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mercredi 12 juin 2019

Josette et Maurice AUDIN, une cérémonie hier au Père-Lachaise


Je me suis rendu à la cérémonie en leur hommage hier au cimetière du Père-Lachaise. Les cendres de Josette AUDIN ont été répandues au jardin du souvenir du cimetière, avant l’inauguration du cénotaphe dédié à son mari, Maurice AUDIN, dont le corps assassiné par l’armée française attend toujours sa sépulture.
         Une cérémonie très émouvante avec Michèle et Pierre AUDIN, leurs enfants, la famille, et nombre d’anciens du Parti Communiste Algérien auquel Josette et Maurice appartinrent, militant pour son combat politique et l’indépendance algérienne.
         Je suis très fier d’avoir été largement à l’origine de la dédicace à Maurice AUDIN du parc du lycée et des sports du quartier populaire du Val-Nord d’Argenteuil que la famille AUDIN habita à son retour d’Algérie. DM



lundi 10 juin 2019

Josette et Maurice AUDIN, un hommage à Paris demain mardi 11 juin


Hommage à Josette et Maurice Audin

L’association Maurice Audin, qui défend sa mémoire, nous informe qu’elle organise un hommage à Josette et Maurice Audin, mardi 11 juin au cimetière du Père Lachaise à Paris.
Josette, décédée en février dernier, était la compagne de Maurice, professeur de mathématiques et militant communiste, torturé à mort par les parachutistes français pendant la bataille d’Alger en 1957. L’association poursuit l’action du comité Audin créé à l’époque par le mathématicien Laurent Schwartz pour dénoncer ce crime de l’armée. Il a fallu attendre septembre 2018 pour qu’un président reconnaisse les responsabilités de l’État français dans cet assassinat.
À 16 h 30, au jardin du souvenir, aura lieu la dispersion des cendres de Josette Audin et à 17 h sera inauguré le cénotaphe Maurice Audin, situé près du Mur des fédérés.



mardi 25 septembre 2018

Maurice AUDIN assassiné par l’Etat. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Affaire Audin : État assassin

