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mardi 15 mars 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 14 mars 2022

 

Demain mercredi 16 mars

à 08h45

Sud Radio :  Interview de Nathalie Arthaud

  La guerre en Ukraine, une catastrophe pour les peuples,

des affaires exceptionnelles pour les marchands de canons

14 mars 2022

La guerre est toujours une calamité pour les gens du peuple. D’Ukraine, nous viennent les images d’une tragédie : des files de gens terrorisés qui abandonnent tout, des HLM défoncés et les cadavres de ceux qui n’ont pas pu fuir à temps. Mais elle n’est pas une tragédie pour tout le monde.

Les marchands d’armes se frottent les mains en pensant aux bénéfices qu’ils vont en tirer. La semaine du début de l’offensive russe, l’action de Thalès, ce groupe d’armement qui fournit l’électronique des avions Rafale de Dassault, a bondi de 30 %. Le PDG  de ce groupe, qui devait annoncer au même moment les résultats historiques de son entreprise pour l’année 2021, a pu ajouter que les résultats à venir seraient encore plus impressionnants. Car « les budgets de défense sont en hausse dans tous les pays développés où nous sommes présents », a-t-il expliqué. Même en France, où il n’y a pas d’affrontement, on voit déjà les profiteurs de guerre.

Les médias et le gouvernement ont expliqué que les prix des carburants allaient augmenter parce que l’approvisionnement du pétrole en provenance de Russie allait être bloqué. Mais, alors qu’il n’y a même pas encore eu le moindre blocage, les prix de l’essence, du gaz et du fioul se sont envolés ! En réalité, les trusts du pétrole comme Total, BP ou Esso se sont entendus pour pousser les prix à la hausse. Et ensuite la spéculation financière a fait le reste.

La spéculation touche tous les secteurs. L’Ukraine étant un important producteur de blé, le prix de cette céréale a battu son record absolu. Partout, les denrées alimentaires vont être encore plus chères. Mais dans les pays pauvres, cela signifie des famines programmées. Et comme au Moyen Âge, c’est quand la pénurie est la plus aiguë que les accapareurs font les affaires les plus juteuses.

La guerre est une gigantesque affaire commerciale. Les industriels du textile vont récupérer les marchés de fournitures aux armées. Ceux de l’agroalimentaire vont se charger de les nourrir. Ils feront comme les trusts du pétrole ont fait avec l’essence : profitant de leur position dominante, ils fixeront leurs prix. Les banques en profiteront aussi pour endetter les États qui vont augmenter leurs dépenses d’armement. Et les États feront payer les populations.

Les sanctions mises en place par les pays occidentaux contre la Russie vont aussi attiser les rivalités économiques au sein du camp occidental. Les États-Unis, qui viennent de déclarer l’embargo sur le gaz russe, veulent que les pays européens fassent de même. Les groupes pétroliers américains espèrent bien récupérer les marchés des entreprises russes en Europe. Peut-être que cela fera les affaires d’EDF qui augmentera alors ses exportations d’électricité produite par ses centrales nucléaires. Mais cela s’oppose directement aux intérêts des industriels allemands pour qui le gaz russe est une des sources énergétiques principales. Les combats militaires ne mettent pas fin à la guerre économique. Ils en sont le prolongement.

Les prolétaires ukrainiens paient déjà les rivalités entre les grandes puissances occidentales et la Russie par du sang et des larmes. Les prolétaires russes le paient aussi par le renforcement de la dictature de Poutine et vont le payer plus encore avec le blocus que veulent mettre en place les Occidentaux et qui risque de leur faire revivre l’effondrement économique catastrophique qu’ils ont vécu il y a trente ans au moment où Eltsine a organisé l’éclatement de l’URSS.

Mais nous, prolétaires ici en France, sommes aussi dans le même bateau. Le gouvernement français prétend que désormais, à cause du conflit en Ukraine, tout le monde va devoir se serrer la ceinture et que, riches et pauvres, nous serions tous concernés. C’est de la propagande pour nous mettre à la remorque des intérêts des trusts français.

Si nous ne voulons pas être soumis à l’aggravation de l’exploitation aujourd’hui et devenir de la chair à canon demain, nous devrons nous organiser pour défendre nos intérêts de classe. Et tant que notre classe sociale n’est pas capable de renverser ce système pourri, il faut au moins que la colère contre celui-ci s’exprime. Le vote pour ma candidature à l’élection présidentielle en donnera l’occasion.

