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mardi 5 septembre 2023

Mayotte : crise de l’eau et mépris de l’État

                            Mayotte : crise de l’eau et mépris de l’État

30 Août 2023

La crise de l’eau s’approfondit à Mayotte. 30 % de la population, entassée dans les bidonvilles, vit déjà sans eau courante, obligée d’aller quotidiennement à la fontaine payante ou à la rivière.

Depuis plus d’un mois, le reste des habitants est aussi privé d’eau courante plusieurs heures par jour.

Cela va encore empirer : à partir du 4 septembre, l’eau sera coupée deux jours sur trois, voire cinq jours sur sept dans certaines communes. Alors que c’est la rentrée des classes, et que les écoles sont aussi concernées par ces coupures, le rectorat a annoncé pour seule mesure qu’il fournirait une gourde à chaque enfant ! Reste à savoir où ils pourront la remplir…

Une fois rétablie, l’eau n’est pas potable pendant plusieurs heures. C’est la même chose pour l’eau stockée dans des cuves, seule solution à l’heure actuelle. Les maladies commencent à se multiplier. Et il n’y a même pas de distribution de bouteilles d’eau ! Les 6 euros que coûte un pack d’eau représentent une somme pharaonique pour bien des familles, les trois quarts de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Le quotidien est désormais invivable pour les classes populaires, laissées sans solution.

La semaine dernière, le ministre des Outre-mer a annoncé qu’un osmoseur, appareil permettant de dessaler de l’eau de mer, serait opérationnel « avant la fin de l’année ». Non seulement la production attendue est très faible au vu des besoins, mais les travailleurs de l’île ont l’habitude de ces promesses en l’air. Ainsi, l’usine de dessalement existante ne produit qu’un quart du volume promis lors de sa rénovation en 2018 car les analyses préalables d’eau de mer n’avaient pas été effectuées correctement. La seule chose que l’usine, aux mains de Vinci construction, filiale du groupe multimilliardaire, a réussi à pomper efficacement, ce sont les subventions publiques. Qu’est-ce que Vinci construction en a fait ? Une seule certitude : il n’a ni rénové l’usine ni entretenu le réseau pour empêcher qu’un tiers du volume d’eau potable s’échappe sous forme de fuites.

Les investissements n’ont jamais été suffisants pour répondre véritablement aux besoins en eau de l’île. Par contre l’État trouve de l’argent pour financer l’opération de répression Wuambushu, qui s’en prend aux plus pauvres en détruisant leurs logements. Et pas question que les policiers venus faire la chasse à l’homme aient soif. Pour eux, l’État avait fait venir spécialement des unités de dessalement, qu’il s’est empressé de ramener en métropole fin juin, alors qu’elles auraient pu servir pour une partie des habitants. Ceux-ci vivent aujourd’hui une crise de l’eau qui n’est pas tant liée à la sécheresse qu’au profond mépris de l’État français pour leur sort.

                                                Pierre DELAGE (Lutte ouvrière n°2874)

vendredi 23 juin 2023

Mayotte : un manque d’eau qui n’a rien de fatal

 

De l’eau ! Pas du mépris !

 

 

À Mayotte, les coupures d’eau vont devenir presque quotidiennes et la population va subir des coupures 6 nuits sur 7. La préfecture met en avant un déficit de pluie exceptionnel cette année. Mais les coupures ne datent pas de cette année.

         Alors que la démographie augmente, l’usine de dessalement ne fonctionne qu’à un tiers de sa capacité et une seconde usine promise depuis des années n’est toujours pas construite.

         En fait il faudrait des investissements massifs dans les infrastructures, ce que le gouvernement français ne fait pas, occupé comme il est à chasser les Comoriens. L’État montre là tout son mépris pour les Mahorais.

lundi 12 juin 2023

La Réunion : Mobilisation à La Réunion contre Wambushu

S’unir contre les pouvoirs qui nous oppriment tous

 


Ce samedi matin 10 juin, une cinquantaine de militant(e)s de diverses organisations politiques de gauche et d'extrême gauche, de militants des droits de l'homme et d'associations de Mahorais et Comoriens ont manifesté contre l'opération Wambushu de destruction des cases et d'expulsion des immigrés Comoriens à Mayotte décidée par le gouvernement français.

Les intervenants ont défilé pendant une heure dans le centre de Saint Denis aux cris de « Stop Wambushu ! » et en fin de cortège les militants présents ont pris la parole pour dénoncer la politique néo-coloniale de la France dans l'Océan indien, la complicité des régimes en place avec le pouvoir parisien depuis les indépendances, la politique de répression du gouvernement Macron et son écrasante responsabilité dans l'absence d'infrastructures publiques à Mayotte (adduction d'eau potable, santé, éducation, logements).

Plusieurs militants mahorais ont dénoncé le fait qu'un ouvrier conducteur d'engin lors d'une opération de décasage s'est retrouvé à détruire sa propre case, a fait suite à cela un AVC et en est mort.

Darmanin et Macron portent l'entière responsabilité de son décès.

Un camarade de notre tendance est intervenu pour dénoncer la politique anti-pauvres du gouvernement que l'extrême droite appelle de ses vœux, ajoutant que cette attaque contre les plus pauvres est une diversion destinée à cacher les responsabilités du gouvernement français dans la situation sociale dramatique qui règne à Mayotte, que les travailleurs ne doivent pas tomber dans le piège du rejet des immigrés, mais au contraire faire face unis contre le pouvoir qui les opprime.

 

jeudi 25 mai 2023

Mayotte : pas de division entre travailleurs

 

Une opération odieuse

 

 


Le gouvernement a relancé son opération Wuambushu à Mayotte, en démolissant des cases et en jetant dans la rue les habitants d’un bidonville. Près de 70 personnes sont expulsées vers les Comores.

         Un député LR a eu le front de dire que ces personnes avaient « vocation à être reconduites dans leur pays d’origine ». Mais c’est bien l’impérialisme français qui n’est pas dans son pays d’origine, qui a colonisé la région et séparé Mayotte des Comores.

         Cette opération odieuse du gouvernement consiste à attaquer les plus pauvres dans l’espoir de faire diversion et de diviser le monde du travail, uni dans le mécontentement à propos des retraites et des salaires. Les ennemis des travailleurs, ce sont le grand patronat et l’État, qui ont maintenu Mayotte dans le sous-développement et les travailleurs dans l’exploitation.