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jeudi 9 mai 2024

France Relance : cent milliards et des postillons. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine à paraître

France Relance : cent milliards et des postillons

Publié le 08/05/2024

Dans un rapport publié le 7 mai, l’Observatoire des multinationales a examiné les résultats du plan France Relance.

 


Ce plan de cent milliards d’euros, dont quarante de fonds européens, avait été lancé par Macron le 14 juillet 2020. Le président, avec la modestie et la retenue qu’on lui connaît, annonçait alors un plan qui allait tout changer en dix ans, entreprendre ce qui n’avait pas été fait jusque-là, réussir la transition écologique et réaliser l’unité du pays jusque-là limité par ses divisions. À la sortie de l’épidémie de Covid, rien ne serait plus comme avant, promettait alors Macron la main sur le cœur.

Presque quatre ans ont passé et l’Observatoire des multinationales relève que, sur les 73 milliards effectivement décaissés, 30 sont allés directement vers les entreprises, dont 20 milliards de baisses d’impôts de production qui profitent bien évidemment aux plus grandes. Une goutte d’eau, 500 millions d’euros, est allée vers les très petites entreprises, celles qui ont été capables de monter un dossier, alors que c’est une tâche banale pour les grandes. Dix huit milliards supplémentaires ont servi à financer l’apprentissage, c’est-à-dire la fourniture de main-d’œuvre quasi gratuite au patronat. Les deux tiers du budget de France Relance sont donc tombés dans les coffres des grands groupes en quelques mois. Puis, en 2022, le site dédié est entré en sommeil, sans doute épuisé du travail accompli. Le haut fonctionnaire chargé du dossier est retourné dans le privé, cette fois-ci chez Suez. Il en a l’habitude, étant déjà passé par Toyota, Airbus et Faurecia, entre deux missions dans la haute administration. Voilà au moins un homme qui sait où va l’argent qu’il contribue à distribuer...

Le ministère de l’Économie, interrogé par cet observatoire, n’a pas de données ou de résultats à fournir, et certainement pas les raisons sociales des bénéficiaires finaux. Pourtant, sans avoir besoin des statistiques de Bercy, chacun sait que la relance à cent milliards n’a pas aidé la population travailleuse, dont les conditions de vie se sont depuis dégradées. Elle n’a pas aidé les services publics et surtout pas l’hôpital, alors même que l’épidémie de Covid en était le prétexte. Elle n’aura donc servi qu’à remplir les coffres des milliardaires. Et le gouvernement, qui a ainsi un peu plus creusé le déficit public, présente aujourd’hui la note aux travailleurs : recul de l’âge de la retraite, blocage des salaires, diminution des allocations chômage, économies désastreuses sur les services publics utiles à la population.

Mais qu’on se rassure, les réserves de promesses mirifiques, de discours sans queue ni tête et de postillons présidentiels sont inépuisables.

                                                     Paul Galois (Lutte ouvrière n°2810)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région (GAB : guichet à billets) :

-Vendredi 10 mai : de 10 h.15 à midi au marché Héloïse ;

-et de 17 h15 à 18 h15 carrefour « Babou » ;

-Samedi 11 mai, de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

-de 11 h à midi au marché de la Colonie,

Et de 10 h.30 au centre cl de la cité Joliot-Curie ;

-dimanche 12 mai : 9 h.30 à midi « Carrefour » Babou ;

-10 h. à 10 h.45 devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h à midi au marché Héloïse ;

-lundi 13 mai : 18 h. -lundi 13 mai, 18 h. gare de Sannois ;

-18h centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.

 


 

 

samedi 4 mai 2024

Éducation nationale : une nouvelle provocation du gouvernement

Une provocation, vite retirée, mais dans la voie de leurs objectifs

 

 

Le gouvernement, en quête d'économies sur le dos des travailleurs, a eu l'idée de génie d'annoncer l'arrêt du paiement des heures supplémentaires dans l'Éducation jusqu'à la fin de l'année. Les salariés sont donc priés d'assurer pour la gloire les heures de soutien, les sorties scolaires ou la surveillance d'examen...