                                                                                Nathalie Arthaud

mercredi 9 mars 2022

Oligarques et capitalistes : contre eux, levée du secret des affaires !

 

Oligarques protégés, travailleurs russes touchés de plein fouet

Des commentateurs se désolent de l’efficacité très relative des sanctions économiques prises par les États occidentaux contre les oligarques russes.

         C’est que les oligarques russes ont « acheté du droit » dans les pays occidentaux, c’est-à-dire profitent des protections légales et de l’opacité protégée par le secret commercial qui leur permet d’être dans une certaine mesure assurés de leur sacro-sainte propriété privée capitaliste.

         Par contre les travailleurs de Russie subissent de plein fouet ces mesures économiques.

lundi 7 mars 2022

Ukraine, connaître, réfléchir, comprendre. De multiples liens préparés par Lutte ouvrière

 Un dossier sur la guerre en Ukraine

 


Ce dossier rassemble des liens vers les prises de position de Lutte ouvrière sur le conflit en Ukraine depuis février 2022, mais aussi des analyses plus anciennes dans le cadre de nos publications, en particulier une conférence du Cercle Léon Trotsky de 2015.

Editoriaux

Vidéos

Dans le journal Lutte ouvrière

Lutte ouvrière 2794 du 17/02/2022

Lutte ouvrière 2796 du 03/03/2022

Dans le mensuel Lutte de classe

Conférence du cercle Léon Trotsky

Un quart de siècle après l’éclatement de l’URSS, le peuple ukrainien victime des rivalités entre l’impérialisme et la Russie de Poutine

vendredi 4 mars 2022

Nathalie Artaud, la fougue de notre candidate hier sur LCI face à une journaliste qui défendait sans fard l’union nationale…

Ukrainiens, Russes, des peuples unis par la révolution, séparés par la réaction. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

 Des peuples unis par la révolution, séparés par la réaction

02 Mars 2022

Pendant 70 ans, Russes et Ukrainiens ont vécu dans le même ensemble politique et économique, l’Union des républiques socialistes soviétiques. Fondée officiellement en 1922 par les bolcheviks, l’URSS a été dissoute fin 1991 par les chefs d’une bureaucratie qui en avait pris la tête des décennies plus tôt.

La fondation de l’Union soviétique, un État sans référence nationale ou géographique et dans lequel une centaine de nationalités coexistaient sans qu’aucune n’ait de droits supérieurs à une autre, a fourni la preuve vivante que des peuples, que l’on avait dressés artificiellement les uns contre les autres, pouvaient choisir de vivre sur un pied d’égalité, dans un ensemble fraternel.

L’URSS était née de la révolution sociale d’Octobre 1917, qui a entraîné et éveillé des millions d’opprimés de l’ancien Empire tsariste avant d’ébranler le monde entier.

Dès les premiers jours de cette révolution, les ouvriers et les paysans au pouvoir ont dû affronter la coalition des anciennes classes privilégiées et possédantes, soutenues et armées par les puissances impérialistes. L’Ukraine fut l’arène principale de cette guerre civile de la réaction contre le pouvoir des soviets, celui des classes opprimées. Des combats y opposèrent l’Armée rouge aux corps expéditionnaires des grandes puissances de l’époque, aux troupes conduites par des officiers blancs, des nationalistes ou des partisans.

En quatre ans, l’Ukraine changea dix fois de gouvernement. Pour l’emporter, les bolcheviks surent unir tous les opprimés, quelles que soient leur langue, leur origine nationale, leurs croyances. Cela ne se fit pas sans de terribles difficultés, mais les bolcheviks s’appuyèrent avant tout sur la conscience de classe des prolétaires. Car les prolétaires russes, ukrainiens et autres savaient alors que la division fondamentale de la société n’est pas entre les nationalités mais entre des classes aux intérêts irréductibles.

