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vendredi 15 décembre 2023

Gaza, Ukraine, lois de la guerre, lois des plus forts

                              Lois de la guerre, lois des plus forts

13 Décembre 2023

À Gaza aujourd’hui comme hier en Ukraine, devant les images d’enfants morts, de civils chassés par les bombes et privés de nourriture, d’hommes exhibés à demi nus, experts et diplomates reparlent des lois de la guerre.

Ces lois, appelées Droit international humanitaire, existent. Elles sont supposées protéger la population civile et son approvisionnement, interdire les viols, encadrer le traitement des prisonniers de guerre et proscrire certaines armes. Les premières lois datent de la fondation de la Croix-Rouge en 1864. Depuis, des dizaines de pays ont ratifié des conventions dites de Genève et de La Haye. Un Tribunal pénal international a été instauré. Aucune de ces lois n’a empêché les génocides, ni les deux guerres mondiales, ni les sales guerres coloniales. Des pays dits démocratiques ont lancé des bombes atomiques sur le Japon, déversé du napalm sur des villageois en Algérie et au Vietnam, pratiqué la torture.

Les lois de la guerre, comme toutes les lois, sont mises en œuvre par les plus puissants et, à la fin, par les vainqueurs.

Dans la guerre de Gaza, l’armée israélienne a déjà tué près de 20 000 Palestiniens, dont 5 000 à 6 000 enfants, et détruit la moitié des habitations. Elle n’en voudrait pas moins démontrer au public qu’elle respecte les lois de la guerre. Des juristes de l’armée certifient donc que toutes les actions sont conformes au droit international ; les tracts lancés sur Gaza pour donner l’ordre aux civils de fuir vers le sud, aujourd’hui bombardé, ont été rédigés pour ne pas être menaçants.

Le respect des populations n’est évidemment pour rien dans ces précautions. Elles ne visent qu’à permettre aux dirigeants israéliens et à leurs acolytes occidentaux d’affirmer que, quel que soit le nombre de morts, ils respectent le droit international et n’encourent donc aucune condamnation pour crime de guerre !

Malgré toutes les conventions de Genève ou d’ailleurs, la barbarie des guerres a augmenté en même temps que le développement industriel et technique des pays qui les menaient. Dans le cadre d’une organisation sociale profondément inégalitaire et d’un système économique basé sur la concurrence et les rivalités, la barbarie n’a pas disparu, elle est devenue industrielle et son hypocrisie aussi.

                                                   Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2889)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui vendredi 15 décembre, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;

 -et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi matin 16 décembre, de 10h.15  à 10 h.55 devant Monoprix ;

- de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 17 décembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi, marché Héloïse ;                                                                                                     

-Lundi 18 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 19 décembre, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 20 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

jeudi 23 novembre 2023

Trinôme académique : Capital, État, armée… qui visent l’endoctrinement de la jeunesse

Faire marcher au pas la jeunesse

 

 

Les enseignants de l’académie ont reçu une invitation du « Trinôme académique » pour un séminaire début janvier. Ce Trinôme est une association présente dans toutes les académies, où s’acoquinent le rectorat, l’armée et l’Institut des hautes études de défense nationale, avec l’objectif « d’ organiser la défense et la sécurité de la nation ».

         Au programme de ce séminaire, des interventions d’inspecteurs de l’éducation nationale sur  « l’armée et le territoire » ; d’un colonel et d’un général, sur les ennemis qui menaceraient la France. L’État français dresse ainsi ceux dont le rôle sera d’encadrer la jeunesse, pour la convaincre de s’engager dans l’armée et risquer sa peau pour des frontières qui n’ont jamais empêché la pauvreté, le chômage et les injustices. Par contre, le même État est toujours là pour défendre les intérêts des plus riches et des groupes capitalistes français. Derrière les flonflons des Trinômes et autres galonnés, c’est bien là le vrai rôle de l’État.

 

jeudi 12 octobre 2023

Gaza : l’état de siège permanent. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Gaza : l’état de siège permanent

11 Octobre 2023

Un peu plus de deux millions de Palestiniens vivent entassés dans la bande de Gaza, sur une superficie à peine 50 % plus grande que celle de la ville de Marseille, enfermés entre la mer et une clôture de haute sécurité dotée de tours de surveillance.

La plus grande partie d’entre eux sont des descendants des réfugiés palestiniens qui ont fui pendant la guerre de 1948, qui a donné naissance à l’État d’Israël. La population de la bande de Gaza, territoire occupé entre 1967 et 2005, n’a vu la fin de l’occupation israélienne que pour connaître un triple blocus terrestre, maritime, aérien.

En effet, depuis 2007, depuis que le Hamas après avoir gagné les élections locales s’est hissé au pouvoir dans le territoire, un blocus a été imposé à la population, tant par Israël que par l’Égypte. Plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, le chômage est à plus de 50 % et touche principalement les jeunes. Espace, eau, électricité, travail, santé, écoles, tout manque à Gaza. Agriculteurs et pêcheurs ont été privés par le blocus de leurs moyens de subsistance et seuls 17 000 habitants ont obtenu un permis de travail en Israël qui leur inflige, chaque jour, de pénibles et humiliantes heures d’attente pour passer les points de contrôle.

