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mercredi 26 novembre 2014

"Maison des femmes" à Argenteuil : transférée, une situation indigne




« Maison des femmes » d’Argenteuil : local indigne, indignité pour les femmes.

Nous avons dénoncé sur ce blog et là où nous le pouvions la fermeture de la Maison des femmes de la rue du 8 mai 1945. M. Métézeau, Adjoint-au-maire aux affaires sociales, lecteur de ce blog, nous répondait que non, nous avions tort, la Maison des femmes perdurerait, même une fois transférée.
         Nous en doutions, et ce n’est pas la dépose incongrue et totalement discrète du panneau « Maison des femmes », à côté de celui de la "Maison de l'enfance", non loin de celui de la "ludothèque" qui avait de quoi nous rassurer.
         Comme nous voulions rapidement en avoir le cœur net, nous avons fait ce que tout habitant devrait faire pour vérifier l’utilisation de son argent. Nous nous sommes rendus sur place.
         Et là, oh tristesse !
         Tristesse de la réduction drastique du personnel pour accueillir les femmes.
         Oh tristesse des locaux. En guise de « Maison des femmes », un local de bureaux de, disons cinq mètres sur quatre, un point c’est tout. Fini le lieu convivial d’une surface dix fois supérieure. Fini des lieux où des femmes pouvaient venir et s’exprimer en toute discrétion. Deux chaises pour l’ensemble des activités de la Maison de l’enfance en guise de salle d’attente, dans un coin. Un espace commun où hommes et femmes peuvent se croiser, alors que la discrétion est un élément essentiel dans un espace dédié aux femmes, et alors que c’était même l’argument -la volonté d’améliorer cette discrétion- que nous opposait l’Adjoint lorsque nous exprimions nos craintes sur l’avenir de la Maison des femmes.
         Situation des personnels, locaux, c’est indigne.
         Cette situation inqualifiable doit être reconsidérée au plus vite.

Maison des femmes : ni prétextes ni rancoeur pour ne pas agir



Il n’y a pas d’obstacle à l’unité pour le rétablissement d’une véritable Maison des femmes

Lorsque nous affirmons la nécessité de dénoncer la situation actuelle de la « Maison des femmes » comme nous l’avons fait lors de la soirée organisée par Femmes Solidaires à l’occasion de la journée internationale de dénonciation des violences faites aux femmes, l’ex-1ère adjointe PS d’Argenteuil nous tient en substance le discours suivant : « vous dénoncez mais vous n’avez rien fait pour que la municipalité précédente qui avait initié la Maison des femmes soit réélue, alors vous n’avez que ce que vous méritez». C’est un peu le même discours que son collègue, l’ex-maire, P Doucet, vient de tenir une nouvelle fois aux délégués de la CGT d’AB-Habitat.
         Pour leur répondre, une nouvelle fois également, nous citerons-là un extrait du dernier tract de ces militants d’AB-Habitat dont nous partageons le point de vue : «… Il est regrettable que M. Philippe Doucet ait voulu rentrer dans la polémique en disant que, s’il n’avait pas été élu, cela serait de la faute de la C.G.T., lui ne serait responsable de rien. Nous tenons à lui rappeler que le résultat des élections municipales et encore davantage celui des élections européennes, a été l’expression de la poursuite, voire de l’aggravation de la politique d’austérité menée par la majorité depuis plusieurs années et à laquelle il a contribué. Cette situation engendre un tel mécontentement que cela a favorisé la montée du Front National. Cette situation a été aggravée sur Argenteuil du fait du comportement de M. Doucet, dont il a de nouveau fait preuve lors de cette réunion… ».
         En tout cas pour les militants de Lutte Ouvrière, cela ne empêche ni de dénoncer la politique désastreuse de la nouvelle municipalité, que nous supportons comme bien des habitants et qui est le résultat de ce qui est dit ci-dessus, ni d’être prêts à nous retrouver aux côtés de quiconque pour nous battre contre toutes les mesures iniques prises par cette municipalité, comme contre la liquidation de la Maison des femmes par exemple.
         Mais on a là, l’impression que comme des amants déçus que l’on a rejetés, les ex-élus d’Argenteuil du PS abandonnent la défense du meilleur de ce qu’ils peuvent revendiquer de leur action municipale passée.
         En tout cas, tous les militants attachés à la Maison des femmes, quels que soient leurs rancoeurs et leurs espoirs, pourraient se retrouver au coude à coude pour dénoncer sa situation actuelle et obtenir sa restauration.