C’est sur cette base que le pouvoir soviétique abordait cette question avec une ligne de conduite résumée par Lénine en 1920 : « Nous voulons une alliance librement consentie, une alliance qui ne tolère aucune violence d’une nation sur une autre. »

Ce n’était pas des mots creux. On ouvrit des écoles, on forma des enseignants, on édita des livres et des journaux dans toutes les langues nationales du pays. La création de l’URSS formalisa cette alliance des peuples en rassemblant les républiques soviétiques de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie, celles du Caucase et un peu plus tard celles d’Asie centrale. Un siècle plus tard, dans son discours du 21 février dernier, Poutine a encore accusé Lénine d’avoir créé cette libre fédération et non pas un État centralisé dominé par les Russes, comme l’était l’Empire tsariste et comme il l’est redevenu sous Staline.

Du fait de son isolement et de sa pauvreté, l’URSS devint, sous la férule de Staline, une dictature au service des bureaucrates qui accaparaient postes et privilèges. Sur le terrain des nationalités, la politique de Staline fut brutale. Pour lui comme pour les dirigeants occidentaux, les peuples n’étaient que des monnaies d’échange entre puissances. Ainsi en 1945, lors des accords de Yalta, les États-Unis, la Grande-Bretagne et le pouvoir stalinien se livrèrent à un nouveau charcutage de l’Europe de l’Est, avec d’énormes transferts de populations. On adjoignit ainsi à l’Ukraine soviétique des régions jusqu’alors polonaises ou tchécoslovaques.

Malgré la dictature de Staline et de ses successeurs, les peuples de l’Union soviétique vécurent ensemble jusqu’en 1991. Ce n’est pas eux qui voulurent alors se séparer, mais les chefs de la bureaucratie de Moscou, de Minsk et de Kiev, qui exacerbaient et parfois suscitaient des sentiments nationalistes. Leur but était de proclamer l’indépendance de « leur » république pour en faire leur fief. Des frontières ont alors rompu des liens indispensables à la vie économique et ont séparé des familles. La population a subi un terrible effondrement économique avec le pillage de l’économie par différentes cliques, s’affichant alternativement voire simultanément pro-russes ou pro-occidentales.

L’Ukraine est redevenue l’arène sanglante de la rivalité entre les dirigeants impérialistes et ceux de la Russie. La voie pour en sortir, en Ukraine comme ailleurs, reste celle que défendirent avec acharnement Lénine et les bolcheviks il y a un siècle. Elle ne peut être que celle de l’internationalisme et de la lutte contre le chauvinisme, celle de l’alliance fraternelle des peuples que rien n’oppose, bien au contraire. Les travailleurs ont les mêmes intérêts à défendre en commun, face aux mêmes ennemis qui sont leurs exploiteurs, à commencer par ceux de leur propre pays.

Aujourd’hui comme hier, il faut répéter : Prolétaires de tous les pays, unissons-nous ! Non à la guerre entre travailleurs, oui à la guerre contre leurs oppresseurs !

                                                Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2796)

 

Dimanche 3 avril

Meeting national de Nathalie Arthaud

à 15h00

ZÉNITH PARIS – LA VILLETTE

Accès piétons : Porte de Pantin

Parking : Porte de la Villette

ZÉNITH PARIS – LA VILLETTE

Il faut s’inscrire auprès de Thierry Pellet pour le car.

 

Les prochaines permanences

-aujourd’hui vendredi 4 mars, de 15 h.40 à 16 h.40 marché du Val-Nord ;

Et de 17 h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-samedi 5 mars, de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;

-de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h. à midi dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-Dimanche 6 mars, de 10 h. à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre,

 Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.

-lundi 7 mars, de 18 à 19 h, centre commercial, Les Raguenets, Saint-Gratien ;

-mercredi 9 mars, de 11 h. à 11 h.45 au marché des Champioux.

-.

 

 

 

 

 

                                          

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2795 et Lutte de classe (2,5 euros) n°223 (au « Presse papier » seulement), lors des permanences et :

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez les nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org et

 https://www.nathalie-arthaud.info/

 

Les prochaines permanences

-aujourd’hui mercredi 2 mars, de 10 h.45 à 11 h.30 au marché des Champioux.

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La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

On nous informe

Mardi 8 mars à 18 h.30 au Presse papier Entretien avec l’historienne Sylvie Thénault pour son nouveau livre « Les Ratonnades D'Alger, 1956. Une Histoire de racisme colonial » qui vient de paraître aux Éditions du Seuil 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM.