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vendredi 27 octobre 2023

Dassault – Argenteuil : la santé des profits d’abord

         Dassault – Argenteuil : la santé des profits d’abord

25 Octobre 2023

À la suite du dépôt de la déclaration d’un danger grave et imminent (DGI) par le syndicat CGT, l’usine d’Argenteuil de Dassault Aviation vient d’être passée en revue par l’inspection du travail.

Le point de départ était le ponçage, parfois au beau milieu de l’atelier, de revêtements d’avions, alors que cette opération nécessite un équipement et une isolation spécifiques. La direction fait aussi souvent appel à des travailleurs intérimaires pour l’effectuer. Après ce signalement, l’inspection du travail a fait le tour de l’usine et a pu ainsi découvrir, bien cachés dans un recoin, des dépôts d’amiante venant de travaux datant de plusieurs mois. S’il est difficile aujourd’hui de savoir si ces travaux ont été faits sous un confinement pourtant indispensable, les travailleurs se souviennent que leurs camarades de l’entreprise responsable du déconfinement partageaient les mêmes vestiaires qu’eux et y venaient avec leurs vêtements de travail souillés, notamment pour s’y doucher. Question confinement, c’est non seulement raté, mais lourd de menaces pour tous.

Par ailleurs, la direction est incapable de fournie les dates de révision réglementaire des équipements de sécurité des machines.Elle a depuis des années réduit l’effectif du service d’entretien au point que ce service, le MIG, est aujourd’hui une coquille vide sans effectifs ni ressources. Pour mémoire, Dassault Aviation affichait une trésorerie record de près de 10 milliards en 2022 et 250 millions de dividendes versés aux actionnaires, soit largement de quoi payer les salariés qui seraient indispensables !

Les travailleurs viennent à l’usine pour gagner leur vie, pas pour s’y bousiller la santé, alors ce DGI n’aura donc pas été inutile. Si la direction de l’usine est évidemment bien plus au service des actionnaires qu’à l’écoute de l’inspection du travail, ce DGI aura permis de mettre en lumière le je-m’en-foutisme de Dassault quant à la santé des salariés et la nécessité d’imposer de véritables conditions de sécurité pour tous.

                                                    Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2882))

mardi 9 août 2022

Argenteuil, Dassault, une vieille histoire mais pas forcément d’amour

 

Les promesses n’engagent que les naïfs qui les croient

La presse est revenue dernièrement sur l’avenir du site Dassault d’Argenteuil dont la production aéronautique doit quitter la Ville l’an prochain. La Ville d’Argenteuil et l’entreprise Dassault ont signé «une convention de partenariat afin de garantir la poursuite d'activités économiques sur l'ancien site de production. » écrivait le quotidien patronal Les Échos à cette occasion. Mais il tenait à signaler le caractère « non contraignant juridiquement » de cet accord.

         On avait compris, car, dans les faits, les actionnaires et leur PDG Trappier agiront de la façon où leurs intérêts les conduiront. En attendant, les hectares du site sont une manne dont la destinée sera l’unique critère du profit rapporté. Qu’on se le dise, Monsieur Mothron !

         Il devrait se rappeler (ce n’est pas si vieux), les promesses du même Trappier s’engageant à ce que le site de production Dassault reste sur Argenteuil… On connaît la suite. DM

samedi 26 février 2022

Dassault Aviation : la mobilisation continue

 Dassault Aviation : la mobilisation continue

23 Février 2022

Les travailleurs de Dassault ne lâchent pas l’affaire et luttent toujours pour 200 euros net d’augmentation. Il en va de même dans d’autres entreprises du secteur, telles Safran et Thales, et ces mouvements se renforcent mutuellement.

La direction de Dassault voudrait bien entamer la montée en cadence le plus vite possible, compte tenu de l’afflux de commandes de Rafale qu’il lui faudra honorer. Pour cette raison, les travailleurs se sentent en position de force et n’entendent pas accepter n’importe quoi.