Soixante et un ans après les faits, Macron a reconnu que pendant la guerre d’Algérie, Maurice Audin a été « torturé puis exécuté par des militaires qui l’avaient arrêté à son domicile ».
Maurice Audin était alors jeune enseignant à Alger et militant du Parti communiste algérien. Le 11 juin 1957, une dizaine de militaires français l’arrêtèrent chez lui. Il ne devait jamais réapparaître. Trois semaines plus tard, un rapport officiel de l’armée annonçait qu’il s’était évadé et avait donc disparu. Bien que contredite dès 1958 par l’historien Pierre Vidal-Naquet, et par plusieurs témoignages ensuite, cette fable de l’évasion resta la version officielle de sa mort jusqu’en 2014.
Le temps ayant passé, admettre la vérité présente moins de risque pour les classes possédantes et pour les responsables politiques et militaires de l’époque, dont la plupart ont disparu. Macron peut donc reconnaître aujourd’hui qu’Audin fut victime d’un « système légalement institué ».
Quelle hypocrisie pour désigner sans la nommer la responsabilité de l’État français et de ses chefs dans la mise en place systématique de la torture et des assassinats pour empêcher la population algérienne d’obtenir son indépendance !
Depuis la conquête de l’Algérie en 1830, la France et ses troupes avaient déjà parsemé de massacres l’histoire de cette région pour maintenir leur domination. Durant la guerre d’Algérie, l’armée enferma les populations dans des camps, bombarda au napalm des régions entières et recourut à la torture et aux exécutions sommaires à grande échelle. Elle était couverte et encouragée pour cela par les autorités politiques françaises, depuis Mitterrand, ministre de l’Intérieur en 1954 qui déclarait que « L’Algérie c’est la France » et que « tous les moyens seront réunis pour que la force de la nation l’emporte », jusqu’à de Gaulle.
En juin 1957, au moment de la mort de Maurice Audin, deux socialistes étaient aux commandes : Guy Mollet, Premier ministre, et Lacoste, qu’il avait nommé ministre-résident sur le sol algérien. Après avoir fait campagne en 1956 pour « la paix en Algérie », Guy Mollet et la SFIO – l’ancêtre du Parti socialiste – intensifièrent la guerre une fois au pouvoir.
Quant au Parti communiste, alors qu’un communiste algérien comme Audin subissait la répression, il avait en fait abandonné depuis longtemps le combat contre l’impérialisme français. Loin de militer pour l’indépendance de l’Algérie, il se contentait de demander la paix. En 1956, les yeux rivés sur une possible alliance avec la SFIO de Mollet, ses députés votèrent comme un seul homme les pouvoirs spéciaux au gouvernement, lequel les remit à l’armée en Algérie. Il fallut attendre fin juillet de la même année pour qu’ils s’opposent pour la première fois aux crédits affectés à la guerre.
C’est donc avec le soutien des députés et des plus hauts niveaux de l’État que le général Massu et ses soudards quadrillèrent Alger entre 1956 et 1957, torturant systématiquement, tuant ou faisant disparaître plusieurs milliers de personnes. L’Armée française excella tant dans ce rôle qu’elle put dès 1957 exporter ses conseils et son savoir-faire pour former des tortionnaires en Argentine, au Brésil ou aux Etats-Unis.
Une fois la guerre perdue, l’État n’oublia pas ses tortionnaires : dès 1962, les accords d’Évian accordant l’indépendance à l’Algérie comportaient une clause d’amnistie pour les crimes commis pendant le conflit. Cette amnistie fournit d’ailleurs un prétexte légal pour empêcher la plainte de Josette Audin, la veuve de Maurice, d’aboutir.
Aujourd’hui, Macron essaie sans doute de solder les comptes d’une guerre lointaine de manière à présenter les méthodes de l’armée d’alors comme appartenant à un passé révolu. Mais cette période montre bien comment l’État, son armée, ses hommes de main ont pu être utilisés pour le pire par des classes possédantes qui voulaient mater une rébellion anticoloniale. Ce n’est pas un passé révolu car les mêmes méthodes peuvent toujours servir en cas de besoin contre les classes populaires.

                                              Jacques Le Gall (Lutte ouvrière n°2616)

mardi 18 septembre 2018

Macron et l’affaire Audin


Une repentance bien tardive et surtout bien calculée


Les paras français à Alger en 1957

Après qu'on ait dû attendre 61 ans et donc subi 61 ans de mensonges d'État, Macron a reconnu publiquement que Maurice Audin, ce militant communiste qui se battait pour l'indépendance de l'Algérie, avait été torturé et tué à Alger par des militaires français. C'est ce que sa veuve, ainsi que de nombreux témoins et militants dénonçaient depuis le début.
Ce geste, qui ne lui coûte pas grand-chose alors que les acteurs ont pour la plupart disparu, est une occasion pour Macron de se « réhabiliter », si faire se peut, auprès des femmes et des hommes qui se sentent de gauche, écœurés par sa politique pro-patronale.
Mais ce qu'oublie de rappeler Macron, c'est que le gouvernement de l'époque, PS au moment des faits, jusqu'en 1958, ainsi que l'appareil policier et militaire sous ses ordres ont pratiqué des crimes de guerre - tortures et assassinats - à grande échelle contre les Algériens en révolte contre la tutelle colonialiste qu'on leur imposait. L'affaire Audin a été un épisode tragique dans la longue liste des exactions de la colonisation française.