La situation des Gazaouis, comme celle des autres Palestiniens dont le droit à vivre de leur travail sur leur terre est bafoué depuis plus de cinquante ans, a fait naître bien des révoltes, en particulier dans la jeunesse. La politique agressive des dirigeants israéliens, la situation d’apartheid qu’ils imposent en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, à Gaza comme vis-à-vis de la population arabe d’Israël-même, la colonisation qui a rompu la continuité du territoire, en rendant illusoire même l’idée d’un État palestinien, tout ne peut qu’entretenir cette révolte. La seule perspective offerte à ces révoltes, le nationalisme visant la création d’un État palestinien, s’est avérée une impasse.

De promesse en promes­se, et d’accord en accord, la perspective d’une telle solution politique s’est éloignée. Après les accords d’Oslo, signés entre 1993 et 1995, le mirage qu’était le « processus de paix » entamé sous l’égide des travaillistes israéliens d’Itzak Rabin et de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) de Yasser Arafat s’est évanoui. Le maintien d’une situation d’oppression a abouti d’un côté à la droitisation accélérée du régime israélien, et de l’autre au discrédit des dirigeants politiques palestiniens, réduits en fait au rôle d’administrateurs et de policiers, pour quelque cinq millions d’habitants des territoires occupés.

La permanence de l’oppression et de l’état de guerre entretenus par les dirigeants israéliens a été le terreau du développement au sein de la population palestinienne des courants nationalistes, voire intégristes islamistes se voulant plus radicaux et contestant l’OLP. Celui du Hamas en fait partie. Encouragé au départ par le pouvoir israélien, afin de contrer l’influence de l’OLP, le Hamas s’est renforcé à mesure de l’échec de la politique de celle-ci. Les choix des dirigeants israéliens, de Sharon à Netanyahou, ont ainsi abouti à favoriser, parmi les courants nationalistes palestiniens, ceux dont la politique était la plus opposée au « processus de paix ». Mais ils ont ainsi contribué à faire apparaître les hommes du Hamas comme les seuls combattants représentant le peuple opprimé, et menant la lutte en son nom.

                                         Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2880)

 


 

Achetez lisez ce numéro 2880 de Lutte ouvrière. Il contient de nombreux articles sur la situation au Proche-Orient. On peut l’acheter auprès des camarades, lors de nos permanences sur Argenteuil, ou à la librairie Le Presse-papier avenue Gabriel Péri. Vous pouvez le commander auprès de moi-même. DM

 

Les prochaines permanences prévues :

-Vendredi 13 octobre de 17 h.15 à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;

-Samedi matin 14 octobre, de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;

-de 11 h. à midi, centre commercial Joliot-Curie ;

- et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 16 octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 17 octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

jeudi 18 mai 2023

Production d’obus : l’idée des États européens de s’attaquer à tous les goulots d’étranglement qui bloquent cette marche vers une économie de guerre. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

L’Union européenne et ses obus : un petit pas de plus vers une économie de guerre

10 Mai 2023

Mercredi 3 mai, le commissaire européen Thierry Breton a présenté son plan pour produire un million de munitions lourdes par an. Les industries d’armement européennes ne sont plus adaptées au rythme de production nécessaire pour des guerres de « haute intensité », ou même simplement telle que celle en Ukraine.

Alors que l’armée ukrainienne tire 5 000 obus d’artillerie par jour de combat, la production annuelle du fabricant français Nexter ne permettrait de tenir ce rythme... que huit jours. Thierry Breton a annoncé une enveloppe de 500 millions d’euros pour stimuler dans ce sens les industriels de l’Union européenne. Elle fait partie d’un plan de deux milliards d’euros annoncé fin mars pour fournir des obus à l’armée de Kiev, sous prétexte « d’aider » l’Ukraine. Il s’agit d’abord de puiser dans les stocks nationaux, puis de passer des commandes, et enfin de remplir les caisses des industriels pour qu’ils produisent plus vite.

Les sommes déployées par l’UE sont très marginales par rapport aux dépenses faites par chaque puissance impérialiste pour financer son propre armement et enrichir ses capitalistes de l’armement. Ainsi, la programmation militaire française a augmenté de 100 milliards d’euros, tandis que le gouvernement allemand promet, lui, 100 milliards pour moderniser son armée.

L’annonce européenne vise sans doute surtout à afficher à l’échelle du continent, donc aux yeux d’un demi-milliard d’Européens, que l’on va vers une économie de guerre et qu’il faut s’y adapter dès maintenant. Dans ce qu’a déclaré Thierry Breton, il y a aussi l’idée de s’attaquer à tous les goulots d’étranglement qui bloquent cette marche vers une économie de guerre. Il prévoit des dérogations aux règles européennes, déjà peu contraignantes, sur le temps de travail, c’est-à-dire de donner carte blanche aux patrons pour allonger la journée de travail dans les usines concernées. Le flot d’argent public dépensé en armement, que ce soit au niveau des États ou de l’Union européenne, sera pris sur la population d’une façon ou une autre. Chaque milliard en plus pour les obus signifiera un hôpital en moins demain.

                                                  Charles Legoda (Lutte ouvrière n°2858)