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samedi 5 février 2022

EDF : dirigeants syndicaux et direction main dans la main. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 EDF : dirigeants syndicaux et direction main dans la main

02 Février 2022

Du 25 au 27 janvier les salariés d’EDF ont été appelés à plusieurs mouvements de débrayages ou grèves et à des rassemblements.

Le 25 janvier, journée prévue depuis des semaines, il s’agissait de réclamer une augmentation des salaires et des pensions de retraite dans le secteur de l’énergie. Mais, comme entre-temps le gouvernement avait décidé d’augmenter l’ARENH, c’est-à-dire la quantité d’électricité d’origine nucléaire qu’EDF a l’obligation de brader à ses concurrents, tous les syndicats appelaient à s’opposer à cette mesure le 26 janvier.

Enfin le 27 janvier, la journée interprofessionnelle était prévue. En pratique on a vu tous les cas de figure, chaque site choisissant la ou les journées auxquelles participer. Mais le mouvement du 26 contre l’extension de l’ARENH fut de loin le plus suivi. Nombre de salariés craignent en effet pour leur avenir. Selon les chiffres de la direction, 51 % du personnel a fait grève ce jour-là, ce qui est considérable. Il s’agit d’une moyenne et le taux de grévistes atteint 62 % dans le parc nucléaire et 68 % dans l’hydraulique.

Il est évident que le mécanisme de l’ARENH est scandaleux. Rappelons que les concurrents d’EDF qui sont plusieurs dizaines à se bousculer ne produisent pas le moindre kilowattheure pour l’écrasante majorité d’entre eux. C’est pourtant à ceux-là, aujourd’hui menacés de faillite par la hausse des cours européens de l’électricité ou même à ceux qui ne sont pas menacés, comme TotalEnergie ou Engie, que l’État veut faire cadeau d’une électricité nucléaire vendue à bas prix, pour qu’ils puissent la revendre plus cher aux usagers.

On comprend que bien des travailleurs craignent que cette mesure n’entraîne de grosses pertes, voire, qui sait, que le gouvernement l’utilise comme prétexte pour provoquer un démantèlement ultérieur d’EDF, comme il en était question il n’y a pas si longtemps avec le plan Hercule, aujourd’hui officiellement abandonné. D’où le succès de la grève.

Mais un autre élément scandaleux est l’attitude des directions syndicales chez EDF, et principalement de la CGT qui reste, malgré un recul depuis plusieurs années, le syndicat le plus important. La grève du 26, encore une fois pour protester contre une mesure scandaleuse, correspondait en effet exactement à ce que souhaitait la direction.

Le PDG d’EDF a déploré l’extension de l’ARENH mais s’est incliné, car il est le représentant de l’État qui détient près de 84 % du capital d’EDF. Maintenant, ce sont les dirigeants syndicaux qui réalisent l’union sacrée avec leur direction. Le lendemain de la grève du 26, un tract publié au nom de l’ensemble des syndicats a titré : « Salariés, Managers, Directeurs, Dirigeants, vous êtes 51 % à avoir fait grève. » Voilà donc les directeurs et les dirigeants de l’entreprise embarqués sur le vaisseau syndical.

Car il ne faut pas oublier que dans cette affaire, si EDF est mise à contribution, car elle ne pourra pas vendre l’électricité au prix qu’elle espérait, elle n’en demeure pas moins une entreprise extrêmement profitable, qui fait des bénéfices par milliards et qui exploite de plus en plus durement ses employés. Et de plus, ce n’est pas la première fois que l’État fait des cadeaux au capital privé, par le biais d’EDF.

Les dirigeants syndicaux espèrent grâce à leur attitude avoir la reconnaissance de la direction. Ils l’obtiendront peut-être. Mais cela ne changera pas le sort des travailleurs, dont les conditions de travail se dégradent notamment du fait des suppressions de postes, et dont les salaires sont à la traîne, ayant perdu 10 % de pouvoir d’achat en dix ans.

Il n’y a aucune communauté d’intérêt entre les travailleurs et la direction. Les travailleurs ont à défendre leurs propres intérêts contre le patron et l’État qui, dans le cas d’EDF, ne font qu’un.

                                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2792)


 

samedi 22 janvier 2022

Fournisseurs d’électricité : vol en bande organisée

 

Les serviteurs allument les profits de leurs amis

 


 

Le gouvernement a décidé qu’EDF devrait augmenter de 20 % la part d’électricité nucléaire vendue à ses concurrents dits « alternatifs ». Ces sociétés privées ne produisent rien et se contentent de revendre l’électricité qu’EDF est contrainte de leur céder six fois moins cher que le prix du marché. Le prétexte est que la concurrence ferait baisser les prix pour le consommateur, or c’est le contraire qui s’est produit ces dernières années.

Le véritable objectif de cette mesure, c’est d’électriser les profits de ces fournisseurs « alternatifs » privés.

lundi 15 novembre 2021

EDF : impayés, un geste intéressé

Derrière les apparences, pour le profit, ils ne lâchent rien

 

 


EDF a annoncé qu'au lieu de couper le courant des abonnés en retard de paiement, on limitera leur consommation à 1 000 W. Cette puissance permet un peu d'éclairage et de recharger les téléphones portables, mais pas de cuire ou de laver, ni même de se chauffer.
      Ce n’est pas par humanisme qu’EDF ne coupera plus le courant. Mais parce que cette entreprise qui veut avant tout récupérer les impayés, dit s’être aperçue que ne plus avoir de jus n’aidait pas à payer.
       C’est ce qui s’appelle avoir le portefeuille à la place du cœur.

 

Les permanences des jours à venir :

-mercredi 17 novembre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez toutes les vidéos sur le site lutte-ouvriere.org

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2778 et 2779, et Lutte de classe (2,5 euros) n°218, lors des permanences et :

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Vendredi 19 novembre

Cercle Léon Trotsky

« Les banques, un concentré des contradictions du capitalisme en crise »

à 20h00

Théâtre de la Mutualité

24, rue Saint-Victor, Paris 5e Métro Maubert-Mutualité

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

jeudi 3 juin 2021

Compteurs Linky : les usagers vont payer

 

Politiciens menteurs, Enedis profiteur, usagers payeurs

 


Lors du lancement en 2011 de l’installation des compteurs Linky, qui équipent à ce jour près de 90 % des foyers, le ministre de l'Industrie et de l'Énergie avait assuré que ce nouveau compteur dit « intelligent » ne coûterait « pas un centime aux particuliers ».

Il apparaît aujourd’hui qu’Enedis, qui en a assuré le déploiement, compte bien ponctionner durant des années sur chacun de ses clients de quoi rembourser environ 130 euros pièce et même bien au-delà, cette installation sensée permettre des économies d’énergie et faire baisser la facture.

Les entreprises, publiques comme privées, s’arrangent toujours pour faire payer leurs investissements par d’autres.