vendredi 14 septembre 2018

Maurice AUDIN, un assassinat par l'Etat, enfin reconnu, 61 ans plus tard


Une pensée pour la famille AUDIN, pour Josette, Michèle et Pierre
61 ans après

 
Stèle du parc Maurice AUDIN à Argenteuil

Dans une déclaration publiée hier dont nous extrayons l’extrait central, Macron « …reconnaît, au nom de la République française, que Maurice Audin a été torturé puis  exécuté  ou  torturé  à  mort  par  des  militaires  qui  l’avaient  arrêté  à  son domicile.  Il  reconnaît  aussi  que  si  sa  mort  est,  en  dernier  ressort,  le  fait  de quelques-uns,  elle  a  néanmoins  été  rendue  possible par  un  système  légalement institué  :  le  système  « arrestation-détention »,  mis  en  place  à  la  faveur  des pouvoirs spéciaux qui avaient été confiés par voie légale aux forces armées à cette période… ».
         "L’affaire Maurice Audin" nous a toujours tenu à cœur. Cet intérêt a conduit que le parc face à la gare du Val d’Argenteuil » soit dédié à Maurice Audin, militant du Parti Communiste Algérien, arrêté le 11 juin 1957, qui ne reparut plus. Il avait été liquidé par l’armée française.
         Depuis lors, Josette Audin et ses enfants ont agi pour que la responsabilité de l’Etat français soit reconnue. C’est chose faite aujourd’hui.
         Nous avons une pensée émue pour cette femme et ses enfants Michèle et Pierre.
         Cette reconnaissance qu’ils attendaient, ils viennent de l’obtenir plus de 61 ans après l’assassinat de leur mari et père.
                                                                                      Dominique MARIETTE 

Nous y reviendrons.

dimanche 10 juin 2018

Maurice AUDIN, 11 juin 1957-11 juin 2018


 
 
Au cœur de la Guerre d’Algérie, le 11 juin 1957, un jeune mathématicien membre du parti communiste algérien, Maurice AUDIN, était arrêté à son domicile familial. Il allait être torturé puis assassiné. L’armée française prétendit qu’il s’était enfui. Depuis lors, l’Etat français et l’armée n’ont jamais admis qu’il l’avait assassiné.
Il y a un an, Macron faisait part de sa conviction personnelle que Maurice AUDIN avait bien été assassiné. Le mathématicien Villani devenu député « En marche », président du jury du prix de mathématiques Maurice Audin, avait laissé entendre que Macron pourrait bouger sur la question. Le temps passe, et il n'y en a rien été. L'Humanité est revenu sur l'affaire ces dernières semaines. Le Comité Maurice AUDIN a décidé d’un rassemblement demain lundi place Maurice AUDIN Paris Vème. J’y serai. DM
Voir ci-dessous l’appel à ce rassemblement

 

jeudi 22 mars 2018

Guerre d’Algérie L’affaire Maurice Audin, une déclaration de l’Association Maurice Audin




Il est grand temps que la vérité soit enfin reconnue par l’Etat

 Une déclaration de l’Association Maurice Audin en date du 21 mars 2018. DM 

Déclaration de l’Association Maurice Audin

 21 Mars 2018

Maurice Audin

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Espoir, certitudes, détermination

Ces dernières semaines l’affaire Maurice Audin est revenue sur le devant de la scène.

Après une lettre de dizaines de personnalités au président de la République, des actes forts ont ponctué la période : déclaration publique de Cédric Villani, député, a l’occasion de l’hommage à Gérard Tronel, suivi d’un interview dans l’Humanité, dans lequel C .Villani rapporte que Emmanuel Macron a « l’intime conviction que Maurice Audin a été tué par des soldats français ».

Conférence de presse de Sébastien Jumel et Cedric Villani, députés, en présence de Josette Audin, Pierre Audin, Claire Hocquet, avocate de la famille et d’un ministre conseiller de l’Ambassade d’Algérie.

Ces prises de position ont été largement relayées par les médias. Permettant même de faire surgir des témoignages comme celui d’un appelé publié dans l’Humanité.

Un espoir s’est levé.

Mais il ne doit pas être déçu.

L’armée française a toujours prétendu  que Maurice Audin s’est évadé.

