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vendredi 18 novembre 2016

Fonctionnaires, fonction pmublique territoriale : quand l'association Villes de France veut redoubler sa guerre contre les travailleurs



Manifeste contre les fonctionnaires : une attaque manifeste contre tous les travailleurs

L’association Villes de France, qui regroupe des maires de villes de taille moyenne, vient de lancer un manifeste pour « bâtir la fonction publique territoriale de demain ». Derrière cette formule creuse, il s’agit de démolir les droits des travailleurs de la fonction publique.
Cette association réclame entre autres de pouvoir licencier plus facilement un fonctionnaire et voudrait que le salaire soit déterminé non plus en fonction de l’ancienneté mais selon le bon vouloir de l’employeur, c’est-à-dire à la tête du client. Elle demande aussi à pouvoir augmenter le temps de travail en supprimant des jours de congé, ainsi que le rétablissement d’un jour de carence, autrement dit d’un jour d’arrêt maladie non payé.
Ce manifeste s’inscrit pleinement dans la campagne des candidats à la primaire de la droite où c’est à celui qui fera le plus dans la surenchère contre les travailleurs de la fonction publique : suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires, départ à la retraite à 65 ans, etc.
La gauche apporte elle aussi sa pierre à la démagogie contre les fonctionnaires. L’association Villes de France est d’ailleurs dirigée par une maire LR mais aussi par un élu PS. Et le gouvernement vient de faire voter une loi qui vise au renforcement du contrôle médical des arrêts de travail dans les collectivités publiques, contribuant à véhiculer lui aussi les préjugés sur les fonctionnaires qui abuseraient des arrêts maladies.
En assimilant les fonctionnaires à des privilégiés quand ce n’est pas à des fainéants, les politiciens au service de la bourgeoisie, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’extrême droite, cherchent à diviser les travailleurs pour mieux faire passer leurs attaques. Car celles-ci ont pour seule raison de faire des économies sur le dos des travailleurs de la fonction publique afin que l’argent public puisse aller remplir les poches des capitalistes et des banquiers.
Face à cela, tous les travailleurs sont concernés, car moins de fonctionnaires, c’est moins d’hôpitaux, d’écoles, de transports en communs. Et puis, qu’ils soient du privé ou du public, tous les travailleurs subissent la rapacité du grand patronat.
                                Arnaud LOUVET (Lutte ouvrière n°2520)

Le syndicat CGT des Territoriaux d’Argenteuil tient actuellement son congrès.
         S’il y a la nécessité de construire un parti de classe du monde du travail, communiste et révolutionnaire, celle de développer l’organisation syndicale qui rassemble le maximum de travailleurs l’est tout autant.
         A Argenteuil, comme pour les autres travailleurs, les travailleurs territoriaux subissent en même temps les mesures anti-ouvrières du gouvernement, et l’offensive d’une municipalité de combat qui n’a de cesse de dégrader leur condition.
         Le syndicat permet de s’y opposer. A condition qu’il soit une école de l’engagement militant, un lieu de démocratie ouvrière, et d’apprentissage du seul combat qui vaille, le combat collectif.
         Ce qui est évoqué plus haut indique que plus que jamais il faut développer ou construire de tels syndicats.

mardi 25 octobre 2016

A Argenteuil, à Paris, malgré Anne Hidalgo, vive le droit de grève et la grève des travailleurs



La grève sans entrave, c’est l’arme des travailleurs !

La « camarade » de parti du député PS d’Argenteuil-Bezons, la maire de Paris Anne Hidalgo, n’aime pas le droit de grève. Face, ces deux dernières années, à une longue grève d’une partie des agents territoriaux -les travailleurs des équipements sportifs en l’occurrence- à travers une note fielleuse, elle s’était concocté sa propre petite interprétation du droit de grève. Elle voulait obliger les grévistes à se déclarer deux jours à l’avance au mépris du droit de grève de la fonction publique, droit de grève soit disant garanti fondamentalement par la constitution !
         Bien évidemment, les syndicats ont porté l’affaire devant le tribunal administratif qui vient de trancher.
         La mairie de Paris est condamnée pour atteinte au droit de grève et la note de son secrétaire général est annulée. Les juges affirment qu’il n’y a évidemment « aucune obligation de se déclarer gréviste 48 heures avant le début d’un conflit ». Et ils ajoutent qu’il n’y avait aucune obligation de devoir se déclarer gréviste à la première prise de service. On peut donc également se déclarer gréviste au retour de la pause-déjeuner !
         Voilà une décision qui a de quoi réjouir, non seulement du côté de Paris, mais également ailleurs, en particulier du côté d’Argenteuil.
         Dans le même état d’esprit anti-ouvrier d’Anne Hidalgo, la haute hiérarchie locale tente d’entraver l’exercice du droit de grève des agents territoriaux, en inventant des obligations en la matière n’ayant aucun fondement légal.

lundi 17 octobre 2016

Travailleurs territoriaux : 100 euros net par mois, une belle revendication. Vrai à Reims, vrai ailleurs



Un exemple à suivre. Partout les 100 euros pour tous sont nécessaires

Mairie de Reims : le compte n’y est pas

Alors que les salaires sont bloqués depuis des années, la mairie de Reims vient de proposer l’instauration d’une prime de fin d’année. Il s’agit pour elle de se débarrasser du problème du pouvoir d’achat en baisse des agents jusqu’à la fin de son mandat en 2020.
Non seulement la prime proposée est ridiculement faible (elle correspond à 22 euros net par mois), mais en plus la mairie veut introduire des conditions à son obtention, ce qui est une porte ouverte à tous les abus, tout de suite ou plus tard. Pour compléter le tableau, la municipalité a annoncé vouloir octroyer une prime de 100 euros mensuels aux agents qui encadrent plus de dix personnes.
Ces propositions ont fait discuter dans les services, et ont donné lieu à une première assemblée générale le 13 septembre. 200 personnes étaient présentes, et ont décidé que tout le monde avait besoin de 100 euros net par mois et que la conditionnalité était inacceptable. Une pétition a été lancée dans la foulée.
Jeudi 6 octobre, jour de la réunion entre la direction et les syndicats, une nouvelle assemblée générale, à l’appel de la CGT et de SUD, a réuni 300 personnes. Les propositions de la mairie ont très peu évolué : un plan d’augmentation sur trois ans de cette prime a été présenté, mais au mieux celle-ci représentera une trentaine d’euros net mensuels en 2019. Et surtout, il était toujours question de mettre une condition à son versement, en faisant du supérieur hiérarchique direct le juge du versement de la prime… ce que nombre d’encadrants ne veulent surtout pas !
Les syndicats ont remis les 1 100 pétitions signées, soit environ la moitié des agents, ce qui est énorme pour une pétition, d’autant plus que le principal syndicat et syndicat-maison, FO, s’opposait à la signature. De fait, elle a été prise en charge par nombre de salariés, bien au-delà des habituels militants syndicaux.
Le constat de l’assemblée générale de compte-rendu de la réunion était clair : le compte n’y est pas. Elle a décidé d’un appel à un débrayage de deux heures le jeudi 13 octobre avec rassemblement à l’hôtel de ville pour que les grévistes puissent s’inviter à la réunion de négociation prévue ce jour-là.
Devant cette menace, la direction a prévu d’avancer la réunion au mercredi matin, s’appuyant sur les règles légales sur le dialogue social en cas de dépôt d’un préavis de grève. En fait, elle préfère négocier en petit comité plutôt que d’avoir affaire aux grévistes eux-mêmes. Vu l’ambiance dans les services, il y a des chances que sa petite manœuvre ne marche pas.
                                       Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2515)