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jeudi 9 mai 2024

Meurtres de Sevran : une société malade

Les mêmes causes produiront les mêmes effets… tant que…

 

 

Trois hommes tués par balles en deux jours : la ville de Sevran, en Seine-Saint-Denis, est le théâtre de règlements de compte autour des trafics de drogue.

         Dans les quartiers populaires, l’État n’a pour toute réponse que des opérations de communication et une rhétorique autoritaire, qui ne changent rien de durable.

          Car ces drames sont autant de signes d’une société profondément malade. Quartiers HLM qui sombrent dans la pauvreté, services publics réduits à peau de chagrin, jeunes à l’avenir bouché : tant qu’on n’aura pas renversé cet ordre social pourrissant, les mêmes causes produiront les mêmes effets.

 

mercredi 1 mai 2024

Logement social : comment cacher la misère

 Logement social : comment cacher la misère

Publié le 24/04/2024

Fort de sa loi antisquatteurs, le ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian, va présenter d’ici peu un projet de loi, notamment contre le « logement à vie », censé régler le problème des 2,6 millions de ménages de travailleurs en attente d’un logement social.

 


Montrés du doigt, les « profiteurs » seraient les occupants qui dépassent les plafonds de ressources et s’incrusteraient dans leur HLM, empêchant les demandeurs d’y avoir accès. Encore une fois, ce gouvernement antiouvrier, loin de vouloir corriger les défaillances du système, s’attaque aux travailleurs qui en sont victimes. Après les chômeurs, les parents, ce sont les locataires des logements sociaux qui sont dans la cible, désignés comme responsables de la dégradation de la situation du logement.

En réalité, les organismes bailleurs exercent eux-mêmes un contrôle annuel et appliquent des surloyers lorsque les locataires dépassent de 20 % les plafonds de ressources. D’après leurs fédérations, 3 % seulement de ceux-ci les dépasseraient de 150 %, leur relogement étant alors programmé dans un parc intermédiaire. Alors que plus d’un tiers des habitants des HLM sont sous le seuil de pauvreté, le mythe du « logement à vie » agité par Kasbarian n’est qu’un « effet d’estrade », comme le dit à juste titre une ancienne ministre, pour mieux dissimuler le caractère réactionnaire du nouveau projet de loi.

Dans la même veine qu’Attal prétendant « prendre des mesures fortes pour inciter à construire davantage », ce projet permettrait aux maires de communes riches ayant un déficit de logements sociaux d’intégrer dans leur quota les logements à loyers intermédiaires (les LLI), deux fois plus chers au m², alors que ce sont justement les logements très sociaux (PLAI) qui sont demandés par 70 % des ménages en attente.

Autre macroniste se mêlant du logement des travailleurs, le député Amiel voit comme solution aux sous-effectifs dans les services publics de donner la priorité aux fonctionnaires de « première ligne », que sont selon lui les infirmières, les enseignants… et les policiers qui trouvent difficilement un logement proche de leur lieu de travail. Au lieu de proposer d’augmenter les rémunérations à un niveau qui leur permette de se loger, Amiel et ses inspirateurs ne proposent que de pousser à la rue d’autres travailleurs !

Le pompon revient encore une fois à Jordan Bardella qui, loin de proposer de construire ou réhabiliter d’urgence les 500 000 logements qui manquent au bas mot, suggère de vérifier la « carte d’identité française » des demandeurs. Sans crainte du ridicule, il a même inventé le concept imbécile de « préférence étrangère » qu’il accuse des municipalités de gauche d’appliquer sur leur territoire… À croire que les bailleurs des cités de Marseille-Nord ou de Grigny-la Grande Borne y accueilleraient de nombreux milliardaires américains ou émirs du Golfe.

                                                  Viviane Lafont (Lutte ouvrière n°2908)

vendredi 26 avril 2024

Jeunesse : Attal veut la mettre au pas

 Jeunesse : Attal veut la mettre au pas

Publié le 24/04/2024

N’hésitant pas à instrumentaliser l’agression ou la mort de jeunes survenues dans des circonstances différentes, le Premier ministre Gabriel Attal joue les matamores et promet un nouveau tour de vis judiciaire et policier à l’encontre de la jeunesse.

Publié le 24/04/2024

 Pour Attal, tout est bon pour occuper le devant de la scène et poser au champion de la répression. Alors, il évoque pêle-mêle l’« impunité zéro », la « comparution (et la sanction) immédiate » par un juge, la fin des « atténuations à l’excuse de minorité » ou encore la possibilité de « travailler à une mesure de composition pénale sans juge pour les mineurs à partir de 13 ans». Et tant pis si bien des mesures existent déjà et si d’autres sont irréalistes, voire contre-productives selon les services sociaux. L’important n’est pas la réalité mais l’effet d’annonce. Comme après la mort de Nahel, le gouvernement de Macron menace les familles des quartiers populaires de supprimer les allocations familiales ou d’autres sanctions en les rendant responsables des difficultés de la jeunesse.

