Thales : affairisme en Afrique du Sud

 

Gros profits et corruption minable

 

Les audiences d’un procès pour corruption impliquant l’ancien président sud-africain Jacob Zuma et une filiale locale de Thales (ex Thomson-CSF) commencent à Johannesburg.

Pendant vingt ans, de 1995 à 2015, le groupe d’armement français lui aurait versé plus de 200 000 euros de pots-de-vin en échange d’un contrat pour l’équipement de navires de guerre.

Le procès a déjà été repoussé maintes fois et il n'y a pas grand-chose à en attendre... mis à part qu’il lève un coin du voile sur le fonctionnement ordinaire des affaires des industriels des pays impérialistes.

Armées : budgets en hausse, « quoi qu’il en coûte »

 

Tout cela pour goinfrer les industriels de l’armement

 

Selon un récent rapport, les dépenses militaires ne cessent de s’accroître, approchant à l’échelle mondiale les 2 000 milliards de dollars l’an dernier, un record.

         Alors que les populations affrontent déjà les privations et la crise, que l’économie mondiale se rétracte et peine à donner les moyens de lutter contre la pandémie, les dirigeants de ce monde ont continué d’augmenter l’an dernier le financement de leurs états-majors en engins de guerre.

         Au premier chef, les USA, qui ont dépensé près de 780 milliards de dollars (+ 4,4 %), près des 40 % des dépenses mondiales à eux seuls. Si la France n’arrive qu’au huitième rang mondial, ses industriels de l’armement, Dassault, Thales, Safran, Nexter et autres Naval Group, prospèrent largement avec cette manne.

Rafale : Dassault vole toujours

 

Avions de destruction et énormes profits bien réels

Représentant de commerce parmi d’autres

Le ministre des Affaires étrangères, Le Drian, s'est envolé pour l'Inde. À son programme, les affaires de Dassault et les tractations pour une nouvelle commande de 120 Rafale, alors qu’une partie des généraux indiens ont changé depuis le dernier contrat.

On apprend en même temps dans la presse que des pots-de-vin auraient été versés par Dassault et Thales à un intermédiaire des officiels indiens, lors des précédentes négociations en 2016. Nul doute qu'entre petits arrangements et visites officielles pour représenter ses intérêts, les affaires de Dassault sont bien prises en main.