, parfois à faire grève, pour affirmer « les 64 ans, on n’en veut pas ».

 

Avec encore des dizaines de milliers de manifestants à Paris, plus de 10 000 à Toulouse, Lyon ou à Nantes, 6 à 7 000 à Rennes, Caen, Le Havre, Grenoble ou encore Marseille, et des cortèges dans 250 villes du pays, cette 14e journée a démontré que les opposants à la réforme ne sont ni défaits ni résignés.

La présence de jeunes, pas en masse mais déterminés était visible dans plusieurs villes. Ils sont révoltés par les passages en force du gouvernement vécus comme des dénis de démocratie, et choqués par la brutalité et l’impunité de la police qu’ils ont découverte au cours des manifestations.

Bien sûr la loi a été promulguée et personne n’avait d’illusion sur la énième coupe portée au Parlement par le groupe LIOT et dont on devrait connaître le dénouement le 8 juin. Depuis janvier, des millions de travailleurs ont constaté que les règles parlementaires sont taillées sur mesure pour permettre au pouvoir de passer des lois antiouvrière, même quand elles sont rejetées par la majorité de la population. Ceux qui ont tenu à battre une nouvelle fois le pavé n’avaient pas la naïveté de penser qu’un défilé de plus suffirait à faire céder Macron. Mais ils ont voulu affirmer que le recul à 64 ans ne passe pas, qu’ils refusent de voir leurs conditions de vie et de travail se dégrader et qu’ils restent mobilisés, sur la question des retraites comme sur toutes les autres questions, à commencer par celle des salaires. Les pancartes rendant hommage à la lutte des ouvrières de Vertbaudet en attestaient.

De leur côté, les chefs syndicaux ont du mal à cacher leur envie de retrouver les séances de discussion dans les salons feutrés des ministères. La veille, le 5 juin, ils ont rencontré les syndicats patronaux. Pour Laurent Berger, de la CFDT, « le match est en train de se terminer », « c’était la dernière manifestation sur la question des retraites dans ce format-là ». Quant à Sophie Binet, de la CGT, elle a réclamé « de vraies négociations » sur les salaires, l’égalité hommes-femmes ou encore les ordonnances Macron sur le Code du travail.

Alors que cet épisode se termine, la guerre sociale se poursuit et s’intensifie. Le patronat et ses serviteurs politiques sont à l’offensive, sur une multitude de sujets. Cette guerre de classe, les travailleurs ont les moyens de la gagner à condition de choisir le terrain où ils sont forts, en arrêtant la machine à profits des capitalistes, en se mobilisant en masse, par la grève, par-delà leurs corporations ou leurs statuts. En réclamant à cor et à cris « des négociations » et « le retour au dialogue social », et même appuyés par des journées d’action réussies, les chefs syndicaux ne préparent pas les travailleurs à gagner l’épreuve. Mais si la classe ouvrière prend confiance en ses propres forces et en sa capacité à se battre, les chances seront de son côté.

                                                     Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2862)

 

Les prochaines permanences prévues :

-aujourd’hui jeudi 8 juin, de 18 h. à 18 h.30, esplanade du Val-Nord ;

-de 17 h.30 à 18 h.30 devant Auchan, Val-Sud ;

- vendredi 9 juin, de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;

-samedi 10 juin, de 11 h. à midi, cité Joliot-Curie ;

-et de 11 h. à midi, marché de la Colonie ;

-lundi 12 juin, de 18 à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien (sous réserve) ;

-mercredi 14 juin, de 11 h.30 à midi au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° n°232 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)