Attal n’a pas de réponse aux problèmes de la population et il ne cherche d’ailleurs pas à en proposer car on ne peut servir en même temps les capitalistes et les travailleurs. Il essaye seulement de concurrencer l’extrême droite sur son terrain pour, comme elle, faire diversion et en tirer un profit électoral. Attal a joué donc l’autoritarisme, bien sûr seulement contre les faibles. Pour cela, c’est toujours le même refrain. Contre le chômage, il faut réprimer les travailleurs avec ou sans emploi ; contre les violences, il faut réprimer les familles et contre le délabrement de l’école, il faut mater les enfants.

Sur l’autre face on ne trouve qu’un pantin servile. Il l’est face aux profits gigantesques des patrons, face à leurs combines, et face à ceux qui licencient et dégradent toute la vie sociale.

                                                         Marlène Stanis  (Lutte ouvrière n°2908)

dimanche 21 avril 2024

Jeunesse scolarisée, surtout déscolarisée : Attal joue au père-fouettard

De la fumée qui ne résoudra rien des problèmes croissants de la jeunesse

 

 

Attal n'en finit plus d'exploiter politiquement, dans sa concurrence électorale avec la droite et l’extrême droite, les violences, parfois mortelles, aux abords des établissements scolaires. Il a annoncé des mesures répressives censées restaurer l'autorité.

     Pas plus que Sarkozy en son temps, ou peut-être demain Le Pen, Attal en menant la vie dure aux classes populaires et en restreignant les moyens dans l’Éducation nationale, ne résoudra les problèmes croissants de la jeunesse. Au contraire…

 

lundi 8 avril 2024

Enseignement privé : largesses de l’État sans contrôle

Enseignement privé : largesses de l’État sans contrôle

Un rapport parlementaire dénonce le manque de contrôle sur le financement public particulièrement opaque des établissements privés sous contrat.

 « Personne ne connaît le montant total de la dépense publique consacrée aux écoles privées sous contrat », dénonce ce rapport, alors que celles-ci seraient financées à hauteur de 75 %. C’est en 1959, avec la loi Debré, que, pour faire face à l’accroissement démographique, l’État a choisi de s’appuyer sur l’enseignement privé, affirmant qu’il contribuait au service public d’enseignement, alors qu’il ne faisait que pallier ses carences.

Aujourd’hui, les établissements privés scolarisent près de 17,6 % des élèves, grâce aux deniers publics, mais pas dans les mêmes conditions. Ainsi, l’enseignement privé n’a pas l’obligation de scolariser tous les jeunes en âge de l’être alors que, dans le cadre de la scolarité obligatoire, les établissements publics sont tenus d’accueillir tous les enfants, sans exclusive, ce qui est évidemment normal. Le privé est censé s’engager à respecter les programmes définis par le ministère de l’Éducation nationale, mais le manque de contrôle permet semble-t-il certains écarts.

Il n’y a pas de véritable contrôle des subventions de cet enseignement privé, à 95 % catholique. En 1984, la décision du ministre socialiste de l’Éducation de l’époque de mettre en place un plus grand contrôle de ces subventions avait mobilisé le ban et l’arrière-ban de la droite catholique. Le gouvernement socialiste de l’époque avait reculé lamentablement.

Les enfants de familles favorisées représentent la majorité des élèves du privé. Certains parents, ni particulièrement croyants, ni spécialement fortunés, en sont aussi à y envoyer leurs enfants, espérant y trouver de meilleures conditions d’enseignement que dans les établissements publics que l’État laisse se dégrader.

L’éducation de tous les jeunes devrait pourtant se faire dans les meilleures conditions possibles. Il faudrait pour cela que le gouvernement y mette tous les moyens nécessaires et que l’argent public aille au service public d’éducation.

                                                               Aline Retesse (Lutte ouvrière n2905)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux ;

-Vendredi 12 avril : 15 h.40 à 16 h.40 : marché du Val-Nord ;

-17 h.15 à 18 h.15 : "Carrefour Babou" ;

-Samedi 13 avril : de 10 h.30 à midi au Centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

- de 11 heures à midi, au marché de la Colonie ;

-Lundi 15 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratie.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

15 euros jusqu’au 21 avril : mdommarie@aol.com