François Hollande, alors président avait fait lit de cette version, il déclarait dans un message transmis à l’occasion du Prix Maurice Audin, le 18 juin 2014: «  Maurice Audin est mort pendant sa détention » Malheureusement il n’est pas allé plus loin.

C’est une certitude, établie de longue date: Maurice Audin a été enlevé, détenu, torturé, et exécuté/assassiné par des soldats français qui ont fait disparaitre son corps. Il est une des victimes de la torture et du système répressif mis en place. À travers l’armée française, c’est bien la responsabilité de l’État qui est engagé.

C’est donc cette vérité que nous voulons voir reconnue officiellement par les plus hautes autorités de l’État.

C’est le sens de notre action, comme c’est celui de très nombreux historiens/ennes, chercheurs, mathématiciens, citoyens.

Il semble, que du côté de l’État, du Président, du gouvernement il y ait des hésitations à franchir le pas. La nécessité « d’établir la vérité historique » serait mise en avant et « l’ouverture des archives » serait présentée comme une avancée décisive. Et l’exploitation des dites archives devrait faire émerger une vérité qui permettrait l’expression de la reconnaissance du crime d’État.

Nous sommes disponibles pour toute action qui contribuerait à éclairer les zones d’ombres, à explorer encore et encore les archives, à recueillir les témoignages des derniers protagonistes encore en vie, mais nous ne pouvons accepter de faire dépendre la reconnaissance du crime d’hypothétiques – et longues- recherches.

Déjà en 2014, Mme Sylvie Thenault, historienne reconnue de cette période,  dans l’article «  La disparition de Maurice Audin, les historiens à l’épreuve d’une enquête impossible ( 1957-2014)* » a démontré « l’impossibilité pratique de faire émerger la vérité un demi-siècle après » , même si depuis des moyens nouveaux permettent l'audition de témoins clés.

Détermination, car nous continuerons à agir sans relâche pour cette reconnaissance : réunions publiques (22 mai 2018), mobilisation des réseaux sociaux, attribution du prix de mathématiques Maurice Audin, érection d’une stèle commémorative au cimetière du Père Lachaise…

Nous ne lâcherons pas.


*https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HP_031_0140

mardi 23 janvier 2018

Maurice AUDIN, enlevé, torturé, assassiné, un point c’est tout


Une vérité pour Maurice AUDIN connue de tous




Le 11 juin 1957, pendant la « bataille d’Alger », Maurice Audin, militant du Parti Communiste Algérien, mathématicien, est arrêté et disparaît. Il a été torturé et assassiné par ses tortionnaires d’un régiment de parachutistes. L’armée fait disparaître son corps. Publiquement, elle annoncera que Maurice Audin s’est échappé.
         Selon Cédric Villani, mathématicien lui-même qui préside le prix franco-algérien de mathématique « Maurice Audin », député d’En marche, pour son mentor Macron, dorénavant « L’Etat ne cherchera plus à imposer sa version ». Selon Villani, Macron aurait même fait part « de son intime conviction que, effectivement, Maurice Audin a été assassiné par l’armée française » (L’Humanité du 22.1.18).
Mais toujours selon Villani, Macron en reste au point de vue qui était celui de Hollande : « … il appartient aux historiens de reconstruire les évènements. ». Comme si les tortionnaires et les assassins avaient laissé les traces écrites de leurs forfaits.
Sans plus attendre, il n’y a qu’une chose à déclarer à Josette Audin qui attend cette vérité depuis 60 ans : « Votre mari a été l’objet d’un effroyable forfait, il a été torturé et liquidé comme des milliers d’autres partisans de l’Indépendance algérienne, au nom et sur ordre de l’Etat français. Son corps a été supprimé. Les autorités de l’Etat ont couvert ces assassinats et les disparitions. De Gaulle a maintenu la version officielle alors que le « Comité Maurice Audin » animé par l’historien Pierre Vidal-Naquet militait pour que la vérité sur l’assassinat du militant communiste soit reconnue. »