Des négociations se poursuivent avec les syndicats, la direction leur demande de faire des propositions. De son côté, elle continue à vouloir affirmer son autorité et campe sur ses positions. Elle joue les prolongations, espérant que le mouvement décline. Mais rien ne dit que les travailleurs accepteront de baisser le niveau de leurs revendications pour que Dassault puisse empocher les milliards qui l’attendent si les ventes des Rafale se concrétisent. Les travailleurs n’ont pas dit leur dernier mot.

                                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2795)

samedi 22 janvier 2022

Dassault, à Argonnay – Annecy comme à Argenteuil, pour les salaires, le mouvement continue

 

« Deux cent balles ou pas de Rafales »

 

Le piquet devant l'entreprise

Engagé il y a plus d’un mois, le mouvement de grève sur les salaires se poursuit sur le site de l’usine Dassault d’Argonay comme sur l’ensemble du groupe.

Une partie des travailleurs refusent l’accord conclu entre la direction et deux syndicats lors des récentes NAO. 1,8 % d’augmentation générale, et ce après 0 % en 2020 et 0,5 % en 2021 : un chiffre minable et même une provocation au regard des contrats gigantesques et des milliards de profits engrangés par Dassault ces dernières années. Leur détermination a déjà fait reculer la direction, qui a accepté de revenir sur l’accord contesté et signé. Mais on est encore loin du compte. Leur revendication est de 200 euros pour tous, car c’est la somme que les travailleurs jugeaient nécessaire, chaque mois, pour vivre correctement.

Ces travailleurs montrent qu’il est possible de se défendre. De quoi encourager tous ceux qui refusent de faire les frais des attaques patronales et de la hausse des prix.

vendredi 10 décembre 2021

Dassault Aviation Argenteuil : ce n’est qu’un début

Dassault Aviation Argenteuil : ce n’est qu’un début

08 Décembre 2021

Durant le mois de novembre, plusieurs débrayages se sont déroulés dans les usines du groupe Dassault Aviation pour réclamer des hausses de salaire.

 


La direction n’a proposé que 1,6 % d’augmentation pour 2022, ce qui a sonné comme une véritable provocation.

À Argenteuil, dans le Val-d’Oise, près de 200 salariés ont arrêté le travail de nouveau le 1er décembre à l’appel de la CGT et de la CFDT, tout comme dans les autres sites, en région bordelaise et à Biarritz. Le lendemain, la CGT appelait à un blocage de l’usine dès 5 h 30. Dans la matinée, une délégation des travailleurs de l’usine voisine PPG de Bezons, qui va prochainement fermer avec des licenciements, rejoignait l’entrée principale du site Dassault pour un rassemblement commun. La nécessité de réunir les luttes pour s’opposer aux mauvais coups des patrons était dans tous les esprits.

Le PDG de Dassault, Éric Trappier, étant également le représentant de l’UIMM, le patronat de la métallurgie, il estime qu’il se doit de donner le ton et l’exemple en matière d’emploi et de salaire. Alors, pour qu’il ne lâche ne serait-ce que les 200 euros revendiqués par la CGT, le mouvement entamé doit prendre de l’ampleur chez Dassault et donner à d’autres l’envie de s’y joindre.

L’annonce, vendredi 3 décembre, du contrat mirifique de la vente de 80 Rafale pour un montant de 14 milliards d’euros n’a fait qu’exacerber l’ambiance revendicatrice. Des débrayages quasi spontanés ont eu lieu. Il y aurait pléthore de travail et d’argent, mais rien pour les salaires ? Cela, ça ne passe pas.

La direction générale va probablement chercher à amortir rapidement le regain de combativité en lâchant une prime à l’occasion de ce contrat. Mais les jeux ne sont pas faits : la famille Dassault se remplit les poches depuis des décennies grâce au travail des salariés et cela n’a que trop duré.

                                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2784)