         Devant le tollé général, le gouvernement a remballé son projet. La mobilisation contre l’instauration de groupes de niveaux, qui agite de nombreux collèges, n'y est pas pour rien.

         Si c’est pour continuer à sortir des énormités, ce n’était pas la peine d’exfiltrer en catastrophe Oudéa-Castera du ministère de l’Éducation.

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui samedi 4 mai : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-de 10 h. à midi, centre commercial de la Cité Joliot-Curie ;

-Dimanche 5 mai : rendez-vous 9 heures 30 au « carrefour Babou » ;

-de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

--Lundi 6 mai : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-lundi 13 mai, 18 h. gare de Sannois.

 

 


 

mercredi 1 mai 2024

Logement social : comment cacher la misère

 Logement social : comment cacher la misère

Publié le 24/04/2024

Fort de sa loi antisquatteurs, le ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian, va présenter d’ici peu un projet de loi, notamment contre le « logement à vie », censé régler le problème des 2,6 millions de ménages de travailleurs en attente d’un logement social.

 


Montrés du doigt, les « profiteurs » seraient les occupants qui dépassent les plafonds de ressources et s’incrusteraient dans leur HLM, empêchant les demandeurs d’y avoir accès. Encore une fois, ce gouvernement antiouvrier, loin de vouloir corriger les défaillances du système, s’attaque aux travailleurs qui en sont victimes. Après les chômeurs, les parents, ce sont les locataires des logements sociaux qui sont dans la cible, désignés comme responsables de la dégradation de la situation du logement.

En réalité, les organismes bailleurs exercent eux-mêmes un contrôle annuel et appliquent des surloyers lorsque les locataires dépassent de 20 % les plafonds de ressources. D’après leurs fédérations, 3 % seulement de ceux-ci les dépasseraient de 150 %, leur relogement étant alors programmé dans un parc intermédiaire. Alors que plus d’un tiers des habitants des HLM sont sous le seuil de pauvreté, le mythe du « logement à vie » agité par Kasbarian n’est qu’un « effet d’estrade », comme le dit à juste titre une ancienne ministre, pour mieux dissimuler le caractère réactionnaire du nouveau projet de loi.

Dans la même veine qu’Attal prétendant « prendre des mesures fortes pour inciter à construire davantage », ce projet permettrait aux maires de communes riches ayant un déficit de logements sociaux d’intégrer dans leur quota les logements à loyers intermédiaires (les LLI), deux fois plus chers au m², alors que ce sont justement les logements très sociaux (PLAI) qui sont demandés par 70 % des ménages en attente.

Autre macroniste se mêlant du logement des travailleurs, le député Amiel voit comme solution aux sous-effectifs dans les services publics de donner la priorité aux fonctionnaires de « première ligne », que sont selon lui les infirmières, les enseignants… et les policiers qui trouvent difficilement un logement proche de leur lieu de travail. Au lieu de proposer d’augmenter les rémunérations à un niveau qui leur permette de se loger, Amiel et ses inspirateurs ne proposent que de pousser à la rue d’autres travailleurs !

Le pompon revient encore une fois à Jordan Bardella qui, loin de proposer de construire ou réhabiliter d’urgence les 500 000 logements qui manquent au bas mot, suggère de vérifier la « carte d’identité française » des demandeurs. Sans crainte du ridicule, il a même inventé le concept imbécile de « préférence étrangère » qu’il accuse des municipalités de gauche d’appliquer sur leur territoire… À croire que les bailleurs des cités de Marseille-Nord ou de Grigny-la Grande Borne y accueilleraient de nombreux milliardaires américains ou émirs du Golfe.

                                                  Viviane Lafont (Lutte ouvrière n°2908)