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dimanche 16 mai 2021

La Réunion, le capitaliste et la pollution

 

Capitaliste répugnant !

 

Algues vertes en métropole

Daniel Moreau est bien connu dans l'est de l'île pour être le patron de l'entreprise Royal Bourbon. Ses conserves sont commercialisées partout dans l'île et leur production a été boostée du fait qu'elles ont été retenues dans le « Bouclier Qualité Prix » destiné à valoriser la production locale et prétendument contribuer à la lutte contre la vie chère.

         Ce monsieur est aussi le président de l'Association pour le Développement Industriel de La Réunion. Aux titres de ces deux responsabilités, il ne peut ignorer la réglementation en matière de pollution.

         Il a cependant récemment été épinglé par les services de l'État qui ont constaté qu'une autre de ses entreprises, la SAP, spécialisée dans l'élevage de porcs était à l'origine d'une grave pollution  dans les hauts de Bras Panon suite à l'épandage abusif de lisier de porcs sur 14 hectares de terres, avec le risque à la clé de contamination des nappes phréatiques et de l’eutrophisation des rivières environnantes.

         Moreau a déclaré qu'il cesserait ses épandages sur ces parcelles... mais continuerait à le faire sur les 86 autres hectares où, dit-il, il le pratique « largement en-dessous des seuils ».

         Cochon qui s'en dédit !

mercredi 13 janvier 2021

La Réunion « anges » démons vulgaires, et nationalistes de bas étage

 

Plus bêtes qu’anges d’un côté et démons nationalistes de l’autre

Le journal de nos camarades de La Réunion

Le maire de St-André et sa famille ont été agressés par des « anges » de téléréalité. Ces personnes, dont la prestation télévisuelle consiste à se laisser filmer toute la journée dans leur intimité, ne supportaient pas que dans la salle du restaurant de St-Denis où ils déjeunaient des clients les prennent en photo.

         Cet épisode aurait pu n’être que grotesque à la rubrique des faits divers mais il est devenu politique du fait que Bédier y a vu l’agression de créoles réunionnais par des colonisateurs dominants.

         Les classes populaires appauvries, méprisées, laissées de côté par un système économique au service des possédants peuvent être sensibles à un tel discours.

         Mais les travailleurs ne doivent pas s’y tromper : les exploiteurs, ceux qui raflent l’argent public et jettent les travailleurs au chômage et dans la précarité sont autant créoles que zoreils, blancs ou noirs, la seule couleur qu’ils vénèrent c’est le profit capitaliste.

En utilisant les frasques de quelques décérébrés, produits de ce système dont ils sont les défenseurs, des responsables politiques unis dans un chœur indigné, cherchent à cacher cette réalité. Ils invoquent la « défense des réunionnais » pour mieux désarmer les travailleurs face à leurs véritables oppresseurs.

vendredi 2 octobre 2020

La Réunion : les forçats de la NRL brisent le silence

 

Pour organiser le camp des travailleurs, faire entendre sa voix

 

Photo Free dom

Depuis des mois, Région et majors du BTP sont en conflit à propos de la finition des derniers kilomètres de la Nouvelle Route du Littoral.

L'insuffisant approvisionnement en roches massives du chantier et la recherche de solutions de rechange (utilisation des andains dans les champs de cannes) a été l'occasion pour les entreprises concernées de réclamer plusieurs rallonges de dizaines de millions d'euros auprès de la collectivité qui a fini par accéder à leur demande.

Dernièrement les patrons transporteurs de roches sont aussi entrés dans la danse et ont manifesté devant la Région et devant le siège du groupement d'entreprises pour exiger que le chantier redémarre au plus vite se plaignant d'être étranglés financièrement. Tous les rassemblements et déclarations de ces patrons ont été régulièrement couverts et reproduits par les médias. À aucun moment on n'a entendu la voix de leurs salariés. À croire qu'ils n'existaient pas !

Et puis, mardi 29 septembre, on a pu entendre, ô miracle, la voix de ces derniers qui, sous couvert d'anonymat (« pour ne pas risquer de perdre leurs emplois »!) ont pu intervenir aux informations de 19 h sur la chaine télévisée de Réunion la Première.

Et là on a pu avoir enfin un mince, mais fort intéressant, aperçu des conditions de travail qui leur sont réservées : des journées de travail qui commencent à 5 heures du matin et finissent à 16 heures, sans pause, et pour des salaires inférieurs à 1400 € et pas supérieurs à 1500, pas de primes de repas et pour ceux qu ne seraient pas contents de leur sort une seule réponse : « Qu'ils aillent voir ailleurs ! » dixit le représentant d'un syndicat patronal routier.

« Isolés et sans syndicat, les chauffeurs auront beaucoup de mal à améliorer leur sort », telle était la conclusion du journaliste parti les interviewer. En effet, face à leurs exploiteurs, seule l'organisation indépendante des chauffeurs routiers et leur lutte collective leur permettra de changer leur sort.